Dans quel poème Charles Péguy a-t-il écrit : « la mort n’est rien ; je suis seulement passé dans la pièce à côté » ?
Bibliothèque publique d’information – notre réponse actualisée le 26/04/2021.
Charles Péguy (1873-1914) était un poète français du XXe siècle.
Son œuvre, multiple, comprend des pièces de théâtre en vers libres, comme Le Porche du Mystère de la deuxième vertu (1912), et des recueils poétiques en vers réguliers, comme La Tapisserie de Notre-Dame (1913), d’inspiration mystique, et évoquant notamment Jeanne d’Arc.
Parmi ces écrits, Charles Péguy y aurait-il écrit :
« la mort n’est rien ; je suis seulement passé dans la pièce à côté » ?
« La mort n’est rien… », vers de Charles Péguy ?
Sur le site créé par L’Amitié Charles Péguy, afin de faire (re)découvrir cet écrivain,
mentionne dans un article que le poème « La mort n’est rien », souvent attribué à Charles Péguy n’a en fait pas été écrit par ce dernier.
Extrait :
« Le texte intitulé « La mort n’est rien » est souvent lu lors d’obsèques. C’était ainsi le cas lors des funérailles de la comédienne Annie Girardot, le 4 mars. La plupart des gens pensent que ce texte a été écrit par Charles Péguy, ce qui n’est en fait pas le cas ».
Charles Péguy n’aurait donc pas écrit « La mort n’est rien ; je suis seulement passé dans la pièce à côté. ».
Extrait :
« En tout état de cause, Charles Péguy n’est pas l’auteur de ce texte. En serait-il « un simple traducteur » comme on peut le lire sur certains forums ? Impossible, Péguy n’était pas à Londres le 15 mai 1910 lorsque ces mots (« Death is nothing at all ») ont été prononcés. Par ailleurs, il est mort en 1914, alors que le texte n’a été publié pour la première fois qu’en 1919, dans un ouvrage appelé Facts of the Faith aux éditions Longmans, Green & Co à Londres, comme nous l’a confirmé Joseph Wisdom, actuel responsable de la bibliothèque de la Cathédrale St-Paul. »
Véritable auteur de ce vers
Henry Scott Holland théologien, écrivain et chanoine britannique, prononce ces mots extraits de son sermon Death the King of Terror, le 15 mai 1910, à la cathédrale Saint-Paul de Londres 9 jours après le décès du roi Édouard VII.
Source : Blog, Princes et princesses d’Europe
Biographies de Charles Péguy
« Poète et penseur engagé de son époque, il est un des auteurs majeurs du XXe siècle. Pourtant, son héritage intellectuel est aujourd’hui souvent méconnu. Le but de ce site, créé par l’Amitié Charles Péguy, est précisément de faire (re)découvrir cet écrivain et de prouver – avec vous et grâce à vos contributions – qu’il n’appartient pas au passé. »
Biographie CHARLES PEGUY 1873-1914 via le site de L’Amitié Charles Péguy.
Charles Péguy de Michel Leplay, Desclée De Brouwer, 1998.
Résumé :
« Dans cette biographie, Michel Leplay, pasteur, tente de cerner la vérité de cet écrivain, philosophe et poète. Trois aspects sont particulièrement développés : l’engagement politique de Péguy, notamment sa mystique dreyfusarde et socialiste ; sa conversion religieuse atypique et la polémique qu’elle allait susciter ; l’homme d’écriture enfin, auteur d’une oeuvre foisonnante et complexe. »
Charles Péguy, de Les Editions du Cerf, 2014.
Résumé :
« A l’occasion du centenaire de la mort de l’homme de lettres, des spécialistes de C. Péguy (1873-1914) reviennent sur sa vie, sa pensée et ses engagements. »
Charles Péguy : biographie de Marc Tardieu, F. Bourin, 1993.
Résumé :
« Biographie en trois dimensions : quotidienne, historique et intérieure, de cet auteur inclassable, hanté par le spirituel et le socialisme. »
Pour aller plus loin…
L’héritage de l’œuvre de Charles Péguy est méconnu. Pour faire redécouvrir ses poèmes, l’Amitié Charles Péguy lui a consacré un site retraçant sa biographie et son parcours littéraire.
Il est également possible de consulter des vidéos sur le même sujet depuis leur chaîne YouTube.
Extrait :
« Charles Péguy est né le 7 janvier 1873 à Orléans. Il est le premier et l’unique enfant d’une famille d’artisans modestes. Sa mère et sa grand-mère maternelle sont rempailleuses de chaise ; son père, ouvrier menuisier, a laissé sa santé sur les barricades de 1870. Il meurt alors que Charles n’a que dix mois. Les deux femmes entre lesquelles grandit le petit garçon s’activent du matin au soir afin de gagner l’argent nécessaire aux besoins du foyer. »