Bibliothèque publique d’information, notre réponse du 21/01/2020.
La nuit, tous les chats sont gris !
Qui vole un œuf vole un bœuf…
À cheval donné on ne regarde pas les dents !
Les expressions regorgent de références animalières ! Focus sur la provenance de l’expression : « À brebis tondue Dieu mesure le vent ».
Origine de l’expression : « À brebis tondue Dieu mesure le vent ».
L’origine de cette expression a été retrouvée grâce au Dicocitations qui est un partenaire du Monde. Ce dictionnaire des citations contient 164 000 citations célèbres proverbes et dictons.
Dans ce dictionnaire, nous apprenons que la citation est issue de Les Prémices de Henri II Estienne.
Cet ouvrage a été publié en 1594 et est désormais en accès libre sur Gallica, la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France.
Cette expression a été ensuite reprise dans d’autres œuvres :
Au sein de Gallica : en tapant les termes de recherche suivants : “A brebis tondue Dieu mesure le vent” (avec les guillemets afin de retrouver l’expression exacte).
Nous obtenons, ainsi, une liste d’ouvrages qui a pour titre cette expression.
Ce fut, notamment, le titre d’une comédie-proverbe en 1 acte de Charles de Saint-Wandrille, éditée en 1873.
Selon le Cnrtl : Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales :
Le « proverbe« est aussi une pièce en général très brève présentant une action propre à mettre en lumière le sens d’un proverbe qui constitue souvent le titre, mais qui reste parfois à deviner (d’apr. Van Tieghem, Dict. des Litt., 1968).
L’explication de cette citation se retrouve au sein de plusieurs dictionnaires, en voici quelques-un que nous avons sélectionnés :
Dictionnaire universel, contenant généralement tous les mots françois tant vieux que modernes & les termes des sciences et des arts,…. Tome 2 / . Recueilli & compilé par feu messire Antoine Furetière.
Seconde édition revue, corrigée & augmentée par Monsieur Basnage de Bauval
Auteur : Antoine Furetière (1619-1688), Éditeur : La Haye, 1701.
« On dit auffi, A brebis tondue Dieu mefure le vent; pour dire, que Dieu nous envoye les afflictions felon la force que nous avons de les fupporter, qu’il proportionne fagement toutes chofes à nôtre foibleffe. (En ancien français, le ff=ss) »
Dictionnaire étymologique, historique et anecdotique des proverbes et des locutions proverbiales de la langue française, P. Bertrand, 1842 (p. 175-176) :
À brebis tondue Dieu mesure le vent signifie que Dieu proportionne à nos forces les afflictions qu’il nous envoie.
Via Google Books : Dictionnaire des proverbes françois, avec l’explication de leurs significations et une partie de leur origine.
Formule qui a pour signification : dieu proportionne à nos forces les afflictions qu’il nous envoie.
Dans Wikitionnaire, dictionnaire libre, nous relevons cette définition :
(Proverbial)(Vieilli) La providence proportionne nos épreuves à nos forces ; Dieu ne nous envoie pas plus d’épreuves que nous ne pouvons en supporter.
Je suis surpris que personne ne mentionne que ce proverbe est une paraphrase de Saint Paul. Il dit au chapitre 10 verset 13 de la première épitre aux Corinthiens: « L’épreuve qui vous a atteint n’a pas dépassé la mesure humaine.Dieu est fidèle, il ne permettra pas que vous soyez éprouvé au delà de vos forces »