Une sélection de romans sur l’amour en temps de guerre
Bibliothèque centrale de Namur
- Univers : Livre
- Genre : Fiction historique
- Âge : 11-14 ans
Vous avez envie de romans d’amour, mais sur fond de guerre ? Voici une petite sélection de romans pour vous !
La Passion Savinsen
Publication:
Le froid tombe très tôt en cet automne 1941. Dans la grande maison de Norhogne réquisitionnée par les Allemands, Jeanne est peu à peu gagnée par un sentiment troublant. La résurgence de souvenirs enfouis, la rencontre avec l’officier qui commande la compagnie, vont la précipiter, comme malgré elle, dans une passion étrange qui se doublera du désir d’éprouver jusqu’au bout ce que fut le secret amour de sa mère.
L’avis du bibliothécaire
Si la guerre a séparé de nombreux amants de façon tragique, elle a également donné naissance à des passions marginales et inattendues. En témoigne l’amour renversant que Jeanne Savinsen, une comtesse ardennaise de vingt ans, éprouvera à l’encontre de l’officier allemand Matthäus Hiele. Tombée amoureuse de son ennemi, la jeune femme goûtera ainsi au plus près les sentiments que sa mère Millie, quelques années plus tôt, avait nourris à l’égard d’un homme autre que son père…
François Emmanuel transporte son lecteur dans un récit à la fois intime et collectif, oscillant à travers les époques, les liaisons et les émois de chacun. Foncièrement polyphonique, ce roman mêle les voix et les souvenirs des différents personnages, qu’ils soient vivants ou morts : les souvenirs de voyage du grand-père Tobias, ceux de Jeanne concernant sa défunte mère, la relation épistolaire que cette dernière entretenait avec son amant Samuel Kalinski… Par ce jeu d’échos intergénérationnels, l’auteur donne aux amours décrites au fil du récit un caractère profondément universel.
Ce roman historique et sentimental a été récompensé par le prix Victor Rossel en 1998.
D'autres avis sur SensCritique.
Le Rire de l’ogre
Publication:
Au début des années 1960, en Allemagne, au cours d’une promenade en forêt, Walter Moritz étrangle ses deux enfants dans une crise de folie et s’effondre au pied d’un arbre. De quel drame plus ancien ce crime horrible est-il la répétition ? Deux jeunes gens, Clara l’Allemande et Paul Marleau, un Français en vacances en Bavière, sont profondément affectés par le silence et le secret qui recouvrent cet événement. Enfants de la paix dans une société pleine de promesses, ils découvrent que des fêlures se propagent dans la tranquillité apparente de l’après-guerre. Arthur Lafontaine, le père de Clara, qui fut médecin dans la Wehrmacht, a vu et peut-être commis des horreurs sur le front russe. L’imprimeur Pierre Marleau, le père de Paul, a été mystérieusement assassiné plusieurs années après la guerre. Entre Paul et Clara commence ainsi une relation très intermittente, faite de désir, de complicité et de petites cruautés. Clara, toujours déroutante, devient une photographe de guerre très particulière ; Paul, un sculpteur tourmenté, partagé entre son art et son désir de bonheur. « Le rire de l’ogre » retrace leurs trajectoires qui, au fil des années, vont se couper, s’éloigner ou se rapprocher. Mais le conte cruel placé en tête du livre projette une autre lumière sur le récit et donne au « Rire de l’ogre » la dimension d’un roman de formation, d’un roman d’amour et de guerre, ainsi qu’une méditation sur le mal et le bonheur.
L’avis du bibliothécaire
Dans quelle mesure la guerre peut-elle impacter ceux et celles qui sont nés en temps de paix ? Quelles en sont les marques, les stigmates, les conséquences sur le psychisme et l’équilibre des générations postérieures ? Jusqu’à quel point peut-on ignorer les plaies du passé lorsque celles-ci ne demandent qu’à être rouvertes ? C’est à ces interrogations tout à fait fondamentales que tente de répondre Pierre Péju dans ce roman aussi sensible que percutant.
L’histoire d’amour de Paul et Clara, relatée à deux périodes distinctes de leurs vies, permet d’amorcer une réflexion sur le passage du Temps à l’échelle individuelle et collective. Tantôt se cherchant, tantôt se fuyant, les deux amoureux incarnent, à leur façon, la fragilité et l’impermanence de l’existence humaine à travers les siècles.
Si l’auteur y aborde des thèmes tout à fait graves et sérieux – devoir de mémoire, traumatismes, deuil, etc. – Le rire de l’ogre n’en demeure pas moins un roman poétique et lumineux, porté par une langue remarquablement raffinée.
Cet ouvrage a reçu le prix roman Fnac en 2005.
D'autres avis sur SensCritique.
