Réponse apportée par Eurekoi Strasbourg le 19 octobre 2016
Voici quelques pistes de réflexion sur le thème des contes merveilleux :
En sélectionnant « tous les mots » puis les mots-clés « contes merveilleux », vous trouverez un certain nombres de résultats dans le catalogue des médiathèques de la ville de Strasbourg :
– Le monde extraordinaire des contes de fées : interprétation, mythes et histoires fabuleuses / Anne Gugenheim-Wolff, Isabelle Jarrige, De Vecchi, 2007.
Un parcours dans l’univers des fées à travers des extraits des contes de Perrault, de Madame d’Aulnoy, de Grimm ou d’Andersen ; les fées y sont les merveilleux agents du destin, le conte devient alors leçon et l’histoire le miroir de la réalité. L’auteure s’attache à vérifier cette interprétation, n’hésitant pas à recouper de multiples pistes historiques, sociologiques et littéraires.
– Ceux que disent les contes / Luda Schnitzer, Sorbier, 1995.
Du vestige le plus archaïque à l’apport le plus moderne, les racines du conte populaire plongent dans le réel, dans une réalité crue que voile à peine le jeu du merveilleux, du fantastique, de l’irrationnel. Grand prix de littérature enfantine de la Ville de Paris, Luda Schnitzer est l’auteur de nombreux recueils de contes.
– Psychanalyse des contes de fées / Bruno Bettelheim.R. Laffont, 2003
Les contes de fées ne traumatisent pas les jeunes lecteurs, ils répondent de façon précise et irréfutable à leurs angoisses, les informant des épreuves à venir et des efforts à accomplir.
Tel est le postulat de ce livre majeur où Bruno Bettelheim nous éclaire sur la fonction thérapeutique de ces contes pour enfants et adolescents. Grâce à cet ouvrage, illustré d’exemples tirés d’un patrimoine sans âge, des Mille et Une Nuits aux frères Grimm, de Cendrillon à Blanche-Neige et à la Belle au bois dormant, nous n’avons plus le même regard sur ces contes de fées qui offrent aux enfants une chance de mieux se comprendre au sein du monde complexe qu’ils vont devoir affronter.
– Les perversions du merveilleux : Ma Mère l’Oye au tournant du siècle / Jean de Palacio, Séguier, 1993.
A la fin du XIXe siècle, où s’affirment la philosophie positive et la science, le merveilleux paraît plus vivace que jamais. Un merveilleux baudelairien, où les fées ressemblent de plus en plus à des femmes en chair et en os. Voici une analyse qui s’appuie sur environ 500 contes.
Vous pouvez également lire cet article intitulé « Psychanalyse des contes de fées » issu d’un numéro de la revue Le Carnet Psy paru en 2006 :https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2006-6-page-31.htm
ou encore cet article traitant de la politique du conte aux XVIIème et XVIIIème siècles extrait de la revue « Fééries » créée en 2003 et qui se consacre au conte merveilleux de langue française, du XVIIe au XIXe siècle.
Anne Defrance, « La politique du conte aux XVIIe et XVIIIe siècles », Féeries [En ligne], 3 | 2006, mis en ligne le 13 février 2007, consulté le 27 octobre 2016. URL : http://feeries.revues.org/137
Enfin, vous pouvez effectuer le même type de recherche dans le catalogue de la bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg vous trouverez un ouvrage susceptible de vous intéresser :
D’un conte à l’autre, d’une génération à l’autre, 2008
Depuis le milieu du 20e siècle, des phénomènes nouveaux ont modifié la structure familiale et complexifié les liens entre générations : allongement de l’espérance de vie, montée en puissance du féminisme et surtout dé/re-composition de la sphère familiale. L’écho de ces bouleversements, caractéristiques du monde moderne, retentit dans les réécritures contemporaines de contes aussi connus que « Le petit chaperon rouge » ou « La petite sirène », réservoirs inépuisables de références communes. En choisissant de moderniser un conte ou d’en reprendre les éléments, les écrivains savent que leurs lecteurs inscriront le nouveau récit dans la filiation de l’ancien, liant ainsi les générations entre elles. Cette (r)évolution des schémas sociaux traditionnels constitue l’axe d’étude de cet ouvrage sur les réécritures de contes.