Romans dans la veine du nature writing
- Univers : Livre
- Genre : Voyage/Aventure
- Âge : 25 ans et +
Sont considérés comme appartenant au « nature writing » (« écrire sur la nature » en anglais) les ouvrages au sein desquels les espaces naturels et sauvages occupent une place privilégiée. L’homme, toutefois, n’est jamais très loin de cette nature…
La sélection de romans ci-dessous nous invite à interroger notre rapport à la faune et la flore, notre impact sur la planète, mais également notre capacité à survivre – ou non – en terres hostiles. Petite sélection de romans pour s’y plonger.
Dans la forêt
Publication:
Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses.
L’avis du bibliothécaire
Il aura fallu que Jean Hegland s’arme de patience pour publier son roman : après avoir vu son manuscrit refusé par une vingtaine de maisons d’éditions, Dans la forêt parait finalement en 1998. Cependant, ce n’est qu’en 2017 que les lecteurs français découvriront l’histoire de Nell et Eva, ces deux sœurs vivant seules dans un monde sans technologie. Un livre qui invite le lecteur à interroger notre société de surconsommation, et à repenser les rapports de l’Homme avec la nature. Les lecteurs sensibles aux problématiques féministes et écologiques y trouveront leur bonheur.
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Délivrance
Publication:
Avant que la rivière reliant la petite ville d’Oree à celle d’Aintry ne disparaisse sous un immense lac artificiel, quatre trentenaires décident de s’offrir une virée en canoë pour tromper l’ennui de leur vie citadine. Gagnés par l’enthousiasme du charismatique Lewis, et bien que peu expérimentés, Bobby, Ed et Drew se laissent emporter au gré du courant et des rapides, au cœur des paysages somptueux de Géorgie. Mais la nature sauvage est un cadre où la bestialité des hommes se réveille. Une mauvaise rencontre et l’expédition se transforme en cauchemar : les quatre amis comprennent vite qu’ils ont pénétré dans un monde où les lois n’ont pas cours. Dès lors, une seule règle demeure : survivre.
L’avis du bibliothécaire
En parvenant à faire de la Cahulawassee et de ses environs le cadre d’un huis-clos étouffant, James Dickey réalise indubitablement un tour de force littéraire. La nature, aussi vaste et majestueuse soit-elle, se referme comme un piège autour des quatre protagonistes du récit. Quand la ballade en canoë se transforme en lutte pour la survie, hommes, faune et flore semblent révéler ce qu’ils ont de plus hostile et de plus impitoyable… Depuis sa parution en 1970, Délivrance est devenu un classique du roman survivaliste. Amplement salué par la critique, l’ouvrage a été récompensé par le Prix Médicis du meilleur roman étranger.
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Légendes d’automne
Publication:
» Les trois longues nouvelles de Légendes d’automne occupent une place singulière dans l’œuvre de Jim Harrison. Chacune d’elles a la dureté limpide et tranchante d’un cristal de roche arraché tel quel aux profondeurs de la psyché humaine. Jamais sans doute l’écrivain ne retrouva ensuite la pureté et la puissance de ces nouvelles compactes, marquées au sceau de l’excès et de la démesure. La vengeance est l’obsession de la première, la métamorphose le thème élégiaque de la deuxième, un destin tragique irrigue la dernière. Jamais non plus dans la production ultérieure, certes prolixe et généreuse de Jim Harrison, la folie, la mort, les carnages, les délires, l’errance et le vice, la cupidité et l’égoïsme, les aberrations du comportement et de l’Histoire ne s’entrelaceront avec autant de violence et de grâce aux beautés chatoyantes des êtres et du paysage américain. » Brice Matthieussent
L’avis du bibliothécaire
Si l’on s’attarde sur les avis exprimés par les lecteurs et les critiques littéraires concernant les trois nouvelles de ce recueil, on remarquera que « violence » et « puissance » y reviennent constamment. Et pour cause : violents sont en effet ces destinées brutalisées, puissants ces désirs de vengeance viscéraux, et vicieux ces paysages inhospitaliers. De sa plume vigoureuse et franche, Jim Harrison dévoile les recoins les plus sombres de la psyché humaine, jusqu’à ne voir dans cette dernière que l’expression la plus brute de notre bestialité.
