Reine, ambassadrice, médecin…sélection de biographies publiées en 2024
- Univers : Livre
- Genre : Biopic / Biographie
- Âge : 25 ans et +
Plongez dans cette sélection de biographies captivantes publiées en 2024, qui vous invitent à découvrir des parcours fascinants de femmes qui ont marqué leur époque. De Madeleine Pelletier, figure radicale du féminisme, à Marie-Antoinette, loin des clichés, ces récits révèlent des histoires d’engagement, de pouvoir et de résistance.
Mémoires d’une féministe intégrale
Publication:
La doctoresse Pelletier (1874-1939) fut d’abord une féministe des plus radicales. Elle porta ce combat dans les partis de gauche, dans la franc-maçonnerie, et partout où elle put dans le débat public. Première femme admise à passer le concours des asiles d’aliénés, elle empoigna les enjeux de l’affranchissement des femmes à la lumière de sa culture scientifique, de sa pratique de la médecine et de sa grille d’analyse matérialiste. Se sentant née «trop tôt», elle batailla en première ligne, sans troupes mais pas sans courage. Elle voulait une égalité absolue, par la voie d’une virilisation des femmes que réprouvaient les féministes, trop timorées à son goût. Elle défendait la virginité militante comme moyen de résistance au patriarcat. Les antiféministes en firent une cible privilégiée. Elle paya par l’internement à l’asile son engagement concret pour la liberté de l’avortement. On la découvre ici sous un angle autobiographique pensé pour la transmission car, pour elle, «le privé est politique». Spécialiste de l’histoire des féminismes, Christine Bard partage et éclaire la transcription des manuscrits inédits de cette féministe toujours critique qui ne renonça jamais à changer le monde.
L’avis du bibliothécaire
L’autobiographie de Madeleine Pelletier, féministe radicale militant pour une égalité totale et s’opposant au binarisme des genres. Malgré son enfance miséreuse, elle parvient à devenir la première femme diplômée de psychiatrie en France. Poursuivie pour avoir assisté un avortement, elle est internée en 1939 et décède à l’asile la même année.
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Sang, feu et or
L'histoire d'Elisabeth 1er et Catherine de Médicis
Publication:
En un temps façonné par François Ier, Charles Quint ou encore Soliman le Maginfique, deux reines ont marqué le XVIe siècle : Elisabeth Ier et Catherine de Médicis. Elisabeth Ier était reine d’Angleterre. Fille du Roi Henri VIII, elle était le dernier membre de la dynastie des Tudor. Son règne fut marqué par la restauration de l’Eglise Protestante (au dépens de l’Eglise Catholique), l’épanouissement du théâtre (Shakespeare, Marlowe), un renouveau architectural, la permanence des colonies et la découverte d’un nouveau monde à travers les voyages de grands explorateurs. Catherine de Médicis était reine de France. Originaire d’Italie, mariée au futur Henri II, elle règna de 1547 à 1559 (puis fut mère régente jusqu’en 1563). Durant son règne, elle pousuivit une politique culturelle ambitieuse destinée à soutenir la monarchie : mécénats artistiques et fêtes. Son nom demeure toutefois irrémadiablement attaché aux guerres de Religions qui opposèrent catholiques et protestants. L’une était reine d’Angleterre et protestante, l’autre était reine de France et catholique en un temps où les guerres de Religions scindaient les territoires. Avec cette biographie croisée, Estelle Paranque jette un regard neuf sur deux femmes emblématiques de l’Histoire et tisse le fil de leur relation, entre amitié et rivalité. Une histoire de trente ans qui a marqué l’Europe de la deuxième partie du XVIe siècle.
L’avis du bibliothécaire
Biographie croisée de deux reines qui ont marqué le XVIe siècle, Elisabeth Ire et Catherine de Médicis. La première était reine d’Angleterre et protestante, la seconde reine de France et catholique en un temps où les guerres de Religion scindaient les territoires. Le récit offre un regard neuf sur deux femmes emblématiques de l’histoire et tisse le fil de leur relation, entre amitié et rivalité.