Un amour sous les bombes
Publication:
Témoignage émouvant de Janine Teisson racontant l’histoire vraie de deux êtres s’aimant pendant la Seconde Guerre mondiale lors du débarquement de Provence : ses parents ! Toulon, mars 1944. Maguy, 16 ans vit avec sa mère veuve. Roger, né à Casablanca, est marin pompier. Mois après mois, nous suivons ces deux êtres qui vont s’aimer au milieu d’une ville dévastée par les bombes lors du débarquement de Provence. Ce témoignage nous fait vivre les difficultés qu’ils ont rencontrées pour survivre physiquement et moralement, et nous devenons les témoins privilégiés de ces moments qui émaillent leur vie quotidienne : petits gestes d’entraide comme grands actes de courage…Janine Teisson vit à Aubais dans le Gard. Elle passe toute son enfance et son adolescence au Maroc et en Côte d’Ivoire. Elle devient tour à tour clown, couturière, professeur de français (pendant 15 ans) et enfin écrivain. Elle écrit pour les enfants, les adolescents et aussi pour les adultes et publie principalement chez Syros et Actes Sud Jeunesse.Elle signe ici son premier roman aux éditions Oskar.
L’avis du bibliothécaire
A travers l’histoire d’amour de cet authentique couple né sous l’occupation allemande, Janine Teisson dresse le portrait collectif d’une génération marquée par les bombardements, la faim, la peur, mais aussi la solidarité et l’espoir. Richement documenté, ce roman permettra au lecteur d’en apprendre davantage sur la réalité quotidienne des toulonnais en temps de guerre : rationnement, marché noir, petits coups de pouce et grands services… Le tout porté par une histoire sentimentale aussi touchante que lumineuse.
Un roman accessible à tous les lecteurs à partir de 10 ans.
D'autres avis sur SensCritique.
L’Empreinte de l’ange
Publication:
Paris, 1957. Saffie, vingt ans, arrive d’Allemagne. Rien ne semble lui donner l’envie de profiter de la vie. Elle s’éveille pourtant lorsqu’elle rencontre András, un juif hongrois émigré lui aussi. Ensemble, ils font face aux souvenirs, aux traumatismes que la guerre leur a fait subir à l’un comme à l’autre. Ce roman questionne l’Histoire, celle du passé, celle à venir, qui en découle. Il montre comment elle imprègne nos vies, sans distinction, sans récompense, et nous pousse subrepticement à toujours rester sur nos gardes.
L’avis du bibliothécaire
Nancy Huston plonge son lecteur dans une histoire d’amour adultère indissociable du contexte sociopolitique des années 50. Le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, en effet, ne quitte jamais tout à fait les deux amants, bien que ces derniers semblent enfin goûter au bonheur grâce à leur idylle ; les horreurs de la guerre d’Algérie, quant à elles, apparaissent en filigrane au fil du récit. L’auteure réussit ainsi à mêler habilement les émois sentimentaux de ses personnages aux abominations ayant marqué le XXe siècle.
Lauréat du Grand Prix des lectrices de « Elle » dans la catégorie « Roman » en 1999, L’Empreinte de l’Ange séduira les amateurs de romans historiques aussi bien que de romances. N. Hutson y aborde de nombreuses thématiques sociales, historiques et psychologiques qui, bien qu’associées à une époque précise dans cet ouvrage, n’en perdent pas moins leur caractère universel et intemporel.
D'autres avis sur SensCritique.
Le Sel de nos larmes
Publication:
Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées. Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte de la mer Baltique devant l’avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes… Tous partagent un même but: embarquer sur le Wilhelm Gustloff, un énorme navire promesse de liberté… Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l’histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d’amour, de courage et d’amitié. Lumineux, captivant et bouleversant d’humanité.
L’avis du bibliothécaire
Ce roman-chorale place le lecteur au cœur d’un drame historique étonnamment méconnu aujourd’hui : le naufrage du paquebot Wilhelm Gustloff, torpillé par l’armée soviétique en janvier 1945, faisant près de 9000 victimes. Nous suivons les destins croisés de quatre adolescents, Joana, Emilia, Florian et Alfred, qui, chacun à leur manière, ont tous été profondément marqués par la guerre. Bien que nos personnages-narrateurs se rencontrent dans un contexte particulièrement difficile, deux d’entre eux, pourtant, tomberont peu à peu amoureux, retrouvant ainsi, au cœur de l’orage, une douce lueur d’espoir…
Instructif et bouleversant, ce roman jeunesse a reçu la Médaille Carnegie en 2017.
D'autres avis sur SensCritique.
Retrouvez toutes les listes de la Bibliothèque centrale de Namur sur SensCritique.
Film, roman, BD, série... Nous sommes là pour vous aider à choisir.
Vous pourriez aussi aimer
