Je cherche des documents sur le tournage d’Ascenseur pour l’échafaud

Bibliothèque publique d’information – notre réponse actualisée le 12/01/2025.

Gros plan sur une main qui appuie sur un bouton à l'intérieur d'un ascenseur permettant d'accéder aux étages. L'image est entourée de perforations ajourées, rappelant le support argentique. L'image est en noir et blanc.
Montage Eurêkoi (Bpi) d’après une photographie de Freepik

Ascenseur pour l’échafaud est un film de Louis Malle, France, 1958, d’après le roman Ascenseur pour l’échafaud de Noël Calef, avec Maurice Ronet, Jeanne Moreau, Lino Ventura. Il s’agit d’un homme ayant commis un assassinat cherche à effacer un indice compromettant, mais se retrouve bloqué dans un ascenseur.
(Source : Site de la Cinémathèque française)
Focus sur une sélection de documents au sujet du tournage de ce film.

Ressources documentaires sur le film

Ascenseur pour l’échafaud est un film en noir et blanc sorti en France le 29 janvier 1958. Le premier film de Louis Malle, considéré comme un classique du genre, prend part au renouvellement du cinéma français et annonce déjà le mouvement de cinéma de La Nouvelle Vague.
Vous trouverez ci-dessous quelques ressources concernant le tournage du film :

Le numéro 696 de l’Avant-Scène Cinéma datant d’octobre 2022 est entièrement consacré au film. Ce numéro se trouve à la Bibliothèque publique d’information.
En voici le sommaire :

Entretien avec Louis Malle
À propos de Ascenseur pour l’échafaud
Louis Malle de A à Z
Entretien avec Volker Schlöndorff, ancien assistant de Louis Malle
Miles Davis et la musique du film
Maurice Ronet en images
Henri Decaë, directeur de la photographie
Revue de presse d’Ascenseur pour l’échafaud
Filmographie de Louis Malle
Le dessin de Luc Desportes
La fiche technique d’Ascenseur pour l’échafaud
Découpage plan par plan, dialogues et vidéogrammes

En complément, sur le site de la Cinémathèque française et en recherchant par le titre du film, on trouve deux séries de photographies de tournage : les essais de Jeanne Moreau et les photographies du tournage proprement dit.

Il existe enfin le scénario Ascenseur pour l’échafaud édité dans la collection des Cahiers Roger Nimier, association des cahiers de Roger Nimier, 1989.
Cet ouvrage contient trois états du travail d’écriture qui a abouti à la création cinématographique de Louis Malle : le projet présenté aux distributeurs, l’exemplaire de travail dit « continuité », utilisé par Louis Malle pour le tournage et le découpage.

Une certaine idée de cinéma ou la libre expression

L’article de René Prédal Ascenseur pour l’échafaud : Louis Malle et Jeanne Moreau précurseurs, malgré eux, de la Nouvelle Vague dans la revue Jeune Cinéma, N° 390, (Sep 2018) : 6-21 p.p., est particulièrement détaillé et intéressant.
Extrait :

On voit comment ces deux plans d’ouverture et de fin qui se répondent, encadrent le polar pour inscrire le film de genre à l’intérieur d’un cinéma de sentiments qui caractérisera la Nouvelle Vague. Le projet est le même que celui d’A bout de souffle, mais Malle le fait avec une élégance classique alors que Godard cultivera les aspérités de la modernité. L’un travaille la continuité, l’autre la rupture. Malle déjoue les règles du conformisme que Godard ignore délibérément. Mais la nouveauté est à l’œuvre dans les deux films. L’année suivante, Malle reprend Jeanne Moreau pour Les Amants et cette amoureuse provoquera le scandale en refusant justement les contraintes du milieu que subissait son personnage d’Ascenseur pour l’échafaud, accompagnée par le cinéaste qui, lui aussi, rejettera l’exercice imposé aux entrants de la profession pour conquérir sa totale liberté d’expression.

