Bibliothèque municipale de Bordeaux – notre réponse du 23/04/2020.
Il n’était pas donné à tout indien de porter des plumes sur la tête : seuls ceux qui avaient prouvé leur courage avaient le droit de se mettre une plume d’aigle dans les cheveux, et ceci jusqu’à former une coiffe complète.
En regardant sa coiffe, on pouvait ainsi savoir combien et quels actes de bravoure le guerrier avait accomplis. Plus il possédait de plumes, plus il était admiré par sa tribu. Un guerrier ne pouvait devenir chef de la tribu qu’à condition d’avoir un important nombre de plumes.
Les Indiens vivaient en harmonie totale avec la nature et vénéraient profondément tout ce que celle-ci produisait. Un ancien proverbe indien dit également : « Celui qui porte une plume ne ment pas. » La plume occupait donc une place centrale dans leur culture. Source : Les plumes dans la culture indienne
Précisons que par Indiens nous désignons les Indiens d’Amérique (ou Amérindien) et non les habitants de l’Inde.
Les Indiens vivaient en harmonie totale avec la nature et vénéraient profondément tout ce que celle-ci produisait. Un ancien proverbe indien dit également : « Celui qui porte une plume ne ment pas. » La plume occupait donc une place centrale dans leur culture. Source : Les plumes dans la culture indienne
En 1613, des missionnaires catholiques ramenèrent du Maranhao plusieurs indiens Tupinambas que l’on baptisa à Paris à l’église Saint-Paul, en présence de Louis XIII. Des gravures nous les montrent vêtus à l’européenne mais coiffés de plumes, la peau du visage incrustée de pierres et tenant à la main leurs fétiches à grelots.
Visions du Nouveau monde | BnF Essentiels par Mireille Pastoureau, conservateur honoraire au département des département des Cartes et plans, BnF.
En 1827 encore, un groupe d’Indiens d’Amérique débarqué au Havre sera accueilli avec délire. En 1860, Baudelaire écrira Le Calumet de la paix et l’Indien ne cessera plus, jusqu’à nos jours, d’être le héros de romans et de films d’aventure. De Christophe Colomb au film Les Dieux sont tombés sur la tête, en passant par Atala, Aigle noir et autres Bisons fûtés, les Indiens n’ont pas cessé de séduire et de déranger la société occidentale.
Signification des plumes
On trouvera des informations complémentaires sur les sites ci-dessous avec notamment la signification de chaque plume. De nombreuses images viennent également illustrer le rôle des plumes dans la culture indienne :
Le site amateur Les Peuples amérindiens donne de nombreuses informations sur la significations des plumes chez les Sioux Lakota.
Sur ce site de e-commerce de plumes.fr, on retrouve une synthèse sur la signification des plumes chez les amérindiens.
Lectures à destination d’enfants de 4 à 6 ans :
Voici une sélection de livres documentaires et fiction pour les enfants sur les Indiens d’Amérique :
Bienvenue chez les Indiens de Elisabeth de Lambilly, Éditions de La Martinière jeunesse, 2015.
Résumé :
De la chasse aux bisons aux cérémonies traditionnelles en passant par la vie du camp et l’attaque de convois étrangers, Louise et Louise découvrent le monde fascinant des indiens. Ce trépidant voyage dans le temps est complété en fin de l’ouvrage par une partie documentaire qui développe les informations abordées au cours du récit. Elle fournit ainsi au jeune lecteur les explications précises dont il a besoin.
Les Indiens d’Amérique de Sophie Lamoureux, Actes Sud junior, 2013.
Résumé :
La vie des Indiens des plaines des Etats-Unis. Ce documentaire évoque les différentes tribus, leur histoire, leurs coutumes et leur mode de vie.
Les Indiens d’Amérique de Fiona McDonald, Nathan Jeunesse, 2006.
Résumé :
10 chapitres pour découvrir comment les Indiens ont adapté leur mode de vie à leur environnement, de l’Arctique au Nouveau-Mexique ; quels étaient leurs rites et leurs croyances ; comment l’arrivée des Européens a bouleversé leur vie etc.
La BD Anuki aux Éditions de la Gouttière.
Série drôle et touchante en plusieurs tomes mettant en scène les aventures d’un petit indien.
À écouter :
Un podcast sur un petit indien et des plumes magiques : Plume d’argent et le mangeur de nuages sur Radio Classique par Élodie Fondacci.
Texte : Isabelle Lafonta
Œuvre : Concerto pour hautbois arrangé pour flûte de pan.
À découvrir…
Admirez les coiffes amérindiennes dans les collections du Musée du quai Branly avec la recherche « plume ».
Également les photographies des Sioux de la Bibliothèque du Congrès à Washington.
Pour aller plus loin…
La plume d’aigle : réflexions ethnozoologiques sur la place culturelle de l’aigle et de ses plumes, dans les espaces cérémoniels et imaginaires des Indiens d’Amérique du Nord de Eric Navet, Ethnozootechnie, 2014, 96, pp.39-51.
Extrait du résumé :
Au-delà des stéréotypes classiques des Indiens et de leur parure de plumes chers à nos visions occidentales, il nous faut, de manière plus sensible, rappeler combien les animaux en général sont au cœur du système des représentations des amérindiens et de leur philosophie. Les oiseaux, bipèdes comme les humains mais plus près du ciel, ont la plus haute estime de ces sociétés. Et l’aigle particulièrement qui vole le plus haut, qui est le plus proche des esprits, qui voit tout et ″se déplace dans le ciel en décrivant la forme sacrée du cercle.″ (Brown, 1996b: 70). A partir de données de terrain et des documents publiés, cet article replace l’aigle (et la plume) au cœur des manifestations les plus ordinaires (comme l’ornement de la pipe, des vêtements rituels, des crinières et des queues des chevaux…), mais aussi celles de la chasse et de la guerre: il existe un véritable code des plumes qui indique la valeur guerrière de l’homme qui les porte dans ses cheveux