Pourquoi a-t-on inventé les gros mots puisqu’il ne faut pas les dire ?

Bibliothèque publique d’information et Réseau des bibliothèques francophones d’Uccle – notre réponse du 31/03/2020.

Pourquoi on a inventé les gros mots si on n’a pas le droit de les dire ? : Un autre enfant a posé la question dans l’Émission Les petits bateaux sur France Inter, le 19/09/2017.

Il existe plusieurs sortes de gros mots. Lorsqu’on dit un gros mot, on ne cherche pas à communiquer, on cherche juste parfois à exprimer quelque chose (la colère, la douleur ou la surprise). Et on n’attend pas de réponse de la personne qu’on a en face de soi.
Ce que l’on cherche aussi en prononçant des gros mots, c’est transgresser les règles, passer au-dessus, pour choquer par exemple.
Parfois, on utilise des mots qui ne sont pas du tout des injures mais qui le deviennent par l’intention et le ton que l’on met en les prononçant ou en les associant avec d’autres mots.
On pourrait résumer comme ceci  : les gros mots ont été inventés pour exprimer des émotions, pour transgresser des interdits ou blesser quelqu’un.

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Sélection d’ouvrages pour les enfants

Les gros mots de Catherine Dolto et Colline Faure-Poirée, illustré par Robine, Éditions Gallimard jeunesse, collection Mine de rien, 2021. De 3 à 7 ans.
Résumé :
Mine de rien, les gros mots, ça nous amuse beaucoup, mais parfois ils sont trop gros pour nous.
Il y a des mots qui sont tout petits sur le bout de la langue, et pourant ce sont des gros mots. Il y a des gros mots rigolos qui ne font de mal à personne et qui nous font bien rire. Mais quand les gros mots sont vraiment méchants, ils peuvent faire très mal aux autres, ça devient des insultes.

Petit manuel des gros mots de Roald Dahl, dico déjanté de Roald Dahl et Susan Rennie (ill. Quentin Blake), traduit de l’anglais par Jean-François Ménard, éd. Gallimard Jeunesse, 2020.
Résumé :
Le livre des mots de Roald Dahl, un auteur qui a créé plus de termes MIRABULEUX qu’aucun autre avant lui!
Mots-valises, allitérations, jurons à l’ancienne, comparaisons EXPLOSIVES: à vous d’apprendre à côté du maître.
Les gros mots que l’on invente soi-même sont souvent les meilleurs!

Oh, les gros mots ! Le flagrant délit par Mathilde Bréchet, illustré par Amandine Laprun, Éditions Gallimard jeunesse, 2017. De 6 à 7 ans.
Résumé :
C’est trop injuste : Axelle a été punie car elle a dit un gros mot. Pourtant, les adultes, eux, ils en disent plein des gros mots ! Arthur a une super idée : les prendre en flagrant délit…
Une série pleine d’humour, à la portée de tous les apprentis lecteurs !

Les gros mots de Stéphane Frattini. Milan, 2015. À partir de 6 ans.

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Le coin des parents

Gros mots : ces parents donnent un « laissez-passer » à leurs enfants, et c’est une bonne idée par Mélodie Capronnier, MagicMaman.com.
Extrait :

Enfin, dans une interview pour magicmaman, le pédopsychiatre Rafi Kojayan, spécialiste de l’éducation positive, suggérait de mettre en place un « quart d’heure des gros mots », un peu comme ce fameux laissez-passer. Une fois par semaine, pendant quelques minutes, les parents laissent les enfants dire toutes les injures qu’ils veulent. Cependant, il ne faut pas oublier de leur expliquer le sens de ces mots, leur expliquer pourquoi ils peuvent blesser, et leur dire qu’ils sont réservés à certaines occasions.

Au fait, qui a inventé les gros mots ? par Katrin Sperling in Babel magazine, le 30/09/2019

À quoi servent les gros mots? par Alice Develey in Le Figaro, publié le 25/05/2019.
Claudine Moïse, sociolinguiste, professeure à l’université Grenoble Alpes, analyse pour Le Figaro ces questions de langue.

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