Bibliothèque publique d’information – notre réponse actualisée le 15/08/2024.
Le mouvement slow ou le mouvement « doux » (angl. slow movement, appelé aussi slow attitude en anglais) est apparu dans les années 1980. Ce mouvement propose de ralentir le rythme de vie. Le slow movement se décline en plusieurs branches : slow food, slow management, slow money...
Sélection de documents par les bibliothécaires du service Eurêkoi pour en découvrir plus.
Slow attitude versus croissance ?
À l’occasion de la journée internationale de la lenteur (Slow Food et Slow Life), découvrez ce mouvement lancé en 1986, par l’Italien Carlo Petrini, en réaction à l’ouverture d’un MacDonald, place d’Espagne, à Rome. Décélérez votre rythme et prenez le temps de regarder ces vidéos où l’on prône le charme de la lenteur.
1986, naissance du « Slow Movement » par la rédaction de l’INA (l’Institut national de l’audiovisuel) mis à jour le 19/06/2020.
Aujourd’hui, avec la « Grande Accélération » qui essouffle la planète et les vivants, la sagesse de l’escargot redevient cependant un emblème des comportements à adopter par l’humanité, notamment pour le mouvement Slow et la décroissance. Retour sur les rapports contrastés que nous entretenons avec cette incarnation de la lenteur.
La sagesse de l’escargot : une invitation à ralentir et à respecter les limites de la planète ? de Henri Jorda, TheConversation, le 06/06/2024.
(…)
La promotion de la lenteur s’étend depuis à d’autres dimensions de la vie. C’est ainsi que plusieurs villes deviennent « lentes » en réduisant la place de l’automobile, machine qui exprime et alimente la passion de la vitesse. La lenteur se manifeste aussi dans le monde académique, avec la Slow Science qui résiste aux injonctions de productivité de la recherche connues sous le slogan « publish or perish » (mot à mot « publier ou périr »). La Slow Science cherche à promouvoir, dans le travail scientifique, le plaisir et la convivialité, pour apprécier « la qualité d’un travail bien fait » et « tirer plaisir et fierté de son travail ».
Une journée dédiée à la lenteur ?
Podcast à réécouter :
Journée internationale de la lenteur : une notion d’une autre époque qui inspire de plus en plus de mouvements provenant du podcast dans la peau de l’info, le 21/06/2024.
Présentation :
« Comme l’explique le biologiste Olivier Hamant auteur du livre Halte à la performance, les êtres vivants ne sont pas optimaux et ne l’ont jamais été. Et de citer l’exemple des plantes qui grandissent en freinant, qui poussent en se rigidifiant. D’ailleurs s’ils restent marginaux de plus en plus de mouvements s’inspirant de la nature émergent, cultivant la slow attitude. Slow life, slow food, slow science, le concept se décline à l’infini. »
Intervention du biologiste Olivier Hamant lors de la 13e édition des Rencontres nationales des Territoires à énergie positive organisée par le CLER-Réseau pour la transition énergétique et la Communauté de communes des Monts du Lyonnais.
Sélection d’ouvrages
Voici une sélection de références sur les mouvements slow, obtenue après avoir effectué des recherches dans le catalogue de la Bibliothèque publique d’information en réalisant une recherche par sujet au moyen de termes tels que ‘Slow’, ‘Lenteur’, ‘slowlife’, ‘ralentir’.
Aspects historiques
Les hommes lents : résister à la modernité : XVe-XXe siècle par Laurent Vidal, éditions Flammarion, 2020.
Résumé :
« Une autre vision de la modernité qui met en lumière la place de ceux qui ne sont pas les plus rapides, les plus efficaces ou les plus dynamiques, doublée d’une réflexion sur la discrimination entre les hommes, fondée sur leur rythme de vie et leur rapport à la lenteur. » ©Electre 2020
Aspects sociologiques et politiques :
Hâte-toi lentement : sommes-nous programmés pour la vitesse du monde numérique ? de Lamberto Maffei, Fyp éditions, 2016.
Résumé :
« Le professeur émérite de neurobiologie démontre que les comportements rapides liés à l’action du numérique et de la marchandisation formatent le cerveau, qui pourrait, à terme, revenir en arrière et utiliser les fonctionnalités primitives, entraînant une atrophie de l’hémisphère gauche. » ©Electre 2016
Ralentir la ville, pour une ville solidaire de Paul Ariès, Éd. Golias, 2010.
Résumé :
« À l’occasion d’un colloque, experts, militants et élus mènent une réflexion sur la ville moderne et font le constat qu’elle tend à exclure toujours un peu plus les pauvres. Une piste politique est proposée : ralentir la ville, dans le but de satisfaire les besoins fondamentaux du plus grand nombre. Qualité de vie, justice sociale, développement durable et démocratie politique sont débattus. »
Slow attitude ! : ces mouvements qui veulent ralentir de Stéphane Szerman et Sylvain Ménetrey, éditions A. Colin, 2013.
Résumé :
« Panorama des courants sociétaux qui, réunis sous l’étiquette slow, prônent la lenteur et un rythme de vie ralenti : slow food, slow money, slow education, slow sex, slow architecture, slow media, etc. Cette tendance met en avant la qualité plutôt que la quantité, et repose sur les besoins réels de l’être humain, à rebours d’une consommation effrénée. »
La lenteur au travail
Slow business : ralentir au travail et en finir avec le temps toxique de Pierre Moniz-Barreto, éditions Eyrolles, 2015.
Résumé :
« Cet ouvrage prend appui sur de nombreux témoignages de chefs d’entreprise qui, à contre-courant du speed, managent leurs équipes selon des méthodes révolutionnaires du slow. A travers ces multiples cas de managers zen mais performants, l’auteur montre comment réconcilier cool attitude et exigence capitaliste de performance économique. »
Le slow management : éloge du bien-être au travail de Dominique Steiler, John Sadowsky, Loïck Roche, Presses Universitaires de Grenoble, 2011.
Résumé :
« À partir de l’analyse des difficultés et des souffrances de la vie professionnelle, de la compréhension du mécanisme selon lequel des hommes et des femmes peuvent en arriver à se donner la mort, les auteurs montrent qu’il est possible de mettre en place une nouvelle façon de gérer les dysfonctionnements et d’inventer un nouveau type de management. »