Que lire en littérature belge ? Les conseils lecture des bibliothécaires Eurêkoi pour 2023

Service de la lecture publique belge FWB

Les bibliothécaires du réseau belge Eurêkoi ont sélectionné les titres en littérature belge qu’ils vous recommandent chaudement pour (re)découvrir les lettres du Plat Pays.

Des polars, de la SF, des essais, des documentaires, de la fantasy, pour les adultes ou les plus jeunes, vous trouverez à coup sûr un livre qui vous conviendra.

Des autrices et auteurs confirmés aux primo-romanciers, allez-vous céder à la tentation ? Non, peut-être…

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Eunice

Publication:

Auteur(s): Lisette Lombé

Éditeur(s): Seuil

Résumé :

Eunice, dix-neuf ans, athlète, étudiante en fac de psycho, vient de se faire larguer par son petit ami. Alcool et danse pour tenter d’anesthésier la tristesse. En se réveillant avec une gueule de bois carabinée, la jeune femme pense avoir touché le fond mais les nombreux appels en absence laissés sur son portable par son père annoncent le pire. Sa mère, Jane, est morte, d’une chute dans l’eau du fleuve au sortir d’une boîte de nuit. L’enquête conclut très vite à un simple accident mais Eunice refuse d’y croire. Et si un agenda rouge retrouvé dans un salon de coiffure lui donnait raison ? Et si les initiales écrites sur plusieurs pages étaient un indice ? Pour Eunice, c’est le début d’une quête de vérité afin de comprendre qui était cette mère dont elle réalise qu’elle ne connaissait pas grand-chose. Le choc du deuil rappelle que toute famille est le lieu de secrets enfouis. La rencontre avec la sereine et superbe Jennah marquera un tournant vers l’apaisement. Eunice est une histoire d’amours, de sonorité, de transmission et de rémission. C’est aussi un éveil à la tendresse et au pardon. Un roman coup de poing, porté par une langue très rythmée.

L’avis du bibliothécaire

Lisette Lombé est une artiste plurielle : slameuse, poétesse nationale, collagiste, militante, performeuse, lauréate du Prix Grenade, elle est tout ça à la fois et bien plus encore. Son art se nourrit de ses combats et de ses engagements. Les mots, c’est son métier, elle jongle avec eux avec une facilité déconcertante. Petit conseil avant de vous plonger dans Eunice : évitez de lire la quatrième de couverture ! Elle ne reflète absolument pas la puissance de ce que vous trouverez à l’intérieur. Eunice, ce n’est pas seulement la perte d’une mère dans des circonstances troublantes. C’est aussi le deuil et l’enfance d’une jeune fille de 19 ans, l’histoire de sa famille, le mouvement #metoo, le militantisme, la sororité… en un mot : la radiographie d’une époque. Ça égratigne, ça bouscule, ça fait mal. Dans les mots de Lisette Lombé, balancés dans un souffle, on ressent l’urgence de dire, d’écrire pour guérir. Eunice est à la recherche d’elle-même pour enfin panser ses plaies. Les pages transpirent de colère, d’incompréhension et de désespoir. C’est cash, brut et c’est vachement bien !
Un conseil des bibliothèques et médiathèque francophones d’Uccle.

En toute impunité

Publication:

Auteur(s): Jacqueline Harpman

Éditeur(s): Libra Diffusio, Le Livre de Poche

Résumé :

Une panne de voiture oblige Jérôme, un architecte ambitieux, à s’arrêter dans une vieille demeure du XVIIIe. Il est accueilli par cinq femmes qui commencent à lui raconter leur bataille pour sauver de la ruine, le domaine de la Diguière. Il va de surprise en surprise et découvre que ces princesses désargentées ne sont pas si convenables que cela.

L’avis du bibliothécaire

Un roman drôle et léger, cynique et immoral. Une histoire de femmes, de galères, d’espoir et de résilience sous la plume acidulée de Jacqueline Harpman.
Une découverte proposée par la bibliothèque de Quiévrain.

