Rome : une ville rêvée par le cinéma ?
Bibliothèque publique d’information – notre réponse du 27/02/2023.
Rome, capitale italienne aux 2,8 millions d’habitants, possède un riche héritage cinématographique notamment via la création de Cinecittà, complexe italien de studios cinématographiques fondé en 1937.
Le 11 décembre 2015 Rome, surnommée « ville éternelle » a été reconnue par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) comme étant une Ville créative du cinéma.
Source :
Rome par Chiara Colaiori, Fondazione Cinema per Roma.
Quelles œuvres cinématographiques font de Rome un décor urbain inspirant pour les artistes du 7ème art ?
Quels sont les réalisateurs les plus emblématiques ayant tourné un film ou une série à Rome ?
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Rome ou la ville muse des cinéastes
Rome, demeure, au-delà d’un décor, un personnage central de nombreux films.
Pour les réalisateurs italiens
CINEMA – Rome, éternelle muse du cinéma par Elise Bonnardel, lepetitjournal.com, le 02/03/2011.
Extrait :
« Dès les années 1940 le cinéma italien obtient une renommée mondiale grâce à des réalisateurs de légendes. Roberto Rossellini y a tourné Roma Città aperta en 1945 ou encore L’Amore en 1948. Vittorio De Sica y a réalisé Sciuscià en 1946 et Ladri di biciclette en 1948. Les délirantes (Le) notti di Cabiria en 1957 et la Dolce Vita (1960) de Federico Fellini voient le jour dans ces mêmes studios. »
3 ouvrages de référence, pour en savoir plus :
Viva Cinecittà ! : les douze rois du cinéma italien
Philippe d’Hugues, Éditions de Fallois, 2019.
Résumé :
« Une histoire de Cinecittà, complexe de studios de création cinématographique créé en 1937 à Rome, et de ses acteurs incontournables. Pour découvrir la richesse du cinéma transalpin à travers les portraits de douze cinéastes : Vittorio De Sica, Francesco Rosi, Roberto Rossellini, Luchino Visconti, Federico Fellini, Mario Soldati, Michelangelo Antonioni, etc. » ©Electre 2019
Rome mise en scènes
Édouard Dor, Éditions Espaces et signes, 2018.
Résumé
« Une présentation de Rome dans ses liens avec le cinéma en mettant en lumière des lieux emblématiques qui ont servi de décor à une soixantaine de films réalisés par Vittorio de Sica, Federico Fellini, Jean-Luc Godard, Martin Scorsese, etc. » ©Electre 2018
Et Fellini fonda Rome
Julien Neutres, Édition Cherchemidi, 2013.
Résumé :
« L’œuvre de Fellini a réinventé Rome et modifié son image aux yeux du monde. Film après film, le réalisateur offre une vision de la ville éternelle fictive et onirique. La Rome rêvée par Fellini a été adoptée par tous et les Romains ont revu Rome pour qu’elle ressemble en tous points à la ville fellinienne. »
Retrouvez la filmographie de Federico Fellini via le Ciné-ressources, le catalogue des bibliothèques et archives de cinéma.
2 podcasts à réécouter :
Tous les chemins mènent à Rome (4/4) : Fellini Roma, provenant du podcast Les Chemins de la philosophie, le 26/02/2015.
Présentation :
« Dernier temps de notre semaine romaine. Rome racontée, Rome pensée, Rome gouvernée, toute cette semaine nous avons tourné autour de Rome, à partir de Rome et dans Rome. Mais que serait Rome sans son cinéma et plus particulièrement celui de Fellini ? Amoureux de la capitale italienne, Fellini lui a même consacré tout un film : Roma. Comment Fellini magnifie-t-il cette ville ? Quelle image fantasmée en donne-t-il ? Comment récrée-t-il la Via Venetto dans « La Dolce Vita » ? Plongez dans l’univers merveilleux de Fellini avec Jean Gili. »
Jean A. Gili est historien et spécialiste du cinéma italien.
« Rome au cinéma » racontée par Ettore Scola et Riccardo Freda, Provenant du podcast Les Nuits de France Culture, rediffusé le 01/09/2021. (1ère diffusion le 03/08/2017).
