Bibliothèque publique d’information, notre réponse du 19/08/2020.
Cette question comporte à la fois de multiples problématiques sous-jacentes ainsi qu’un contexte géographique très vaste qui est l’Afrique de l’Ouest qui regroupe de nombreuses et différentes cultures.
Nous avons donc sélectionné des ressources documentaires assez génériques mettant en avant l’influence des langues et cultures natives d’Afrique de l’ouest sur la pensée, notamment la perception du temps.
Base de données utilisées :
Nous avons, donc, effectué de multiples recherches au sein des bases de données auxquelles est abonnée la Bibliothèque publique d’information, notamment Open Edition* et Cairn*, avec les termes : temps, philosophie et culture Afrique de l’ouest.
*Cairn est une plateforme de revues, magazines, encyclopédies de poche et ouvrages collectifs français en sciences humaines et sociales.
*Open Edition est une plateforme numérique proposant l’accès à plus de 500 revues universitaires et 7200 livres numériques en histoire, anthropologie et sociologie.
Sélection d’articles scientifiques :
Culture africaine et développement : un dialogue nécessaire
Bénézet Bujo, Finance & Bien Commun, 2007/3 (N° 28-29), p. 40-45.
Partie : comprendre la « culture-noyau » africaine :
Extrait :
La vie économique africaine est également souvent déterminée, au moins implicitement, par le fond culturel des ancêtres. C’est ici qu’il convient de décortiquer ce que Verena Tobler Müller (1997) appelle la « culture-noyau » (Kernkultur). La « culture-noyau » se rapporte généralement aux fonctions, aux structures et aux codes culturels qui, dans une société donnée, sont perçus comme incontournables pour la survie de ses membres. Certaines pratiques, par exemple la façon d’administrer les biens publics ou la manière de se comporter vis-à-vis du pouvoir public, amènent à se questionner sur ce fond culturel incontournable de l’Afrique sub-saharienne.
Langues africaines dans un contexte urbain : la situation du continent et le cas du Sénégal et de la Tanzanie », Droit et cultures [Online], 72 | 2016-2. Consulté le 18/08/20.
Résumé :
(…) L’Afrique est un cas particulièrement intéressant quant à ces dynamiques sociolinguistiques et linguistiques, car elle est le berceau d’un tiers des langues parlées sur notre planète, mais très peu d’entre elles sont reconnues comme langues officielles par les pouvoirs en place. (…)
Pour répondre à ces questions, nous allons brièvement passer en revue la situation linguistique de l’Afrique, avec quelques exemples, puis nous intéresser plus particulièrement à la situation des zones périurbaines et urbaines du Sénégal et de Tanzanie. (…)
L’exemple des radio locales…
L’exemple des radios locales
Étienne Damome
Discordance du temps : Rythmes, temporalités, urgence à l’ère de la globalisation de la communication [en ligne] p. 171-190
Pessac : Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2012 (généré le 18 août 2020).
Extrait :
(…) Il n’y a pas une mais des conceptions du temps, une manière de le percevoir mais plusieurs systèmes de mesure. La seconde difficulté vient de la distinction nécessaire à opérer entre l’Afrique moderne et l’Afrique traditionnelle, l’Afrique précoloniale et l’Afrique postcoloniale. La troisième difficulté réside dans le fait qu’en réalité tous les Africains ne sont pas contemporains, en d’autres termes, ils n’ont pas la même relation au temps dans lequel se déroule, pourtant simultanément, leur vie. Ils vivent dans des régimes d’historicité et même de systèmes temporels différents alors qu’ils sont dans une situation de coexistence réelle. Il y en a, et ils sont nombreux, qui continuent à être régis par le temps traditionnel alors que d’autres obéissent depuis longtemps au temps occidental. La quatrième trouve son origine dans la cohabitation des deux temps. (…)
Certains penseurs africains ont exprimé des opinions semblables. C’est le cas du théologien protestant kényan John-Samuel Mbiti qui théorisait, dans son ouvrage African Religions and Philosophy* (1970), l’absence de la conscience du temps chez les Africains
Comme le rappelle fort bien Alena Rettová (2006), « selon Mbiti, les Africains n’ont pas de notion abstraite du temps. Le temps est une série d’événements, qui constituent des “temps réels” : ceux qui sont présents et ceux qui sont passés, ou “temps potentiels” : ceux qui sont imminents, juste sur le point de prendre place, ou ceux qui font partie des processus naturels répétitifs ».
Pour aller plus loin :
*Des extraits de l’ouvrage African Religions and Philosophy de John-Samuel Mbiti sont disponibles via Google Books.
Conception africaine de la vie et du temps
Nathanaël Yaovi Soede, Théologie, Volume 19, Numéro 1, 2011, p. 13–25.
Consulté le 18/08/20.
Extrait :
Mveng (1964 ; 1976) et Agossou (1987) ont montré que la conception africaine du temps trouve son fondement dans l’anthropologie de la vie. Au sujet de cette relation entre la signification du temps et l’anthropologie de la vie, Mveng écrit : « La conception du temps […], toujours liée à une civilisation, est inséparable de l’image de l’Homme et de sa Destinée, telle que cette civilisation l’impose, et qui pèse lourdement sur l’équilibre mental des individus et des sociétés » (1976 ; voir aussi Musambi 1996, 23) (…).
Études préparées pour l’UNESCO :
Les cultures et le temps, études préparées pour l’UNESCO, Meulder Marcel (ouvrage collectif). Consulté le 18/08/20.
L’Antiquité classique, Tome 49, 1980, p. 675-676.
Eurêkoi – Bibliothèque publique d’information
www.bpi.fr
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