Barbarella

Une space oddity

Publication:

Auteur(s): Véronique Bergen

Éditeur(s): Les Impressions Nouvelles

Résumé :

Être Barbarella, c’est d’abord et avant tout être une femme. Une femme libre et indépendante, émancipée et aventurière, séduisante et fascinante, pleinement inscrite au cœur des mouvements des plus avant-gardistes de son époque, les sixties. Dessinée par Jean-Claude Forest dès 1962 à partir de la plastique, elle-même révolutionnaire de Brigitte Bardot, incarnée au cinéma, de manière immédiatement légendaire, par Jane Fonda pour la caméra de Roger Vadim en 1968, Barbarella brise les tabous comme les images stéréotypées de pin-up de la bande dessinée et du cinéma. Fille de l’espace, elle est aussi une fille de son temps, qui traverse à toute vitesse les galaxies et les récits les plus fantasques de la science-fiction comme les problématiques des plus cruciales de la fin du XXe siècle : l’éthique et l’érotique, la liberté des corps et des esprits, l’antispécisme et le transhumanisme, l’urgence écologique et la critique des modes de gouvernance. Ambassadrice de la paix, Barbarella fait l’amour plutôt que la guerre : sa conquête spatiale est celle du plaisir, son odyssée, sauvage et impromptue, ouvre le champ de tous nos possibles. (Résumé présenté sur le site de l’éditeur : Les Impressions nouvelles)

L’avis du bibliothécaire

Héroïne des albums de Jean-Claude Forest parus dans les sixties, Barbarella, figure de la pop culture, est étudiée ici sous le prisme philosophique, discipline de l’auteur. Le thème central est la quête de la liberté et le combat contre toutes les aliénations. Barbarella incarne une puissance féminine hors normes à la curiosité dévorante. Son arme favorite n’est pas la guerre mais la paix. Faites l’amour pas la guerre… une invitation très politique.
Une lecture pop culture chaudement recommandée par la bibliothèque de Malmedy.

Claymore

Publication:

Auteur(s): Arnaud Nihoul

Éditeur(s): Genèse Edition

Résumé :

Ervyn McHardy est maître assembleur dans une distillerie de whisky, perdue au large de l’Écosse. Élégant et secret, il est venu s’installer sur l’île d’Ardoran cinq ans plus tôt, rompant avec son ancienne vie de libraire. La découverte du corps d’un inconnu et la disparition de deux responsables de la distillerie vont mettre en émoi la petite communauté de l’île. Ervyn décide d’apporter sa contribution – olfactive – à l’enquête. Avec l’aide de Liam, son jeune assistant et de Heather, une photographe atypique, cet étrange détective en kilt va reconstituer l’enchaînement des événements qui ont conduit au drame. Mais tout ne sera réglé que lorsque le dernier mystère, une disparition plus ancienne, qui endeuille encore la distillerie, sera à son tour résolu. (Présentation sur le site de l’éditeur : Genèse Édition)

L’avis du bibliothécaire

Un meurtre et des disparitions viennent troubler la vie tranquille des habitants d’Ardoran, une petit île écossaise.  Ce roman où se mêlent les odeurs du whisky et de l’herbe mouillée nous emmène dans les contrées lointaines et « sauvages » d’un village écossais où tout le monde se connaît.  L’écriture est enivrante pour ce roman policier tout en poésie.
Un roman policier poétique conseillé par la bibliothèque de Quiévrain.

Reste

Publication:

Auteur(s): Adeline Dieudonné

Éditeur(s): L'Iconoclaste

Résumé :

Cadavre exquis Dans un chalet au milieu des montagnes, une femme et son amant se retrouvent en secret, sans que son épouse ne soit au courant. Tous deux vivent une idylle, une parenthèse hors du temps. L’amoureux succombe d’une crise cardiaque en quelques secondes. La narratrice se retrouve seule avec le corps sans vie de son amant. Elle décide de garder le corps et, pour surmonter son chagrin et la violence de l’événement, commence à écrire des lettres à l’épouse et lui raconte cette histoire d’amour infidèle. Une initiation sentimentale Auprès du corps inerte de celui qu’elle a tant aimé, toute sa vie sentimentale refait surface : les hommes qu’elle a côtoyés, ceux qui l’ont blessée ou ont abusé d’elle. Elle repense à ses échecs, jusqu’à la rencontre de cet amant qui l’a révélée. Pour la première fois, elle a appris à aimer. Maintenant que plus rien ne compte à ses yeux, un seul objectif lui donne le courage de vivre : lui offrir la plus belle des sépultures.

