Bibliothèques de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg – notre réponse actualisée le 06/03/2023.
Différente de la bande dessinée occidentale, le manga japonais se caractérise notamment par des personnages aux grands yeux expressifs, une absence de couleur, et un sens de lecture inversé.
Véritable institution au Japon, la France constitue tout de même le deuxième pays le plus consommateur de manga comme le montre la dernière étude menée par l’Institut Growth from Knowledge.
« Le manga est le genre phare du marché : il représente plus de 48 millions plus d’1 titre de BD vendu sur 2, tiré par le Shonen (36,5 millions d’exemplaires vendus, +4%) et une croissance notable côté Shojo (+15 %) sur des volumes plus modestes (2 millions ex.). Le Top 10 des meilleures ventes de BD-Manga reflète l’ancrage du genre Manga dans le paysage éditorial français avec 6 titres, à la fois issus de séries historiques (One Piece, Naruto) et de nouvelles créations. »
85 millions de BD & Mangas vendus en 2022, via le site officiel de Growth from Knowledge.
Face à ce succès éditorial, faisons un saut dans le passé et découvrons ensemble le premier manga publié en France !
1er manga publié en France
Le premier manga publié en France, est paru dans la revue « Budo Magazine Europe » spécialisée dans les arts martiaux, le 04 octobre 1969, sous le titre : La dramatique histoire Budo du samouraï Shinsaburo.
L’histoire fait 7 pages, et hormis son titre, son auteur et son éditeur d’origine n’y sont pas mentionnés.
« Budo magazine Europe » était une revue de 50 pages bilingue français – anglais, spécialisée dans les arts martiaux. Découvrez quelques pages numérisées : via le blog, japon.canalblog.com
Voici deux autres exemples qui ont rencontré davantage de succès, en France.
Gen d’Hiroshima de Keiji Nakazawa a été publié en 1983 aux éditions Humanoïdes associés mais sans grand succès.
Les premiers fascicules du Akira d’Ôtomo Katsuhiro publiés en 1989, par les éditions Glénat auront davantage de succès.
Pour aller plus loin…
Le manga et son histoire vus de France : entre idées reçues et approximations, par Xavier Guilbert, Comicalités, La bande dessinée : un « art sans mémoire » ?, mis en ligne le 10/02/2012.
Résumé :
« Le succès du manga en France au cours de la décennie passée a été accompagné d’un développement du discours tant critique qu’historique s’y rattachant. Cet article se propose d’examiner le traitement accordé à l’histoire de la bande dessinée japonaise dans les ouvrages de référence disponibles en français, ainsi que les idées reçues qui l’entourent. On s’y intéressera en particulier à la question de l’origine et du traitement de la figure centrale de Tezuka Osamu. On évoquera ensuite les déformations liées au prisme de l’accessibilité des œuvres à un lectorat francophone, qu’il s’agisse de l’importance accordée à un auteur comme Taniguchi Jirô, ou à la faible attention accordée à une production alternative encore peu traduite. On examinera également la vision de l’industrie du manga au Japon, et comment celle-ci s’établit principalement autour du cas emblématique de la revue Shônen Jump. Enfin, on observera la manière dont les éditeurs français retranscrivent cette vision dans leur approche et la constitution de leurs collections. »
Ouvrage :
Histoire(s) du manga moderne : 1952-2022 de Matthieu Pinon, Ynnis éditions, 2022
Résumé :
« Une histoire du manga racontée à travers les évolutions marquantes de cet art. À partir de la parution du titre Astro le petit robot en 1952, chaque année est présentée sur une double page avec à gauche une synthèse de l’actualité sociale, économique et politique, et à droite le portrait d’un artiste phare. » ©Electre 2022
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