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L’Archipel d’une autre vie
Publication:
Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire… Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ? C’est l’aventure de cette longue chasse à l’homme qui nous est contée dans ce puissant roman d’exploration. C’est aussi un dialogue hors du commun, presque hors du monde, entre le soldat épuisé et la proie mystérieuse qu’il poursuit. Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée. La chasse prend une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizon émerge l’archipel des Chantars : là où une « autre vie » devient possible, dans la fragile éternité de l’amour.
L’avis du bibliothécaire
L’être humain, quelle soit sa folie ou sa démesure, n’est-il pas irrémédiablement ramené à sa propre insignifiance dès lors qu’il est entouré par une nature immense et sans pitié ? Une chasse à l’homme glaçante au cœur de la taïga.
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Alaska
Publication:
Dès l’enfance, ici, on semble rompu à la survie. Dans cette famille de pionniers en Alaska, on ne pleurniche pas, trois générations s’entrecroisent pour le prouver. Pêcheuses, pêcheurs, trappeurs, trappeuses, chasseurs ou chassées, la force des liens se mesure au courage, à la capacité de tenir la bouteille, d’encaisser les coups et au don pour raconter des histoires. Tous ont appris très tôt que les bananes portent la poisse sur les bateaux, c’est l’oncle qui le dit. On sait que les hameçons vont se ficher partout quand on les lance, un mannequin à l’hôpital peut en témoigner. Même les poissons dans ces récits semblent parler tant ils sont en vie, tant ils se battent, eux aussi, contre les éléments.
L’avis du bibliothécaire
Avec son « écriture tout à la fois rugueuse et finement ciselée » (Paloma Blanchet-Hidalgo, Le Monde des Livres), Melinda Moustakis nous invite à partager le quotidien d’une famille installée en Alaska sur trois générations. Ses membres, à l’image de la nature environnante, sont à la fois sauvages et grandioses, violents et vigoureux. Mais dans ces paysages immenses et glacés, chasseurs et pêcheurs ne sont guère plus invincibles que leurs propres proies… Melinda Moustakis, elle-même originaire d’Alaska, signe ici un premier ouvrage extrêmement prometteur.
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Le Grand Jeu
Publication:
Installée dans un refuge high-tech accroché à une paroi d’un massif montagneux, une femme s’isole de ses semblables pour tenter de répondre à une question simple : comment vivre ? Outre la solitude, elle s’impose un entraînement physique et spirituel intense fait de longues marches, d’activités de survie, de slackline, de musique et de la rédaction d’un journal de bord. Saura-t-elle « comment vivre » après s’être mise à l’épreuve de conditions extrêmes, de la nature immuable des temps géologiques, de la brutalité des éléments ? C’est dans l’espoir d’une réponse qu’elle s’est volontairement préparée, qu’elle a tout prévu. Tout, sauf la présence, sur ces montagnes désolées, d’une ermite, surgie de la roche et du vent, qui bouleversera ses plans et changera ses résolutions…
L’avis du bibliothécaire
Comment (sur)vivre seule dans une nature hostile, avec son corps et son intelligence pour seules armes ? C’est ce défi que l’héroïne du Grand Jeu, retirée dans un refuge high-tech installé au cœur des Pyrénées, tente de relever. Une immersion insolite dans le quotidien d’une alpiniste hors-normes, favorisée par de minutieuses descriptions de paysages et de nombreuses précisions concernant les entraînements physiques de la jeune femme. A noter que Céline Minard a reçu divers prix prestigieux pour saluer l’ensemble de sa production littéraire. Elle a également été promue au grade de Chevalière de l’ordre des Arts et des Lettres.
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