Bibliothèque publique d’information – notre réponse du 07/10/2019.
Définition générale
Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales), créé en 2005 par le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) propose une définition des termes “concerto” et “rhapsodie” :
Le concerto comme « pièce de musique écrite pour mettre en valeur un ou plusieurs instruments solistes avec accompagnement de l’orchestre. »
La rhapsodie comme « une œuvre instrumentale ou orchestrale de forme libre, composée de thèmes juxtaposés, d’inspiration populaire ou régionale. »
Différences entre concerto et rhapsodie
–Le concerto est une forme musicale, d’origine italienne, composé généralement de 3 mouvements (1 rapide, 1 lent, 12 rapide) où le/les solistes dialoguent avec un orchestre.
L’exemple-type : les 4 saisons de Vivaldi en 1725.
Qu’est qu’un concerto ? par Jean-Marc Goossens, Floriane Goubault et Jean-Marie Lamour, philharmoniedeparis.fr.
Extrait :
« Il s’agit d’une composition musicale opposant un ou plusieurs instruments solistes à un orchestre. Vivaldi, à la suite des compositeurs italiens Corelli et Torelli, participe au développement de ce genre très prisé par les générations suivantes.
À l’époque de Vivaldi, c’est le concerto grosso qui domine : un ensemble de solistes (le concertino) dialogue avec l’orchestre (le ripieno). Progressivement, Vivaldi va faire ressortir non plus un bloc d’instruments, mais un seul soliste. Ce choix est à peu près définitif à partir des concertos du recueil La Stravaganza, édité à 36 ans.
De plus, grâce au compositeur vénitien, le concerto adopte rapidement une forme en trois mouvements, vif-lent-vif, qui se généralise par la suite. Les concertos de Vivaldi sont traités de telle manière qu’ils permettent au soliste de mettre en valeur tout son talent. »
La notice rhapsodie, par Marc VIGNAL Encyclopædia Universalis [en ligne], indique que :
« Depuis le XIXe siècle, le terme « rhapsodie » désigne généralement, en musique, une pièce instrumentale d’essence romantique ou pittoresque, de forme libre (proche de l’improvisation) et de caractère contrasté.
Issu du grec rhapsodia (chant épique), utilisé pour la première fois par le compositeur tchèque Vaclav Jan Tomaschek (1774-1850), le mot est ensuite repris par Liszt (Rhapsodies hongroises — ou plutôt tziganes), Dvořak (Rhapsodies slaves), Lalo (Rhapsodie norvégienne), Guy Ropartz (Rhapsodie bretonne), Ravel (Rhapsodie espagnole), Gershwin (Rhapsody in Blue).
Certaines rhapsodies pourraient aussi bien s’appeler fantaisies, du moins dans une des acceptions prises par ce terme à la fin du XIXe siècle et au début du XXe (Rhapsodie sur un thème de Paganini, de Rachmaninov). »
L’exemple-type : Rhapsodies hongroises de Franz Liszt entre 1846 et 1885
Pour aller plus loin…
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Guide des genres de la musique occidentale
Eugène de Montalembert et Claude Abromont, Éditions Fayard, 2010.
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