Où trouver des films documentaires et des reportages en français sous-titrés en arabe ou en arabe sous-titrés en français ?

Bibliothèque de l’Institut du monde arabe – notre réponse du 06/11/2022.

homme tenant une caméra
©Luke Miller / Pexels

Moins fréquemment recommandé que les films de fiction ou les séries pour progresser en langue, le cinéma documentaire peut pourtant également constituer une ressource intéressante, et ce d’autant plus qu’il porte sur des sujets d’actualité ou de culture, qui éclairent notre compréhension du monde.
Voici quelques suggestions de films documentaires sur des sujets historiques, sociaux ou politiques disponibles à la bibliothèque de l’IMA.

Documentaires en VO arabe et sous-titres en français 

Vie politique. Conflits. Révoltes.

  • Liban, la révolution naît des entrailles du chagrin, de Sarah Claux, Arthur Sarradin, Charbel El Cherif, réal., scénario ; Taleesa Herman, Maxime Macé, scénario.[Paris] : Compagnie des phares et balises [éd.], 2022. Flair Production ; LCP – Assemblée Nationale, 2021.
    Extrait du résumé
    :
    Trente ans après la guerre civile, alors que surgissent les prémices d’une crise économique d’ampleur et que le pays est ravagé par les scandales de corruption, le peuple libanais entame le plus important sursaut révolutionnaire de son histoire. […] Sur tout le territoire, les Libanais manifestent sans distinction de religion ou de communauté. « Un, un, un ! Le peuple libanais ne fait qu’un ! ». Pendant un an, du tout premier soir de la révolution jusqu’à l’explosion du port de Beyrouth, nous avons filmé cet élan de révolte sans précédant. De Beyrouth à Baalbek en passant par Tripoli, nous suivons le destin de révolutionnaires que tout oppose, mais que la révolution va réunir.
  • Talking about trees, de Suhaib Gasmelbari, réal., scénario ; Ibrahim Shaddad, Suliman Ibrahim, Eltayeb Mahdi… [et al.], participants.[Paris] : JHR Films & Cie., copyright 2020. Ce film a reçu plusieurs prix.
    Résumé :
    Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes, sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d’organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l’abandon. Son nom ? La Révolution…
  • Jaffa, la mécanique de l’orange, de Eyal Sivan, réal., scénario.[Paris] : Momento : Trabelsi productions : Mecfilm., copyright 2010.
    Résumé :
    De la ville portuaire à la marque de qualité : à l’aide de l’orange Jaffa, le réalisateur se penche sur le conflit israélo-palestinien.
  • Homeland : Irak année zéro, d’Abbas Fahdel, réalisateur, scénario.[Paris] : Blaq Out., copyright 2016. Ce documentaire reçu de nombreux prix.
    Extrait du résumé :
    Chroniques de la vie quotidienne en Irak, avant et après l’invasion américaine de 2003. Ce puissant roman collectif a le souffle d’une saga s’écoulant lentement comme le fleuve qui traverse Bagdad. La tragédie et la dignité du peuple irakien surgissent à l’écran dans des moments d’une grande intensité. Une œuvre de référence pour comprendre l’Histoire et le présent du Moyen-Orient.
  • Daraya, la bibliothèque sous les bombes, de Delphine Minoui, Bruno Joucla, réal. ; Lou Rotzinger, musique ; Shadi Mattar, participant ; Antoine Fleury, voix parlée.Paris : BrotherFilms, 2018.
    Résumé :
    Entre passé et présent, ce film suit trois amis après leur rencontre lors de la révolution syrienne de 2011. Malgré les bombardements incessants sur Damas, et sans jamais renoncer à leur résistance culturelle et au pacifisme de leur combat, ils récupèrent des livres dans les décombres afin de construire une bibliothèque clandestine qui devient bientôt un havre de paix, de liberté et de démocratie. Leur histoire, méticuleusement filmée et documentée, nous parle d’espoir et de survie.
  • Tahrir, liberation square = Tahrir, place de la libération, de Stefano Savona, réalisateur, scénario.[Paris] : Jour2fête. [Paris] : Arcadès. 2012.

Femmes

  • La Dame du Palais = Lady of the Palace, de Samir Habchi. Beirut : Prime Pictures, 2006.
    Résumé :
    Nazira Joumblatt (1889-1951) ne ressemble en rien à la ferme orientale adulée et privée du moindre droit. Dans une société masculine, religieuse et conservatrice, cette femme a présidé aux majaliss (assemblées) politiques de son pays, jouant un rôle décisif dans l’histoire du Liban. Pendant les années de transition, entre la fin du mandat français (les années 20) et la libération du Liban au début des années 40, elle a ainsi tenu les rênes du pouvoir de toute la communauté druze du Liban dont elle s’employa à préserver le sort.
  • Femmes en campagne, de Benoît Ferrier, réal. ; De Zorro à Shéhérazade d’Elodie Sylvain, réal.Marseille : Tabasco vidéo. copyright 2012.
    Résumé :
    En octobre 2011, ont eu lieu en Tunisie les premières élections libres, seulement 9 mois après la première des révolutions arabes. Ce film s’attache à suivre Bochra Belhaj Hamida, avocate et grande figure du féminisme tunisien, à travers la campagne de Zaghouan où elle se présente comme tête de liste du parti Ettakatol. Loin des clichés touristiques, nous découvrons avec elle et ses militants une Tunisie où la réalité sociale avait été masquée par toutes ces années de dictature.
  • La révolution des femmes : un siècle de féminisme arabe, de Feriel Ben Mahmoud, réal., scénario ; Kaïs Sellami, mus. ; Rachida Brakni, voix. [Paris] : France Télévisions : Drôle de Trame, 2014.
    Résumé :
    Le féminisme arabe existe depuis plus d’un siècle. Cette longue marche d’émancipation des femmes commence dans les rues du Caire et de Tunis au début du XXe siècle. Son évolution épouse les espoirs et les contradictions d’un monde arabe dont les luttes furent souvent prisonnières d’idéologies révolutionnaires et de revendications identitaires. Pourtant, il y a cinquante ans, au lendemain des indépendances, l’émancipation semblait promise aux femmes arabes. Et les leaders politiques de l’époque, libérateurs des peuples, déclaraient tous vouloir aussi libérer les femmes. Que s’est-il passé ? Et comment les femmes arabes parviendront-elles à bousculer des sociétés cadenassées par le sexisme et le patriarcat ?

