Bibliothèque publique d’information – notre réponse actualisée le 27/01/2025.
L’idée d’utiliser des matériaux récupérés dans l’art remonte à l’Antiquité. Les civilisations anciennes, telles que les Égyptiens et les Romains, réutilisaient fréquemment des matériaux pour créer des œuvres d’art. Des fragments de statues et de bâtiments étaient souvent recyclés pour créer de nouvelles sculptures et structures.
L’Art Récup : Histoire, Évolution et Impact de l’Art Récupération par Vortex, vortex-recupart.com, le 15/09/2023.
Sélection de références documentaires sous différents format pour en découvrir davantage !
Documents sur le réemploi des déchets en art disponibles à la Bpi
La Bibliothèque publique d’information propose divers ouvrages sur la thématique du réemploi des déchets en art :
L’Exforme : art, idéologie et rejet de Nicolas Bourriaud, Presses universitaires de France, 2017.
Résumé :
Comment apprendre à vivre dans un monde de déchets ? Un tel apprentissage ne peut se penser sans le secours des œuvres de l’art d’aujourd’hui, qui font du déchet leur préoccupation, leur constitution ou leur forme même, répond l’auteur.
L’Art du recyclage. Actes du colloque, Saint-Étienne, 28-29 novembre 2006 sous la direction d’Eric Vandecasteele. Presses universitaires de Saint-Etienne, 2009.
Résumé :
Cet essai questionne les pratiques du recyclage, à travers des exemples tirés de l’art et du design, et expose les mécanismes de cette expérience esthétique du monde.
Art et déchet : le déchet, matière d’artistes de Gérard Bertolini, Éditions APREDE et Le Polygraphe, 2002.
Résumé :
Cette étude est consacrée à la place des déchets dans l’art contemporain et s’intéresse à la valeur symbolique des objets jetables de notre vie quotidienne, mais aussi aux supports et techniques, à la métamorphose des déchets, à leur réutilisation par décomposition ou recomposition…
La Santé des restes. Catalogue d’exposition, Martigues, Musée Ziem, 1er décembre 2000-30 avril 2001, Musée Ziem – Réunion des musées nationaux, 2000.
Résumé :
Le musée peut être considéré comme un lieu de tri sélectif qui expose les émanations de l’humanité. La notion de restes est expliquée à travers une sélection d’œuvres de Raymond Hains, César, Thomas Hirchhorn, Michel Blazy, Jean-Luc Parant, Patrick Sainton… et d’une confrontation avec un travail pédagogique mené à l’École des beaux-arts de Lyon.
Documents disponibles dans d’autres bibliothèques spécialisées
À la Médiathèque François Mitterrand et son artothèque à Poitier :
Quand les déchets deviennent art : trash rubbish mongo de Léa Vergine, Éditions Skira, 2007.
Résumé :
L’autrice propose une analyse du rôle du déchet dans l’art du 20e siècle et ce qu’il dit de notre société.
À la Bibliothèque Nationale d’Histoire de l’Art :
Art et ordure ou l’art du déchet de 1960 à 1975 en France, mémoire de maîtrise de Noe͏̈lle Gauthier, 19xx.
Vidéos et podcast à découvrir sur le sujet
Vous pouvez compléter ces lectures avec la consultation de quelques contenus audio et vidéos qui vous présenteront le travail de collectifs et d’artistes utilisant des matériaux jetés.
L’émission Social Lab sur France Inter proposait en janvier 2018 une chronique intitulée Quand l’art participe à la réduction des déchets.
Extrait :
L’association « La réserve des arts » collecte des déchets pour en faire des matériaux destinés à la création artistique.
Son crédo : l’écologie est une révolution culturelle. Leur idée est que les professionnels du secteur culturel peuvent jouer un rôle pour une consommation plus responsable à l’échelle collective. La réserve des arts propose une palette d’outils et de services pour les professionnels du secteur culturel avec un objectif : réduire les déchets.
Sur l’artiste portugais Bordalo II, chaine YouTube du Nouvel Obs, le 24/05/2018.
Présentation :
Certains déchets plastiques rencontrent une destinée plus noble que d’autres : Bordalo II, street-artiste portugais, crée des sculptures à partir des déchets qu’il récupère. Ses œuvres, des animaux monumentaux faits des matériaux qui détruisent leur environnement, s’affichent sur les murs de Lisbonne et montrent les ravages de notre société sur la nature. Ses animaux sont dans la rue parce que, pour Bordalo II, l’art dans l’espace public est un moyen privilégié de véhiculer un message.
Exemples d’artistes
César (César Baldaccini, dit) et son œuvre Compression de motocycles, sur le site du Musée de Grenoble :
À la fin des années 40, il rompt avec les pratiques académiques et, pour des raisons économiques, réalise des œuvres à l’aide de déchets industriels. Les ferrailles qu’il récupère, assemble et soude entre elles vont donner naissance à un étrange bestiaire constitué principalement d’oiseaux et d’insectes. Bientôt subjugué par la presse à métaux d’un atelier industriel dans lequel il travaille, César l’utilise pour créer des sculptures plates à partir de plaques de métal.
Carole dite Lor-K est une street artiste et plasticienne française. Elle transforme des vieux matelas et des ordures trouvées dans la rue en œuvres d’art pour notamment questionner les habitudes de consommation.
Ça a été une révélation : utiliser les déchets pour les travailler dehors en tant que tels, dans leur posture d’abandon, parle de nous, de nos sociétés, ce ne sont plus de simples supports, mais alors une matière porteuse de sens. (…) C’est la rue qui m’inspire, chaque projet dépend de ce que je vais trouver dehors. Les matelas d’Eat me viennent d’une période où j’en voyais partout. A chaque fois, cela naît d’une observation, c’est ce qui m’intéresse. La redondance d’un objet, d’une matière, d’une forme. Ces visions de déchets abandonnés dans la rue sont finalement symboliques pour tous citadins à travers le monde. Je ne fais en réalité qu’exacerber leur sens. C’est une manière de rappeler qu’une table est avant tout une planche de bois, un matelas, un bloc de mousse, une fenêtre, une plaque de verre…
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