L’avis du bibliothécaire

Comme d’habitude, c’est une bien drôle d’histoire qu’Adeline Dieudonné nous sert : la narratrice trimballe littéralement son amant mort d’un bout à l’autre du roman. Une idée brillante, surprenante pour une histoire pourtant plus profonde qu’il n’y paraît. La narratrice partage en effet ses réflexions sur l’adultère, la maternité, les relations homme-femme, le sexe, l’émancipation féminine… dans deux longues lettres destinées à l’épouse qui ignore encore son veuvage tout frais. On y retrouve le style mordant de l’autrice, saupoudré d’une pointe de surréalisme absolument savoureuse ! Le résultat : une magnifique déclaration d’amour à l’homme qu’elle aime, parfois glauque, parfois dérangeante mais surtout, puissante.
Un conseil des bibliothèques et médiathèque francophones d’Uccle.

Guerre et Térébenthine

Publication:

Auteur(s): Stefan Hertmans

Éditeur(s): Editions Gallimard

Traducteur(s): Isabelle Rosselin

Résumé :

Quand Stefan Hertmans entreprend la lecture des centaines de pages de notes laissées par son grand-père, il comprend que cette vie-là vaut la peine d’être racontée. Une enfance très pauvre à Gand, le rêve de devenir peintre, puis l’horreur de la Grande Guerre dans les tranchées de Flandre sont les étapes d’une existence emblématique de tout un siècle. Mais l’histoire de cet homme nommé Urbain Martien ne se réduit pas à ce traumatisme et, grâce à son talent de conteur, Hertmans nous fait ressentir à quel point la peinture mais également un amour trop tôt perdu auront marqué l’existence de son grand-père. Ce récit restitue avec une grande sensibilité un parcours marqué par la césure indélébile que représente la Première Guerre mondiale dans notre histoire collective et individuelle. Stefan Hertmans nous donne à lire une poignante saga familiale et un panorama puissant du siècle dernier.

L’avis du bibliothécaire

Dans ce roman biographique, Stefan Hertmans nous raconte l’histoire de son grand-père, Urbain Martien (prononcé « Martine »), de son amour de la peinture à sa participation forcée à la Grande Guerre.  Ce qui différencie ce récit de guerre de tous les autres, c’est qu’Urbain a couché ses souvenirs dans des carnets spécialement dédiés à son petit-fils. Même si le récit parle des horreurs de la guerre il parle surtout des Hommes derrière cette guerre et de leurs vies.  On sent dans la plume de Hertmans tout le respect et l’amour qu’il portait à cet homme qui allait à la plage en costume.
Un roman néerlandophone proposé par la bibliothèque de Quiévrain.

Entre les rives

Publication:

Auteur(s): Diane Meur

Éditeur(s): La Contre Allee

Résumé :

