Réponse apportée le 12/16/2009 par PARIS Bpi – Actualité, Art moderne, Art contemporain, Presse
Bonjour
J’ai cherché en vain dans les collections de la Bpi sur la civilisation sumérienne : pas de mention de Nibiru.
En revanche, j’ai trouvé un élément de réponse dans une histoire de l’astronomie dans l’Antiquité (en anglais) :
Auteur : Kelley, David H. B.Biblio.
Titre : Exploring ancient skies : an encyclopedic survey of archeoastronomy /
Éditeur : New York, N.Y. : Springer, 2005
Description : XXV-612p. : ill ; 29 cm
Sujets : * Archéoastronomie
* Astronomie–Observations–Histoire
Autre auteur : Milone, Eugene F.
Exemplaire * Niveau 2 – Sciences, techniques, médecine – Papier
1. 52(091) KEL – Disponible
Dans cet ouvrage, page 217, l’auteur parle de Marduk, un dieu que l’on peut assimiler à Jupiter, et qui peut être nommé de différentes manières. Ainsi, Marduk est aussi Nangar, le charpentier qui établit l’ordre céleste comme cela apparaît dans le « poème d’Era » :
« he constructed stations for the great gods,
Fixing their astral likeness as constellations
he determined the year by designating the zones :
he set up three constellations for each of the twelve months
After defining the days of the year(by means) of (heavenly) figures,
He founded the station of nebiru to determine their (heavenly) bands,
That none might transgress or fall short.
Ici Nebiru est donc une « station céleste ».
Mais Nebiru peut aussi être un autre nom de Marduk, comme l’explique le chercheur Thompson cité par les auteurs du livre :
« Marduk is Umunpauddu at its appearance ; when it has risen for two (or four ?) hours it becomes Sagmigar ; when it stands in the meridian it becomes Nibiru »
Nibiru peut donc avoir plusieurs significations, comme l’expliquent les auteurs en citant deux autres chercheurs : « Santillana and Dechend deal with the meaning of Nibiru, and they concluded that it is semantically « ferryman », but that it had a technical astronomical meaning that is still undertermined. Thay have no specific discussion of how this ferryman » is related to Urshanabi, the « boatman » at the time of flood ».
Voici les références des ouvrages cités (de Thompson, Santillana et Dechend) que vous devriez consulter si vous lisez l’anglais :
– Thompson, R. C. 1900. The repports of the Magicians and Astrologers at nineveh in the British museum. Vols 1 and 2. (London: Lucas). reprinted in 1977 (New York : AMS Press)
– Santillana, G. de, and Dechend, H. von. 1969. Hamlet’s Mill. An Essay on Myth and the Frame of time. New York : MacMillan)
Voici également tirée de l’encyclopédie Universalis, à laquelle la Bpi est abonnée, une explication de ce qu’est le poème d’Era : « Le Poème d’Era, le dieu de la peste, a une tout autre inspiration. Il a pour toile de fond la tragique période où les invasions soutéennes apportèrent malheur et désolation dans la Babylonie, et il s’interroge sur l’indifférence des dieux en ces périls mortels que courent leurs créatures. Quoique ce long poème épique soit de création cassite, il n’en a pas moins parfois des accents qui rappellent ceux des prophètes hébreux, et où l’on retrouve l’écho des grandes lamentations sumériennes. »
Voici également les explications données sur le site de la NASA (http://astrobiology.nasa.gov/ask-an-astrobiologist/intro/ni
biru-and-doomsday-2012-questions-and-answers2. : « The Sumerians were the first great civilization, and they made many accurate astronomical predictions, including the existence of the planets Uranus, Neptune and Pluto. So why should we not believe their predictions about Nibiru? Nibiru is a name in Babylonian astrology sometimes associated with the god Marduk. Nibiru appears as a minor character in the Babylonian creation poem Enuma Elish as recorded in the library of Assurbanipal, King of Assyria (668-627 BCE). Sumer flourished much earlier, from about the 23rd century to the 17th century BCE. The claims that Nibiru is a planet and was known to the Sumerians are contradicted by scholars who (unlike Zecharia Sitchin) study and translate the written records of ancient Mesopotamia. Sumer was indeed a great civilization, important for the development of agriculture, water management, urban life, and especially writing. However, they left very few records dealing with astronomy. Certainly they did not know about the existence of Uranus, Neptune or Pluto. They also had no understanding that the planets orbited the Sun, an idea that first developed in ancient Greece two millennia after the end of Sumer. Claims that Sumerians had a sophisticated astronomy, or that they even had a god named Nibiru, are the product of Sitchin’s imagination. »
Une traduction en français de ce texte est proposée sur ce site : http://www.la-fin-du-monde.fr/2009/06/21-decembre-2012-et-nibiru-les-reponses-de-la-nasa-210-2/
Cordialement,
Eurêkoi – Bpi (Bibliothèque publique d’information)
Site internet : http://www.bpi.fr