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Marie-Antoinette
Publication:
La plus célèbre inconnue de l’histoire de France. Fruit de nombreuses années de recherches, cette biographie-fleuve tranche avec toutes les précédentes. Dégageant les couches successives de l’historiographie, elle se concentre, pour retrouver la figure originale, sur les sources premières (archives et textes d’époque) afin d’exhumer le rôle politique et diplomatique de la reine de France sans négliger, bien sûr, sa relation avec son mari, ses enfants et ses amis intimes, dont Fersen, mettant en lumière son influence méconnue sur le gouvernement et ses rapports avec les différents ministres de Louis XVI, tels Maurepas, Turgot, Necker, Calonne ou Loménie de Brienne. Le biographe distingue la femme de son mythe, qu’il s’agisse des circonstances de son mariage en 1770, de son accession au trône, de sa formation intellectuelle ou de ses liens avec Fersen, de ses années d’insouciance à Versailles et au Petit Trianon à l’époque du déclin du système de cour, jusqu’à l’époque des tragédies, aussi bien personnelles que politiques, revisitant à frais nouveaux l’affaire du Collier, la convocation des états généraux, l’épisode de Varennes, la chute de la monarchie, l’emprisonnement au Temple, son procès et son exécution, point de départ de sa légende. Il en ressort une image très différente de celle laissée à la postérité, d’une reine aimant par-dessus tout la mode, les bijoux, les bals et les fêtes. Celle d’une femme mélancolique aspirant désespérément à la tranquillité, dépassée par l’ampleur de son impopularité, mais aussi capable de faire face à l’adversité avec un immense courage. Un ouvrage rare, novateur, ambitieux qui conjugue comme rarement maîtrise des sources et art de la narration.
L’avis du bibliothécaire
A partir d’archives et de textes d’époque, une biographie dégagée du mythe sur Marie-Antoinette mettant en lumière son rôle politique et diplomatique, ses relations avec son époux, ses enfants, ses amis intimes, dont Fersen, et son influence sur le gouvernement. L’auteur livre le portrait d’une femme mélancolique, avide de tranquillité, dépassée par son impopularité et qui a montré son courage.
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Adélaïde Hautval
La psychiatre qui a tenu tête aux médecins nazis
Publication:
L’avis du bibliothécaire
Le récit du destin d’Adélaïde Hautval, distinguée comme Juste parmi les nations pour avoir défendu et protégé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Médecin alsacienne et protestante, elle est déportée et affectée à l’infirmerie des camps où elle rencontre les médecins nazis Wirths, Caulberg, Schumann ou encore Mengele. Libérée, elle témoigne à la Cour de Londres en 1964.
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Kollontaï
Défaire la famille, refaire l'amour
Publication:
Personnage clé de la Révolution de 1917, figure pionnière du féminisme socialiste, première femme ambassadrice au monde, les qualificatifs ne manquent pas pour souligner l’exceptionnalité de la trajectoire intellectuelle et politique d’Alexandra Kollontaï (1872-1952). Promptement refoulée par la contre-révolution sexuelle qui s’est abattue sur l’Union soviétique dès les années 1920, brièvement redécouverte au lendemain de Mai 68 avant de retomber dans l’oubli avec les « années d’hiver » de la décennie 1980, l’œuvre de Kollontaï fait l’objet depuis quelques années d’un puissant regain d’intérêt dans le sillage des renouvellements du féminisme matérialiste. L’hypothèse qui sous-tend ce livre, et en constitue le fil rouge, est que, pour Kollontaï, l’émancipation des femmes a pour condition fondamentale l’abolition de la famille (bourgeoise, nucléaire) et des rapports de propriété (physiques et psychiques) sur laquelle elle se fonde. Ce projet se décline selon elle de deux manières entremêlées : d’une part, par une réinvention radicale de l’amour et des formes de la sexualité ; d’autre part, par la socialisation intégrale ou la communalisation des tâches reproductives, à commencer par la maternité. Dans l’un et l’autre cas, c’est la camaraderie, comme affect communiste par excellence, qui doit prévaloir afin de rendre possible la genèse de la « grande famille prolétarienne » qui signera le « retour » à l’égalité hommes-femmes, laquelle, pour Kollontaï comme pour tant d’autres, avait régné au sein dudit communisme primitif.
L’avis du bibliothécaire
Une mise en lumière de l’œuvre de cette figure pionnière du féminisme socialiste, première femme ambassadrice au monde et personnage clé de la révolution russe, à travers sa pensée et son itinéraire révolutionnaire.
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