Quels documents, sites, musées sur le thème du bal (jetons et carnets de bal, affiches, partitions, instruments…) ?

Bibliothèque publique d’information – notre réponse du 22/01/2023.

Photographie en noir et blanc lors du Bal du 14 juillet 1912 par l' Agence Rol Hommes et femmes en train de danser dans une rue
Bal du 14 juillet 1912 © Bibliothèque nationale de France Agence Rol via Gallica

Au Moyen Age, les premiers bals en France étaient souvent associés aux festivités de la noblesse et de la cour royale. Ils étaient organisés à l’occasion de mariages royaux, de célébrations religieuses ou d’événements diplomatiques. Les danses à cette époque étaient codifiées, suivant des règles de courtoisie.
Le 19e siècle a vu l’essor des bals populaires souvent organisés dans des guinguettes et des salles de danse. Puis la Belle Époque (années 1920) a vu l’émergence de bals prestigieux et extravagants, où les danses étaient accompagnées de costumes élaborés et de décors luxueux créant une ambiance de fête avec des danses comme le charleston. Des artistes comme Joséphine Baker l’ont incorporé dans leurs performances, contribuant ainsi à populariser cette danse. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France a connu une période de reconstruction et de renouveau et en parallèle la reprise des bals populaires et des fêtes de village. Ces bals étaient l’occasion pour les gens de se réunir, de danser et de célébrer la paix retrouvée.
Sélection de documents pour découvrir la diversité des bals.

Podcasts sur l’histoire des bals

À réécouter sur France Inter :
« Vous n’irez plus danser », l’histoire des Bals Clandestins pendant l’occupation
De mai 40 à avril 45, pendant la Seconde Guerre mondiale, les bals sont totalement interdits sur le territoire français. S’organisent donc des bals clandestins sur lesquels revient en ce moment le Musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne, avec l’exposition « Vous n’irez plus danser ».

À réécouter sur France Bleu : 
Les bals populaires des années folles
Jean Rifa nous entraîne dans un tourbillon de Chacha, de Salsa, de Mambo au travers de l’histoire de grands orchestres des années 50 venus en Roussillon faire danser les foules. Attention vous allez avoir du mal à ne pas taper du pied ou bouger.

Émission :
Histoire des bals populaires, sur la chaîne YouTube de Public Sénat :
Des fêtes de village aux clubs des années 1950, la tradition du bal a perduré tout s’adaptant aux changements sociaux, aux impératifs politiques et aux aspirations populaires.


Sélection d’ouvrages documentaires

Vous n’irez plus danser ! : les bals clandestins, 1939-1945, Éditions « Ouest-France », Impr. SEPEC, 2021.
Résumé :
Alors que dans l’entre-deux-guerres les bals constituent en France un loisir répandu et populaire, ils sont interdits par les régimes successifs entre 1940 et 1945. Cette interdiction entraîne la prolifération de fêtes clandestines qui sont sévèrement sanctionnées. Les auteurs retracent l’histoire de cette pratique culturelle et de sa répression durant la Seconde Guerre mondiale. ©Electre 2021
Quatrième de couverture :
« Tous les dancings sont fermés » : de mai 1940 à avril 1945, les bals sont interdits sur tout le territoire français. Nulle part, cependant, la jeunesse ne renonce à danser, malgré la répression.
Cet ouvrage, fruit d’un travail collectif réunissant chercheuses et chercheurs de plusieurs disciplines et responsables de musées, revient sur ces bals clandestins : comment l’interdit est-il transgressé ? Pourquoi la danse est-elle traquée ? Quelles musiques, quelles cultures du corps, mais aussi quelles valeurs et quels liens sociaux rendent donc irrésistible l’envie de danser ?

