Nous sommes étudiants en Master de Journalisme Scientifique à Paris Diderot. Dans le cadre d’un projet d’art et de recherche, nous travaillons sur une exposition qui débutera le 18 mars 2015 à Bétonsalon, un espace artistique au coeur de notre université.
« Le jour d’après », de Maryam Jafri est une installation composée de photographies du jour de l’indépendance dans les anciennes colonies européennes en Asie et en Afrique, prises entre 1934 et 1975. Cette exposition se pose en point de départ pour soulever différentes questions artistiques, historiques et politiques posées par ces images et leur arrière-plan historique et institutionnel.
Notre travail, en tant qu’étudiants, consiste à enrichir cette « collection de collections ». Notre projet porte sur l’indépendance de l’Algérie et plus particulièrement autour de l’Université d’Alger. Notre enquête nous a mené à nous intéresser à l’incendie qui a détruit la bibliothèque de l’Université le 7 juin 1962 mais aussi au « jour d’après » : sa reconstruction, la rentrée suivante, l’évolution et la question de l’arabisation des enseignements, les photos de l’Université à différentes périodes…
C’est pourquoi nous nous permettons de faire appel à vous. Peut-être sauriez-vous nous orienter vers des archives qui pourraient nous aider, enrichir notre travail. Nous recherchons des photos, des archives de journaux algériens, des textes officiels. Nous souhaiterions vous rencontrer pour pouvoir discuter de ce projet passionnant.
En espérant que vous pourrez nous aider,
Lien vers l’exposition « Le jour d’après »
Notre réponse du 02/17/2015 :
La Bima vous propose les ressources suivantes :
1/ Archives INA, notamment :
-cette vidéo de juillet 1962 sur les étudiants algériens
-à propos de l’incendie ·
– La rentrée universitaire après l’indépendance, juillet 1962 interviews d’étudiants :
2/ Articles :
– LDH Toulon, court article sur l’incendie
– Revue de la presse française sur l’incendie
– L’incendie, 50 ans après : commémoration de l’université d’Alger – article de Djazairess paru le 7/06/2012
3/ L’université algérienne après l’indépendance et les conséquences de l’incendie :
– Générations de la coopération en Algérie, 1962-1979, Aissa Khadri, publié le 08/01/2015
– Algérie, années 60 : générations de la coopération à l’université
Conséquences de l’incendie : « La bibliothèque universitaire réunit surtout des ouvrages des XIXe-XXe siècles mais l’incendie perpétré par l’OAS en juin 1962 a causé des pertes importantes. Une étude sérieuse les estime à 250 000 monographies, thèses ou périodiques, soit environ 40 % du total de 1960. Un comité fut constitué à la fin 1962 pour recueillir les dons de livres et l’argent nécessaire aux achats. Cependant, pour les monographies, la reconstitution totale était impossible et ne correspondait plus aux nouvelles orientations de l’Algérie indépendante. Pour les thèses, des universités françaises envoyèrent des doubles rétablissant ainsi « la presque totalité du fonds détruit », à l’exception notable des travaux soutenus à Alger. Enfin les périodiques, moins touchés par l’incendie, ne furent pas tous remplacés. Ce qui complique la tâche du chercheur, c’est de devoir utiliser le fichier antérieur à 1952 partiellement mis à jour… Nos demandes ont porté sur des dizaines d’ouvrages des XIXe-XXe siècles, cotés à la BU d’Alger et introuvables en France. Elles ont été satisfaites dans la proportion des deux tiers. »
Extrait de l’article « Des lieux pour la recherche en Algérie » in : Répression, contrôle et encadrement dans le monde colonial au XXème siècle » Bulletin de l’IHTP, n° 83
4/ Recherche bibliographique dans les catalogues de bibliothèques :
– Catalogue collectif universitaire Sudoc
– Catalogue de la BnF
5/ Contacts personnes ressources :
Vous pouvez également contacter éventuellement Benjamin Stora, historien spécialiste de la colonisation et de la Guerre d’Algérie.
Cordialement,
Eurêkoi – Bibliothèque de l’Institut du monde arabe
Bonjour
On » celebre » demain le 60e anniversaire de l’incendie qui a dtruit la bibliotheque et non pas l’université .Je travaille sur cette problematique depuis des années et ai decouvert beaucoup de choses concernant ce crime de la France coloniale .
C’est rectifié !
En tant qu’expert, si vous avez des ouvrages ou des ressources à conseiller sur le sujet, n’hésitez pas !
Cordialement.
L’équipe Eurêkoi