Réponse apportée le 07/23/2007 par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse
Vous trouverez des informations à propos du « sanglier enseigne gaulois » sur les pages suivantes :
Sur le site de La Poste car il a fait l’objet d’une émission de timbre
1)http://timbres.laposte.fr/detailarticle.jgi?idCarac=&idGamme=034&idArbo=009&page=1&index=4&idArticle=1107050
Sur le site des Musées aquitains
2)http://www.musees-aquitaine.com/articles/index.php?id=16&id_musee=64&type=1
Le sanglier-enseigne gaulois
Par Francis Belmont
Extrait de Catalogue du musée de Soulac-sur-mer
C’est en décembre 1989 qu’a été découvert, sur l’estran de la plage de l’Amélie, une pièce exceptionnelle, le Sanglier-enseigne gaulois de Soulac-sur-mer.
Ce sanglier en tôle de laiton gisait sous 30 cm d’argile compacte que la mer commençait à déliter. Il était entièrement et volontairement démonté.
Il est apparu par son flanc droit posé à plat. C’était une coque de métal longue de 55 cm qui comportait la tête, le corps et la patte arrière en une seule pièce. C’est en soulevant cette coque que sont apparues les autres pièces constitutives de l’animal, c’est-à-dire les deux pattes avant, encore munies de leurs sabots emboîtés, le groin, les parties sexuelles, une oreille (la deuxième manquait), la queue en tire-bouchon et l’échine pliée en deux, ainsi que le couvre-joint du museau et une bande métallique enroulée percée de trous qui a été identifiée comme le cerclage du socle probablement en bois et disparue. Ce qui nous est apparu comme une petite boîte contenant les clous de fixation de ce cerclage du socle était, en réalité, une demi-sphère qui était le butoir de la hampe. Une petite lame d’argent en forme de croissant s’est révélée être une réparation antique de l’oreille. Enfin, tout au fond de la fosse, gisait la deuxième coque du corps de l’animal, posée à plat, face concave apparente. Cette coque était découpée par cisaillement au niveau du cou. Cette manipulation ayant détaché la partie gauche de la tête, celle-ci avait été pliée et placée avec le reste du matériel, entre les deux coques.
Il y avait là tout un rituel de culte qu’il nous fallait préserver. L’enseigne sacrée d’une tribu gauloise, miraculeusement sauvée d’un combat malheureux – et, pourquoi pas, le dernier combat de la guerre des Gaules à Alésia – avait été offerte aux dieux par enfouissement dans le sol après démontage.
C’est grâce au musée romain germanique de Mayence qu’il est possible de présenter au musée de Soulac la reconstitution de cette enseigne militaire, en même temps que l’original qui, resté démonté, préserve le rituel de culte dont il a fait l’objet.
Vous trouverez des informations sur le musée de Soulac à l’adresse suivante :
http://musees-aquitaine.com/musees/fiche_musee.php?id=64
Autres informations :
http://timbredujura.blogspot.com/2007/06/un-sanglier-peut-en-cacher-un-autre.html
http://www.musee-antiquitesnationales.fr/documents/FPfer.pdf
Nous possédons des ouvrages sur la Gaule où on peut retrouver des illustrations :
Dictionnaire historique de la Gaule : des origines à Clovis / Jean-Pierre et Ségolène Picot ; préf. Marcel Jullian. – Picot, Jean-Pierre – 2002
Guerre et armement chez les gaulois : 450-52 av. J.-C. / Jean-Louis Brunaux, Bernard Lambot. – Brunaux, Jean-Louis [*6 doc.] – 1987
Cordialement,
Eurêkoi
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