L’article consultable sur OpenEdition Journals Voix off narratives, du texte à l’écran. Les processus d’adaptation dans deux films de Louis Malle de Paola Palma des Cahiers de narratologie, n°22/2012, traite de la voix off dans le film et souligne l’importance de ce procédé narratologique dès la conception du scénario.
Extrait du résumé :
L’article analyse le rôle et l’emploi de la voix off dans deux films de Louis Malle : Ascenseur pour l’échafaud (1957) et Le Feu follet (1963), tous deux adaptés d’un roman. Il se concentre notamment sur l’analyse narratologique de la présence de la voix off dans le film, en tenant compte du travail de mise en scène, mais aussi des documents relatifs à l’élaboration du scénario afin de reconstituer le processus d’introduction des éléments off dès la phase d’écriture. […]

Une bande son mythique

La musique joue un rôle prépondérant dans le film de Louis Malle. La partition du musicien de jazz Miles Davis, mythique, semble indissociable du film.
Un article publié sur le site du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) revient sur la légende qu’a été l’enregistrement de la bande originale du film :

« Ascenseur pour l’échafaud » : nuit blanche pour film noir, via www.cnc.fr, publié le 21/10/2021.
Extrait :

Le réalisateur a expliqué qu’il ne voulait pas que la musique reflète directement l’action, qu’elle devait être en contrepoint de l’image. Jeanne Moreau est là aussi, qui sert des verres derrière un bar improvisé, et prend la pose avec Miles et sa trompette pour quelques clichés eux aussi devenus mythiques. La magie, bientôt, opère. Miles Davis ne donne à ses musiciens que des instructions succinctes, ne leur demande de jouer que deux accords – ré mineur et do 7, quatre mesures de chaque ad libitum. « Cela aussi était nouveau, les morceaux n’étaient pas mesurés en durée, dira Pierre Michelot. Il y avait des semblants de structures, mais elles étaient un peu éclatées par rapport à ce que l’on jouait habituellement. »

Egalement disponible, l’article 1957 : Miles Davis improvise la musique de « Ascenseur pour l’échafaud », sur le site de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), rubrique L’INA éclaire l’actu et publié le 19/06/2020, mis à jour le 23/09/2021.
Des extraits vidéos sont inclus.


Sur le réalisateur Louis Malle

Enfin, plusieurs ouvrages généraux dédiés au réalisateur existent. Revenant sur l’ensemble de sa carrière, certains chapitres sont consacrés au film Ascenseur pour l’échafaud.

Louis Malle dans tous ses états de Philippe Met, éditions Les impressions nouvelles, 2022.
Résumé :
Outre des textes monographiques s’attachant aux multiples sommets de la filmographie de Louis Malle, d’Ascenseur pour l’échafaud à Au revoir les enfants, et des essais transversaux s’intéressant à des questions plus larges, techniques ou thématiques, ce volume comporte une version scénaristique inédite et fascinante d’un des projets inaboutis qui hantèrent Malle tout au long de sa carrière : l’adaptation de Victory de Joseph Conrad. Last but not least, Volker Schlöndorff, Susan Sarandon et Wes Anderson apportent leur généreux témoignage.

Louis Malle : regards sur l’Amérique de Pauline Guedj aux éditions Ovadia, 2020.
Résumé :
Louis Malle vient de réaliser Black Moon, un film onirique sur l’enfance et la guerre tourné dans le sud-ouest de la France. Le film est audacieux, une réelle gageure, mais il ne parvient pas à enrayer la lassitude du cinéaste. Louis Malle s’ennuie. Sa curiosité s’épuise. Peur de s’installer dans une routine qu’il exècre. Le cinéaste a déjà une dizaine de longs métrages à son actif, dont certains, comme Les Amants, Le Souffle au Cœur et Lacombe Lucien ont connu un grand succès. Il est temps de passer à autre chose, d’aller chercher l’inspiration dans d’autres contrées.
Quelques années plus tôt, en 1967, Malle avait déjà tout quitté pour s’immerger dans un autre pays, s’oublier dans une autre culture. En Inde, il avait réalisé une série de films documentaires, L’Inde Fantôme, grâce à laquelle il avait découvert les joies du regard éloigné, la satisfaction d’observer et de décrire une société étrangère, une culture qui étonne, choque et interroge. A son retour, Malle avait décrit son expérience comme une épiphanie.

Conversations avec Louis Malle aux éditions Denoël, 1993.
Entretiens et interviews par Philip French avec le réalisateur qui revient sur sa carrière et les moments marquants de sa vie.

Louis Malle de René Prédal aux éditions Edilig, 1989.
Extrait du sommaire :
Un auteur indépendant à l’époque de la Nouvelle vague, Une œuvre à l’épreuve du temps, De l’adaptation, Qu’est-ce que le classicisme ? Les soubresauts de 1968, Le ferment documentaire, Des héros négatifs ? Les libertés de l’imaginaire, L’expérience américaine, L’évidence de la plénitude, La recherche de la vérité, 1988-1989, Filmographie, Bibliographie.


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