Présentation :
« En janvier 1991 Francesca Isidori proposait une émission des « Mardis du Cinéma » sur le thème « Rome au cinéma ». Un montage d’entretiens et d’extraits de films permettait d’entendre les voix des cinéastes Riccardo Freda et Ettore Scola mais aussi des historiens et critiques Claude Aziza, Christian-Marc Bosseno, Jean Antoine Gili et Claudio Fava. »
Pour les réalisateurs américains
À Rome, les studios Cinecittà seront-ils le futur Hollywood européen ? par Pauline Jacot, www.lesechos.fr, le 02/07/2022.
Extrait :
« Mais Nicola Maccanico ( Directeur général de la Société Cinecittà) n’est pas inquiet : malgré la concurrence des pays de l’Est, Rome peut attirer les grands producteurs de cinéma. Il y a des avantages fiscaux bien sûr, un allègement des charges de 40 % dans certains cas, mais il y a aussi et surtout Rome, la ville. Le directeur de Cinecittà sourit : « Si vous demandez à Charlize Theron si elle préfère tourner six mois à Sofia ou six mois à Rome… ». Dolce vita un jour… »
CINEMA – Rome, éternelle muse du cinéma par Elise Bonnardel, lepetitjournal.com, le 02/03/2011.
Extrait :
« Mais les Américains, très friands de Rome et du charme italien investissent également les lieux, comme William Wyler avec ses Vacanze romane en 1953 et Ben-Hur en 1959. Depuis les studios Cinecittà ne cessent d’accueillir les réalisateurs du monde entier et notamment américains qui cherchent à échapper à Hollywood. Martin Scorsese y était en 2001 pour Gangs of New York. Ron Howard y adaptait Anges et Démons et Ryan Murphy en 2010 occupait les studios pour Mange, Prie, aime. C’est sans oublier les séries prestigieuses telles que Rome de Bruno Heller.
Mais la capitale italienne ne cède pas seulement ses locaux aux réalisateurs, elle se dévoile sous les yeux du spectateur. Pour chacun des films qui en ont fait leur décor, Rome livre ses monuments, ses ruelles, ses immeubles si italiens et ses traditions. »
Reconstitution de la Rome antique au cinéma : sélection de films et séries
Gladiator réalisé par Ridley Scott, 2000.
Synopsis :
« Le fils de l’empereur romain Marc Aurèle s’arroge brutalement le pouvoir et ordonne l’exécution du général Maximus, le plus fidèle soutien de son père. Maximus échappe à ses assassins mais tombe aux mains d’un marchand d’esclaves. Il est revendu au maître de gladiateurs Proximo. Ses dons et son courage en font bientôt l’idole des arènes… »
Spartacus : Le Sang des Gladiateurs série réalisée par Steven S. DeKnight, de 2010 à 2013.
Synopsis (Extrait) :
« Spartacus est certainement le gladiateur le plus connu à travers l’histoire et le monde. Soldat devenu esclave puis gladiateur, il fut à la tête non pas de la première mais de la plus importante guerre servile. Entre -73 et -71, il a mobilisé plus de 100 000 esclaves et hommes libres pour lever une armée destinée à marcher sur Rome pour mettre fin à l’esclavagisme. »
Dix ans plus tard, la série culte Spartacus va (enfin) revenir par Adrien Delage, www.konbini.com, le 10/02/2023.
Extrait :
« Les combats de gladiateurs et la Rome antique vous manquent ? Ça tombe bien, à Starz également. Dix ans après la fin de Spartacus, la série culte de la chaîne américaine, le péplum va faire un retour tonitruant sous la plume de Steven S. DeKnight, son créateur original. »
Portrait de la Rome contemporaine : sélection de films et séries tournés à Rome
Bande annonce et fiche technique du film : Affreux, Sales et méchants réalisé par Ettore Scola,1976.
Synopsis :
« Un bidonville de Rome, dans les années 60.
