Quels ouvrages et articles trouver sur l’œuvre d’Artemisia Gentileschi « Judith et Holopherne » exposée au musée Capodimonte de Naples ?
Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, en collaboration avec Eurêkoi – notre réponse du 06/11/2023.
Artemisia Gentileschi, une des rares femmes peintres du XVIIe siècle, a peint plusieurs versions de la scène biblique de la décapitation d’Holopherne par Judith, dont l’une est conservée au Musée des Offices à Florence, l’autre, réalisée vers 1612-1613, au Musée Capodimonte à Naples. Quels ouvrages et articles pour analyser cette version de la scène ?
En guise d’introduction
Article consultable en ligne sur la plateforme Cairn.info : Artemisia Gentileschi (1593-1653). Sexualité, violence, peinture, par Marthe Coppel-Batsch, revue Adolescence, tome 26, n°2, 2008.
Cet article met bien en perspective le tableau de la peintre.
Extrait du résumé : Ce texte analyes trois œuvres d’Artemisia. Judith et Holophern, qui permet d’imaginer comment Artemisia se situait par rapport à la sexualité de son époque. Yaël et Sisera, qui, peut-être, parle indirectement de ses relations avec son père. Lucrèce, enfin, que l’on peut regarder comme une confidence.
Autre article : Artemisia Gentileschi 1593-1652, par Sylvie Classe, revue Hegel, 2020/2.
Une partie de cette présentation de l’œuvre d’Artemisia Gentileschi, intitulée « Tu as 19 ans à présent et voici ta première version de Judith et Holopherne… », est consacrée à ce tableau.
L’article du Benezit Art Online qui est consacré à cette artiste fait la part belle à cette œuvre et indique notamment :
En 1612 , Tassi fut accusé par Orazio d’avoir violé Artemisia et fut reconnu coupable à l’issue d’un procès de sept mois. Artemisia se marie rapidement avec Pietro Stiattesi et déménage avec lui à Florence. Peu de temps après, elle achève son œuvre la plus célèbre, Judith décapitant Holopherne ( 1612-1614 ), souvent interprétée comme sa vengeance visuelle sur Tassi. Artemisia a donné le tableau à Cosimo II de Médicis et a rapidement reçu une commande, qui proviendrait de l’épouse de Cosimo, pour la Madeleine pénitente ( 1617-1620 ). Dans sa gestion des scènes dramatiques, Artemisia a fait preuve d’indépendance par rapport au travail plus subtil de son père et n’a pas reculé devant les sujets graphiques. Dans Judith décapitant Holopherne , Judith est, littéralement, en train de scier la tête d’Holoferne, d’où le sang jaillit abondamment.
Pour approfondir
Une étude plus détaillée du tableau conservé au musée Capodimonte à Naples paraît tout à fait adaptée une recherche plus poussée : « Judith décapitant Holopherne » d’Artemisia Gentileschi : la sanglante revanche d’une femme, par Joséphine Bindé, revue Beaux-Arts sur le site web https://www.beauxarts.com/, mis à jour 01/03/2021.
Violence & virtue : Artemisia Gentileschi’s Judith slaying Holofernes : [exhibition] from October 15, 2013, to January 6, 2014, d’Eve Straussman-Pflanzer, éditions of The Art Institute of Chicago, 2013. Catalogue d’exposition.
Pour savoir dans quelle bibliothèque universitaire consulter ce document, cliquer sur l’onglet « Où trouver ce document ».
L’effet Judith : stéréotypes de la féminité et regard de la spectatrice sur les tableaux d’Artemisia Gentileschi, de Pascale Beaudet, Jean-Marc Poinsot (dir.), Atelier national de reproduction des thèses, 2004. Thèse de doctorat en histoire de l’art. Consultable dans certaines bibliothèques universitaires (voir notice du Sudoc) et à la bibliothèque de l’INHA.
Quelques ouvrages de présentation d’Artemisia Gentileschi
Artemisia Gentileschi, de Sheila Barker, Getty Publications, 2022.
Présentation :
La vie de la peintre italienne Artemisia Gentileschi (1593-1653) fut aussi exceptionnelle que ses tableaux. C’était une enfant prodige, élevée sans mère par son père artiste, disciple du Caravage, auprès duquel elle a fait son apprentissage. Ce livre met en lumière l’engagement entreprenant et original de Gentileschi avec les notions féministes émergentes de la valeur et de la dignité de la femme.
Artemisia Gentileschi, d’Alessandro Grassi, Pacini editore, 2017.
Texte en italien. Seules les notices d’œuvres sont traduites en anglais.