Je n’arrive pas a le trouver dans les dictionnaires français. Amicalement.
Doulx est l’ancienne graphie de l’adjectif doux qui vient du latin Dulcis qui qualifie au figuré des choses et des êtres agréables.
Voici un extrait de l’article du TLF (Trésor de la langue française informatisé) concernant cet adjectif. J’ai sélectionné directement pour vous le sens figuré et en particulier celui du domaine amoureux qui est celui de l’expression « les doulx yeux » que vous citez:
* Domaine amoureux. Qui est tendre, inspiré par l’amour. Douces paroles, doux propos. Paroles de galanterie, d’amour; propos tendres, galants (attesté ds Ac. 1798-1932, BESCH. 1845, QUILLET 1965, Lar. 19e). Aurai-je ce soir quand je te quitterai le bonheur de te retrouver dans une douce lettre bien tendre et plus précieuse encore pour ton mari? (HUGO, Lettres fiancée, 1822, p. 180). Les arbres pleins de doux ébats (HUGO, Chans. rues et bois, 1865, p. 144) :
16. Que de larmes me viennent en pensant à vous, à votre petite Marie, à sa mère qui m’a aimée! Combien son amitié m’était chère, et que les témoignages que j’en ai reçus m’allaient profondément au cœur! Rien ne peut les en effacer, non plus que son souvenir. Je me souviendrai toujours d’elle, et que sa belle âme s’était penchée vers moi pour m’aimer. Que je l’aimais aussi et quel bonheur je trouvais dans notre douce correspondance!
E. DE GUÉRIN, Lettres, 1835, p. 81.
Vx, littér. Un doux penchant. Un penchant amoureux (attesté ds Lar. Lang. fr.).
Spéc. Un billet doux. Un billet d’amour, de galanterie. C’est une lettre de Camille, seigneur, de votre fiancée. Maître Blazius. C’est un billet doux à un gardeur de dindons (MUSSET, On ne badine pas, 1834, III, 2, p. 55) :
17. Alors, les filles s’en vont avec un baiser sur le cou et un billet doux dans la poche.
ZOLA, Nouveaux contes à Ninon, 1874, p. 142.
Loc. fam. Faire les yeux doux/les doux yeux. Chercher à plaire, chercher à gagner les bonnes grâces, regarder amoureusement. Faire les yeux doux à une femme :
18. Le meunier guetta et il aperçut le galant (…) couché dans l’herbe et feignant de dormir. Françoise, de sa chambre, pouvait le voir. La chose était claire, ils avaient dû s’aimer, en se faisant les doux yeux pardessus la roue du moulin.
ZOLA, Les Soirées de Médan, L’Attaque du moulin, 1880, p. 9.
Cordialement,
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