Louis X. Pourquoi dit-on le hutin ? Merci, mes salutations
Réponse apportée le 03/11/2010 par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse. Révisée le 11/10/2015
Voici des extraits d’une notice du Trésor de la langue française informatisé(TLFI) que vous pouvez trouver sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales :
Hutin :
1342 : le roi Hutin [surnom de Louis X, parce que, dans son enfance, il était mutin et querelleur]… de l’ancien français hustiner « faire du bruit, quereller, disputer »… dérivé de hustin, substantif masculin « bruit, querelle, combat » (fin xiie s…), qui vient de l’ancien scandinave *hús-þing « réunion de vassaux convoquée chez lui par un prince » (d’où « querelle », ce type de réunion n’allant généralement pas sans heurt), laquelle étymologie s’accorde bien avec l’ancienneté et la fréquence du mot en Normandie, d’où il a gagné le reste du territoire…
Cette signification est confirmée par le Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) ATILF :
Hutin (C). Querelleur » article
[Surnom donné au roi de France Louis X] : Et est vray que Philippe le bel eust troys enffens masles, lesquielx tous troys furent roys l’ung aprés l’autre ; le premier fut le roy Louys dit Hutin, qui mourut sans enffent masle (JUV. URS.*, Aud. celi, 1435, 158). Or ala de vie a trespassement Phelippe le bel delaissez lesditz trois filz, et vint les royaulme et couronne a Loys dit hutin filz ainsné (JUV. URS.*, T. crest., c.1446, 17). Et que fille ne succedoit point se disoit notoirement et publicquement et maintenoit par tout ce royaulme des avant la mort des troys roys enfans du dit Phelippe le bel, tellement que aprés la mort du dit Loys hutin il fut ainsi trouvé, decidé et determiné, et vint le royaulme au dit Phelippe le long. (JUV. URS.*, T. crest., c.1446, 21). …ce fut determiné et decidé en la personne de la fille du roy dit hutin, Jehanne (JUV. URS.*, T. crest., c.1446, 50).
Le mystérieux JUV. URS., de la citation est l’abréviation de Juvenal des Ursins
JUVENAL DES URSINS.- Tres Crestien, tres hault, tres puissant roy. In : Écrits politiques, publiés par P.S. Lewis, avec le concours de Anne-Marie Hayez.- Paris : C. Klincksieck, 1985, t. 2, p. 13-177 (Société de l’histoire de France).
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Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information