Réponse apportée le 01/30/2013 par PARIS – Bibliothèque de l’Institut du Monde Arabe – Monde Arabe, Islam
Voici les éléments de réponse apportés par notre expert du Musée :
La traduction de Jamel Eddine Bencheikh et d’André Miquel est la première à offrir un choix de contes couvrant dans la mesure du possible la totalité des 1001 nuits racontées par Shahrâzâd. Basée sur la traduction croisée de plusieurs éditions imprimées et manuscrits des Nuits, ce travail titanesque nous fait découvrir la profondeur, la beauté et la complexité de ce recueil.
Les histoires d’Ali Baba ou encore d’Aladdin sont des contes intégrés au XVIIIe siècle au corpus occidental des Nuits présentées par Antoine Galland, le premier traducteur des Mille et Une Nuits en langue européenne, plus précisément en français.
Le manuscrit qui constitua la base de la traduction de Galland, ne comporte que 35 contes. À la recherche de nouvelles histoires, Galland rencontre Hannâ Diyâb, jeune maronite syrien originaire d’Alep, qui finira par lui raconter des histoires qu’il connait. C’est ainsi que naîtront Ali Baba ou Aladdin, contes parmi les plus connus du répertoire occidental des Mille et Une Nuits.
L’ensemble des contes publiés par Galland sera, au final, constitué de 70 contes, soit 281 nuits, dont plus d’une dizaine lui seront transmis par Hannâ Diyâb.
Néanmoins, Bencheikh et Miquel proposent bien dans la version complète de la Pléiade les contes d’Ali Baba et d’Aladdin en annexe. Il ne s’agit pas de leur propre traduction, mais de la présentation du texte de Galland.
Vous faites sans doute référence à la version de la traduction de Bencheikh et Miquel publiée dans la collection Folio par Gallimard et qui n’a pas repris l’intégralité de la traduction publié dans la Pléiade : vous pourrez constater d’ailleurs que cette édition ne reprend pas toutes les Nuits et notamment, les contes d’Ali Baba et d’Aladin.
Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque de l’Institut du monde arabe – BIMA