Où se trouvait exactement le véritable mur des fédérés au moment de la Commune ? merci
Réponse apportée le 04/16/2012 par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse
Je vous envoie quelques titres d’ouvrages extraits de notre catalogue et consultable sur place en libre accès comme :
Auteur : Noël, Bernard
Titre : Dictionnaire de la Commune /
Édition : 3e éd.
Éditeur : Paris : Mémoire du livre, [*28 doc.] 2001
Description : 648 p. ; 24 cm
Résumé : Après une chronologie, un index thématique permet de s’orienter à partir de grands axes : préparation de la Commune, événements de la Commune, la répression… Ensuite, un millier d’articles, appuyés sur la recherche historique et le dépouillement de la presse de l’époque, éclaire chaque point des trois mois qui ont ébranlé la France et continuent de la hanter.
Niveau 3 – Histoire, géographie –
944-799(03) NOE – Disponible
Auteur : Tartakowsky, Danielle
Titre : Nous irons chanter sur vos tombes : le Père-Lachaise, XIXe-XXe siècle /
Éditeur : Paris : Aubier, 1999
Description : 275 p. : ill., couv. ill. ; 22 cm
Niveau 3 – Histoire, géographie –
944.18 TAR
Article de Madeleine Rebérioux, « Le Mur des Fédérés : Rouge, “sang craché” »
p. 535–558 dans :
Auteur : Nora, Pierre
Titre : Les lieux de mémoire 1 La république / sous la dir. de Pierre Nora
Éditeur : Paris : Gallimard, 2002
Description : 674 p. ; 21 cm
Niveau 3 – Histoire, géographie – Papier 1. 944 LIE I. – Disponible
Autre ouvrage à :
Bibliotheque historique de la ville de paris
Auteur Sery, Jean. [Auteur]
Titre Mur des Fédérés / Jean Sery
Editeur Paris : impr. « La Productrice », 1907
Par ailleurs, j’ai interrogé la responsable de documentation du cimetière du Père Lachaise, Madame Béatrice Coucoureux, voici sa réponse :
« En ce qui concerne le mur des fédérés, il faut bien distinguer que celui-ci n’a pris le nom officiellement de mur des fédérés que quinze années après la fameuse insurrection de la Commune de Paris !
En effet, durant les terribles combats de la semaine sanglante : les versaillais opposés aux communards dans les quartiers de Charonne, de la Roquette et du cimetière du Père Lachaise, vont se battre sans merci.
Les derniers communards faits prisonniers le 27 mai , seront fusillés au sein même du cimetière contre un mur de la 76 ème division, et enterrés dans une fosse commune, avec d’autres communards tués dans le cimetière et dans le quartier de la Roquette.
C’est seulement en 1883, que le conseil municipal de Paris sous la pression de Jules Joffrin (conseiller municipal), et des familles des victimes, fournira l’autorisation de ne plus laisser à l’abandon cette parcelle des fédérés.
En mai 1908, sera posée la plaque officielle sur le mur des fédérés, rendant mémoire honorablement aux morts de la commune.
Parallèlement, la Ville de Paris fera ériger un monument « aux victimes des révolutions » square Samuel de Champlain, dû à Paul Moreau-Vauthier.
Ce monument fait souvent office à tort de monument commémoratif aux évènements de la commune, d’où une certaine confusion.
Les combats ayant eu lieu dans le quartier de Charonne, ont également fait un certain nombre de victimes ; Ces dernières auraient été découvertes par des employés procédant à des travaux de percement pour les besoins de l’implantation du nouveau réservoir de Charonne en 1897.
Les victimes auraient été ensevelies dans une fosse commune.
A partir de ce constat, les fédérés seront transportés dans la 2ème division du cimetière de Charonne, dans le vieux cimetière. »
Béatrice Coucoureux
CELLULE PATRIMOINE DU PERE LACHAISE
Tel : 07 71 28 79 13
voir également cette page de site intéressante :
L’endroit retenu, le terrain situé dans la 76e division, devant le mur de Charonne, à l’est du cimetière du Père-Lachaise (20e arrondissement), correspond, semble-t-il, à l’une des fosses communes de 1871, mais aussi à un lieu où il y eut des exécutions sommaires.
et aussi
Commentaire de Vincent de langlade , guide spécialisé dans les visites du cimetière :
« Ce monument aurait été construit en 1908 avec les pierres du véritable Mur des Fédérés, détruit après la Commune au moment de l’élargissement de l’avenue Gambetta, et se trouverait à l’emplacement exact où ont été fusillés et enterrés les derniers combattants de la Commune, c’est-à-dire à l’opposé de l’actuel Mur des Fédérés. Ces informations sont tirées d’un ouvrage de Vincent de Langlade, « Plan et histoire du Père Lachaise » (éditions Vermet). Il est à noter que la construction du « Mur » de Moreau-Vauthier coïncide à peu près avec l’inauguration de la plaque « Aux morts de la Commune » par Clemenceau. »
Cordialement,
Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)
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