Bibliothèque publique d’information, notre réponse du 09/03/2020.
Pour répondre à votre interrogation, nous avons consulté plusieurs dictionnaires qui nous indiquent cette étymologie :
« Kangourou, terme de 1774, emprunt d’ une langue indigène de l’Australie. »
Dictionnaire étymologique de la langue française
Oscar Bloch, Walther von Wartburg, Puf, Paris, 2004.
Nous avons également consulté le site CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) créé en 2005 par le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique).
Ce site propose un ensemble de ressources linguistiques informatisées et d’outils de traitement de la langue.
Voici l’étymologie donnée :
« Étymol. et Hist. 1774 ,J. Hawkesworth, Relation d’un voyage entrepris pour faire des découvertes dans l’hémisphère méridional, trad. en fr. par Suart et Le Tourneur, t. 4, p. 774, planche 2 ds König, p. 121 : Quadrupède nommé Kanguroo, trouvé sur la côte de la nouvelle Hollande.
Emprunté à une langue indigène d’Australie par l’intermédiaire de l’anglais ( cf. König, loc. cit. et Cook, Journal ds NED : The animals which I have before mentioned, called by the Natives Kangooroo or Kanguru) où la graphie la plus usuelle est devenue kangaroo ».
Nous vous invitons également à prendre connaissance de l’article “kangourou” proposé sur le site de la langue française qui retrace l’histoire de ce terme.
« De l’anglais kangaroo (1770), mot créé par le botaniste Joseph Banks de l’expédition de James Cook d’après une langue aborigène incertaine. On a longtemps cru à une erreur de traduction mais le linguiste Robert Malcolm Ward Dixon a proposé récemment un rapprochement avec le mot de la langue aborigène guugu yimidhirr gangurru, ɡaŋ̲urru (grand kangourou noir) ».
Et enfin, le site Projet-Volaire, un service en ligne de formation à l’orthographe, dément l’information selon laquelle le terme “kangourou” signifie « je ne comprends pas » :
« Cette étymologie fantaisiste se base sur le récit suivant : quand les Anglais arrivèrent en Australie, ils voulurent connaître le nom de cet étrange animal qui faisait des bonds. Les indigènes auraient répondu « kan ghu ru », soit « je ne comprends pas ».
En réalité, le mot est bien repris à une langue indigène d’Australie, mais sous la forme patagorong. »
Sources : Dictionnaire historique de la langue française, dirigé par Alain Rey, Éditions Le Robert.
Petit Dictionnaire des étymologies curieuses de Pierre Larousse, Éditions Manucius.
L’article « lapin compris » publié en mars 2006, sur le blog procrastin de François Xavier Dechaume-Moncharmont, enseignant chercheur en écologie comportementale, décortique également cette légende.
Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information
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