Je cherche à établir une bibliographie se rapportant à la notion/croyance du « mauvais œil » en Méditerranée
Bibliothèque de l’Institut du monde arabe – notre réponse actualisée le 13/10/2023.
Répandu dans de nombreuses cultures, le « mauvais œil » est une croyance désignant le regard sur une personne susceptible de causer du malheur, de la malchance ou des problèmes à une autre personne. Cette croyance entretient différents liens selon qu’ elle s’inscrit au sein de la culture occidentale, arabe, juive ou méditerranéenne.
Sélection d’ouvrages pour en découvrir plus sur les significations autour du mauvais œil.
Sélection de références bibliographiques
Le Mauvais Œil dans la Culture Arabe et méditerranéenne
- Dans la culture arabe, le mauvais œil est appelé « Al-‘Ayn » et est largement craint. Pour se protéger contre l’Al-‘Ayn, on peut réciter des versets du Coran, porter des amulettes ou utiliser de l’eau bénite. La Bibliothèque de l’Institut du monde arabe (BIMA) vous propose les références suivantes :
La Roqya : Traitement de la sorcellerie, djinns et mauvais œil par le Coran et la médecine prophétique de Ben Halima Abderraouf & Laila, Éditions le Figuier, 2003.
La part de l’œil : une ethnologie du Maghreb de France de Slimane Touhami, Paris : Comité des travaux historiques et scientifiques, 2010.
Résumé :
Cet ouvrage traduit le souci d’approcher l’expérience culturelle qui se tisse, jour après jour, dans le « Maghreb de France », cette diaspora née des vagues de migration du siècle dernier. A travers l’exemple de la relation à l’’aïn – l’œil, la fascination dans l’espace nord-africain, l’une des figures du malheur les plus couramment évoquées – il s’agit d’éclairer le lien entre des acteurs et une forme religieuse inscrite dans l’héritage culturel. Par un effort de recension des façons de faire et de penser, l’enquête ethnographique dans les quartiers populaires toulousains, cadre spatial de l’étude, permet d’accéder à un réel complexe, révélant, à l’heure du retour d’un culturalisme obtus, des modes d’expressions dynamiques ouverts au changement.
Slimane Touhami est docteur de l’EHESS et chercheur associé au Centre d’anthropologie sociale (CAS-LISST-Université Toulouse le Mirail). Ses recherches actuelles portent sur les relations entre mémoire et ethnicité chez les héritiers de l’exil maghrébin; ou comment naissent et se manifestent des modes d’être singuliers qui articulent les références.
Les Superstitions au Liban : aspects psycho-sociologiques par Mounir Chamoun ; Centre culturel universitaire.- Beyrouth : Dar El-Machreq, 1973.
Compte rendu disponible en ligne :
M. Chamoun, Les Superstitions au Liban. Aspects psycho-sociologiques [compte-rendu] de Robert Cresswel, Revue l’Homme, Année 1976, pp. 193-196.
Superstitions et diableries arabes de Henriette Willette, Paris : Fasquelle, 1931.
Ouvrage numérisé disponible sur Gallica, la Bibliothèque nationale de France.
L’Algérie traditionnelle : légendes, contes, chansons, musique, mœurs, coutumes, fêtes, croyances, superstitions, etc…par A. Certeux et E. Henry Carnoy.- Paris : Maisonneuve et Leclerc Alger : Cheniaux-Franville, 1884.
Articles et vidéo en ligne
Le mauvais œil en Grèce : l’histoire d’une croyance ancestrale de Charlotte Chaulin, geo.fr, le 24/08/2021.
Extrait :
Chez les musulmans, l’œil est directement lié au cœur : « Eh quoi (ces incrédules) n’ont-ils pas cheminé sur la terre ayant des cœurs avec lesquels comprendre et des oreilles avec lesquelles entendre ? Non ! ce ne sont pas les yeux qui sont aveugles mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui sont aveugles » (Coran, Sourate XXII, verset 45).
La science du mauvais œil (malocchio) : Structuration du sujet dans la « pensée folklorique » de Max Caisson, Revue Terrain : Anthropologie et sciences humaines, N°30, 1998. p. 35-48.
Résumé :
La continuité entre les prétendues » croyances » folkloriques relatives au » mauvais œil » et l’optique savante, très cartésienne depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIe siècle, est particulièrement apte à révéler la structure originale du sujet dans ce type de connaissances qui est aussi bien celui d’Euclide que celui des théoriciens napolitains de la jettatura.