Jeunesse

  • Le Chant des Tortues = Het Lied van de Schildpadden = The turtles’ song, de Jawad Rhalib, réal.[Bruxelles] : R&R Productions [éd.], cop.2013. Plusieurs fois sélectionné dans des festivals.
    Résumé :
    Les murs ont des oreilles… Dès mon enfance j’entendais ce proverbe chaque fois qu’on parlait de la vie politique du Maroc. Les revendications sociales ont toujours été timides, souvent tuées dans l’œuf. Et voilà qu’arrive le 20 février 2011 et le début de la révolution marocaine. Des jeunes qu’on disait dépolitisés, mous, sans idéaux, vont, sous la bannière du « mouvement du 20 février », réussir à faire sortir dans la rue plusieurs centaines de milliers de Marocains, tous habités par l’exigence de la dignité, la liberté, la justice et le refus de la peur. Hoba Hoba Spirit, Khalid Jamai, Kenza Benjelloun, Selma, Tahani, Wiam, Chakir et les autres mènent la fronde. Le basculement de la société marocaine est inévitable. Après 30 ans de vide, une génération de révolutionnaire est née. Du lièvre ou de la tortue lequel d’entre nous parierait sur la victoire de la tortue ?
  • Le disqualifié , de Hamza Ouni, réal., aut. ; Cécile Vargaftig, aut. ; Mehrez Taher, participant.[Paris] : la Huit production, 2021. Ce documentaire a reçu plusieurs prix.
    Résumé :
    Tourné à Mohammedia, en Tunisie, le film retrace douze années de la vie de Mehrez. Danseur et comédien doué, mais aussi dépendant aux jeux d’argent et aux courses de chevaux, il se bat contre lui-même et contre les contradictions désarmantes de son pays. Dans son inlassable quête d’émotions sincères, Mehrez défie toutes les règles établies.

Retrouvez tous les Films documentaires en arabe, sous-titrés en français (164 résultats dans notre catalogue).


Documentaires en français et sous-titrés en arabe 

Les ressources ayant une bande originale en français et sous-titres en arabe sont quant à elles un peu moins nombreuses dans nos fonds.

Voici quelques suggestions :

  • L’ennemi intime, de Florent-Emilio Siri, réal., M6 Vidéo : Warner Home Vidéo France, 2008 : documentaire sur la guerre d’Algérie.
    Résumé :
    Algérie, 1959. Les opérations militaires s’intensifient. Dans les hautes montagnes kabyles, Terrien, un lieutenant idéaliste,
    prend le commandement d’une section de l’armée française. Il y rencontre le sergent Dougnac, un militaire désabusé. Leurs différences et la dure réalité du terrain vont vite mettre à l’épreuve les deux hommes. Perdus dans une guerre qui ne dit pas son nom, ils vont découvrir qu’ils n’ont comme pire ennemi qu’eux-mêmes… De la belle ouvrage qui marie authenticité historique et scènes spectaculaires… 
  • Un seul héros, le peuple, de Mathieu Rigouste, SYNAPS Collectif Audiovisuel, 2022.
    Résumé :
    « Un seul héros le peuple » raconte l’histoire d’un soulèvement populaire victorieux. En 1960, face à une répression militarisée, les classes populaires algériennes, avec parfois en première ligne des femmes et des enfants, surgissent depuis les bidonvilles et les quartiers ségrégués. Elles et ils mettent en échec la contre-insurrection et bouleversent l’ordre colonial. Voici aussi l’histoire de corps opprimés qui se libèrent par eux-mêmes et en dansant.
  • Fedayin, le combat de Georges Abdallah, du collectif Vacarme(s) Films, 2020.
    Extrait du résumé :
    À bien des égards, l’histoire de Georges Abdallah est à la fois celle d’une époque mais aussi celle d’une gauche arabe aussi riche que méconnue. Fedayin, le combat de Georges Abdallah retrace le parcours d’un Libanais, engagé auprès de la lutte palestinienne en plein cœur de la guerre civile libanaise.
  • Buamama = L’Epopée du Cheïkh Bouamama, de Benamar Bakhti, réal., Trans Média, 2021.
    Résumé :
    L’histoire du film tourne autour de l’épopée de Cheikh Bouamama, un leader de la résistance nationale en Algérie à l’époque coloniale française. Les événements se déroulent dans le sud-ouest du pays. Le film raconte aussi différentes étapes de la résistance, notamment l’un des soulèvements du peuple algérien, à savoir la « bataille des fils de Sidi Sheikh Bouamama », dans laquelle le général français Leuti a été désigné pour tenter de réprimer et de mettre fin à cette résistance.

Tous ces DVD peuvent être empruntés ou visionnés sur place à la bibliothèque de l’Institut du monde arabe à Paris, dont l’accès est libre et gratuit.

Et le site film-documentaire.fr (indiqué en lien dans certains résumés) propose, pour chaque film référencé, la consultation d’un extrait.


Eurêkoi – Bibliothèque de l’Institut du monde arabe