Giacinto règne en tyran sur sa famille : sa femme, ses dix enfants, les conjoints, les amants et la grand-mère, tous logés sous le même toit, dans un taudis pouilleux. Tous acceptent son autorité et sa mauvaise humeur, car le patriarche acariâtre possède un magot d’un million de lires – reçues en dédommagement après avoir perdu un œil – que chacun espère lui voler. Tandis que Giacinto passe ses journées à se saoûler ou à violenter les femmes autour de lui, que la fille tapine dans les rues de Rome, que le fils se travestit en femme, que la grand-mère apprend l’anglais à la télé, que la belle-fille trompe son mari avec le frère de ce dernier, que le petit fils chasse les rats morts, on prépare en cachette l’assassinat de Giacinto… »
Critique positive du film par Télérama (Site web du magazine culturel français hebdomadaire.) : Affreux, sales et méchants, par Cécile Mury, www.telerama.fr, le 21/05/17
Extrait :
« Affreux, sales et Méchants annonce la couleur dès le titre : le noir de la crasse, du désespoir grotesque et ricanant.
On se laisse enfermer dans un ignoble baraquement avec vue sur la basilique Saint-Pierre, mais aussi éloigné que possible de toute intervention divine. »
« To Rome With Love » réalisé par Woody Allen, 2012.
Synopsis :
« À la découverte de la ville éternelle, à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos. »
La Grande Bellezza réalisé par Paolo Sorrentino, 2013.
Synopsis :
« Jep Gambardella (Toni Servillo) a 65 ans et, malgré les premiers signes du vieillissement, il est toujours bel homme et dégage un charme irrésistible. Il est l’écrivain d’un seul livre, publié avec succès il y a quarante ans. Depuis il est journaliste et il couvre toute l’actualité people de Rome. Il est devenu l’incontournable maître de cérémonie de toutes les fêtes mondaines de la Ville éternelle et on ne compte plus ses conquêtes. Sur la terrasse de son appartement romain qui domine le Colisée, se met à nu « l’appareil humain » – c’est le titre de son roman – et se joue la comédie du néant. Il séduit et fustige avec son langage, son intelligence aigüe et son désenchantement ironique. Derrière une attitude cynique et désabusée, il cache le désarroi qui l’amène à poser sur le monde un regard d’une amère lucidité. Revenu de tout, Jep rêve parfois de se remettre à écrire, traversé par les souvenirs d’un amour de jeunesse auquel il se raccroche, mais il se sent comme paralysé par l’immortelle beauté de Rome. »
Vainqueur de l’Oscar du meilleur film étranger en 2014.
Suburra, série réalisée par Daniele Cesarano et Barbara Petronio, de 2017 à 2020.
Le tournage de Suburra a démarré le 29 septembre 2014 et a duré neuf semaines. Il s’est entièrement déroulé dans la ville de Rome et ses environs.
Ouvrage :
À Rome avec Nanni Moretti
Paolo Di Paolo, Édition Quai Voltaire, 2017.
Résumé :
« Une réflexion sur les lieux romains du cinéma de N. Moretti, de Je suis un autarcique à Bianca en passant par Journal intime, Mia madre ou Habemus papam. Les auteurs évoquent le rapport du réalisateur à la capitale italienne à travers les atmosphères, les personnages et les répliques marquantes de ses films. » ©Electre 2017
Rome, une ville de festivals de cinéma
L’Académie de France à Rome et son Festival de Film de la Villa Médicis
Établissement public national relevant du ministère de la Culture et fondée en 1666 par Louis XIV , l’Académie de France à Rome est un établissement français installé depuis 1803 à la Villa Médicis, villa du XVIe siècle entourée d’un parc de sept hectares et située sur le mont Pincio, au cœur de Rome. La dernière édition du Festival de Film de la Villa Médicis a eu lieu du 14 au 18 septembre 2022.
Le Festa del Cinema, le festival international du film à Rome depuis 2006
Sur le site Unifrance, découvrez les affiches des précédentes éditions ainsi que les films sélectionnés : Le Festival du film de Rome est un festival compétitif crée en 2006 sous le nom de « Fête du cinéma ». 120000 spectateurs se pressent désormais dans ce festival reconnu par la Fédération internationale des associations des producteurs de films (FIAPF.)