Les mondes du bal par Christophe Apprill, Éditions Presses universitaires de Paris Nanterre, 2018.
Résumé :
Etude sur le rôle des bals dans la détermination du genre et dans la vie quotidienne des danseurs. Les auteurs s’interrogent sur leurs codes, leurs modalités, leur public et leur évolution ainsi que sur les raisons de cet engouement pour une activité où l’on retrouve aussi bien des amateurs que des professionnels. ©Electre 2019

Aussi ce catalogue d’exposition disponible à la Bibliothèque publique d’information :
Scènes de bal, bals en scène : [exposition, Pantin, Centre national de la danse, 9 février-30 avril 2011, Paris, Théâtre national de Chaillot, 5 mai-10 juin 2011]
Résumé :
Organisé en quatre parties, ce catalogue permet une découverte du bal et de ses mises en scène, de la façon dont des glissements s’opèrent entre danses de scène et de société, danses savantes et populaires. Il retrace notamment l’histoire du bal masqué depuis le Moyen Age ou encore l’évolution des pratiques sociales avec ses rites, ses règles de bienséance ou la question de la rencontre amoureuse.

Et le catalogue de l’ exposition du 4 décembre 2018 au 8 mai 2019 à la Philharmonie de Paris : Doisneau et la musique Des bals populaires aux fanfares, en passant par les cabarets, Doisneau a croisé musiciens de jazz et vedettes de son époque. Les photographies de ces instants, souvent inédites, sont rassemblées pour la première fois dans cette exposition.


Exposition et journée d’étude passées

Exposition « Du bal à la discothèque, Montluçon en fête

Vous n’irez plus danser ! Les bals clandestins 1939-1945 : la journée d ‘étude est mise à disposition sur la plateforme YouTube : 

Présentation :
Cette journée d’étude a eu lieu le 24 septembre 2021 au Musée dauphinois à Grenoble et à été organisée par le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère et le Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS) Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / CNRS.
Les intervenantes et intervenants reviennent sur le cadre juridique de l’interdiction des bals clandestins, la situation aux Antilles et le rôle trouble du grand danseur et chorégraphe Serge Lifar. La journée a également permis d’interroger le lien entre les bals clandestins et les maquis et a proposé une réflexion sur la trace de ce phénomène clandestin dans la pièce et le film Le Bal d’Ettore Scola.


Sélection d’articles

Fête de village et bal populaire par Antonin Sabot(Blog Mézères, la récolte d’après), www.lemonde.fr, publié le 23/08/2011
Fête de village et bal populaire

Les Bals des pompiers par le lieutenant Patrice Havard, membre d’honneur de la commission fédérale Histoire, Musées, Musiques ; ancien directeur du musée de la BSPP, Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, 1994-2005.


Carnets de bal dans les musées parisiens

Quelques photographies d’anciens carnets de bal sur le site des Musées de la Ville de Paris.


Archives d’ affiches

FranceArchives, le portail national des archives car au sein des archives départementales en France, propose des affiches qui ont été conservées et certaines numérisées et donc disponibles en ligne.
Par exemple, voici les résultats d’une recherche avec les termes bal populaire.

De la même manière, sur le site Paris musée, le moteur de recherche Rechercher | Paris Musées permet d’interroger la base contenant de nombreuses collections (plus d’un million d’œuvres d’art des quatorze musées de la Ville de Paris)
Un exemple de recherche avec les termes bal populaire, nous obtenons 122 résultats.

Via Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France les contenus sont nombreux. En faisant une recherche avec les termes bal populaires et en filtrant uniquement les images, on obtient 42 résultats  :


Concernant les jetons de bal

Lucien Lariche a répertorié plus de 800 jetons de bal qui étaient utilisés comme moyen de paiement pour une danse.
Son ouvrage Les jetons de bal : 1830-1940 est disponible sur le site Tolbiac et celui de Richelieu de la Bibliothèque nationale de France.

Pour finir, nous avons repéré sur le site de la Philharmonie de PARIS :
Les fêtes de Paris, éloge de la dansomanie | Philharmonie de Paris
Extrait : 
Orchestre Les Siècles, sous la direction de François-Xavier Roth, propose pour célébrer le nouvel an un florilège de pièces françaises romantiques. L’occasion d’évoquer la belle époque des valses et des quadrilles et l’atmosphère des soirées dansantes dans la France du XIXe siècle.


Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information