Langue française : pourquoi appelle-t-on ce signe @, un arobase? D’où vient ce nom ? Existait-il avant l’émergence d’Internet ?
Réponse apportée le 07/21/2005 par la Bibliothèque publique d’information (Paris), révisée le 21/08/2020.
Attention, c’est un nom masculin !
Voici la définition donnée par le Dictionnaire culturel en langue française dir. Alain Rey (Le Robert, 2005) qui situe l’origine de ce signe en 1996.
Arobase, Arobas ou Arrobas(e) : n,m (vers 1996).
Origine discutée, peut-être de a, rond, pour la forme du signe qui, partant du latin ad écrit en onciale, « arrondit le a », et bas (pour bas de casse) ou base.
On a prétendu que le signe aurait été confondu avec le symbole d’une unité de poids espagnole, arroba (–>arrobe) ; aucune attestation ancienne n’étant produite, cette reconstitution demeure très douteuse.
L’anglais des États-Unis, d’où vient le signe graphique en informatique dit at « à », d’un emploi du mot en comptabilité pour désigner des prix unitaires.
Voici le début de l’article arobase de l’encyclopédie Wikipedia qui donne différents éléments concernant l’étymologie de arobase :
L’arrobe (ou arobase, arobas, arrobas, arrobase, parfois a commercial) désigne le logogramme @. Son nom proviendrait de la contraction du terme typographique « a rond bas-de-casse » car le caractère est situé dans le bas de la casse où sont rangées les lettres.
Cependant, on considère que cette explication relève de l’étymologie populaire.
Une étymologie plus étayée rapproche arrobe de l’arroba, unité de mesure de poids et de capacité autrefois en usage en Espagne et au Portugal (entre 11,5 et 15 kg selon les régions), et désignée par le même symbole @. Ce terme vient de l’arabe الربع (ʾar-rubʿ, « le quart »).
À visionner :
Une histoire de l’arobase (dont une vidéo) sur le site arobase.org : le guide de l’e-mail.
Pour un #ÉtéCulturel, la Bibliothèque nationale de France a posté le 17 août 2020, via le réseau social Facebook, une publication concernant l’histoire de cet arobase :
Extrait :
L’origine du signe est la ligature (fusion de deux caractères consécutifs) par les moines copistes du ad latin (à ou vers en français, at en anglais) où le a et le d cursifs ont fini par se confondre, le d s’enroulant autour du a. Le linguiste Berthold Louis Ullman, à qui l’on doit cette hypothèse, date son apparition au VIe siècle.
Une fois sorti des chancelleries médiévales, l’@ resurgit en plein gothique au XIIe siècle. On le retrouve dans les comptes des marchands florentins (…) Mais c’est aux États-Unis que son usage s’est vraiment répandu dès le XIXe siècle pour noter le prix unitaire des marchandises.(…)
Pour en savoir plus :
Découvrez l’histoire de l’arobase avec le service Expositions de la BnF (Bibliothèque nationale de France) :
http://expositions.bnf.fr/utopie/pistes/ateliers/image/fiches/arobase.htm
Pour vous documenter sur le sujet : http://expositions.bnf.fr/utopie/pistes/ateliers/indimage.htm
Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information
www.bpi.fr