En matière de traduction, on peut légitimement s’inquiéter de ce que deviendraient les cultures humaines et la pensée humaine, le jour où tout échange inter-linguistique serait confié à une intelligence artificielle. Il s’ensuivrait un cloisonnement et un repli sans précédent dans l’histoire, une histoire qui, aussi loin que remonte la mémoire écrite, est faite de migrations d’idées, d’usages et d’hommes, de fécondation du même par l’autre, de transferts, de réinterprétations et de réappropriations. […] La traduction n’est pas seulement mon travail alimentaire. C’est mon métier, et je suis attachée à ce mot avec tout ce qu’il connote de soin, de savoir-faire, de travail minutieux sur la trame de l’écrit. La traduction est mon métier, elle a forgé ma personnalité, y compris en tant qu’autrice : j’écrirais sans doute autre chose, et autrement, si je ne passais pas une partie de mon temps à traduire depuis deux langues étrangères, si j’étais ancrée dans une seule langue, une seule culture, un seul territoire. Cesser de traduire, ce serait renoncer à ce qui m’a faite telle que je suis. Voilà pourquoi je n’ai pas hésité à accepter la proposition de mes collègues. Dans ce volume qu’on m’offrait de rédiger, je matérialiserais mon bilan, j’explorerais les liens entre la traduction qui (je le maintiens) est une écriture, et l’écriture qui, à mes yeux, est un peu une traduction. J’y évoquerais mon sentiment d’être toujours « entre les rives » – je pense moins ici à l’image désormais classique du traducteur comme passeur, qu’au voyageur qui a quitté les eaux territoriales de son continent d’origine, n’est pas encore entré dans celles du continent d’en face et n’a peut-être même pas l’intention d’y pénétrer un jour. Préférant la pleine mer, là où les eaux appartiennent à tous et n’appartiennent à personne.

L’avis du bibliothécaire

La traduction est-elle une écriture ? À travers plusieurs textes inédits, traces d’épisodes de sa vie, l’auteur traduit son sentiment d’être un passeur entre deux langues, deux cultures, deux territoires. Belle illustration d’un métier très important pour la migration des idées, le texte s’inquiète notamment de l’intrusion de l’intelligence artificielle et révèle une écriture personnelle aux tonalités mélancoliques et sensibles. Touchant.
Une réflexion sur les mots proposée par la bibliothèque de Malmedy.

Manesh – Les Sentiers des astres, tome 1

Publication:

Auteur(s): Stefan Platteau

Éditeur(s): J'ai Lu, Les Moutons Électriques

Résumé :

Quelque part dans la forêt de Vyanthryr réside le Roi-Diseur, l’oracle légendaire. Dernier espoir d’une nation ravagée par la guerre civile, le capitaine Rana remonte le fleuve à sa recherche, entraînant dans sa quête une poignée de braves. Et pourtant, voilà qu’un naufragé dérive à leur rencontre, accroché à une simple branche. Qui est-il, et que lui est-il arrivé ? Un roman fantasy sous la forme d’un huis-clos humaniste et un peu cruel, une histoire sans héros, quelque part entre Robin Hobb et Robert Holdstock.

L’avis du bibliothécaire

Premier tome d’une saga de fantasy mythologique qui est juste parfaite. Stefan Platteau est un maître littéraire comme on en croise peu, sa plume est enchanteresse et son monde envoutant. Ici, pas d’aventure à couper le souffle ni d’héroïc fantasy, juste une balade le long d’un fleuve dans un univers merveilleux qui n’envie rien même aux plus grands.
Une découverte proposée par la bibliothèque de Quiévrain.

À Knokke-le-Zoutte !

Les Folles enquêtes de Magritte et Georgette, tome 1

Publication:

Auteur(s): Nadine Monfils

Éditeur(s): Éditions Robert Lafont

Résumé :

Enfin les vacances, direction Knokke-le-Zoute ! Le peintre Magritte et sa femme Georgette se préparent à savourer les plaisirs de la côte belge : promenades en cuistax, croquettes de crevettes et moules-frites. Mais avant ça, ils profitent de la plage, bien installés dans leur transat. Un peu plus loin, les aboiements de leur chienne Loulou sonnent la fin du farniente. En grattant dans le sable, elle a déterré une main. Une aubaine pour René et Georgette qui vont se livrer à leur plaisir secret : traquer le meurtrier.

L’avis du bibliothécaire

Nadine Monfils signe ici un roman policier mettant en scène Magritte (oui oui, le peintre) et sa femme Georgette en vacances à Knokke.  Cosy mystery plein de l’humour décalé qui caractérise Nadine Monfils, ce roman sera un petit instant rafraichissant dans notre planning bien trop souvent surchargé.
Un polar bien belge recommandé par la bibliothèque de Quiévrain.

Débâcle

Publication:

Auteur(s): Lize Spit

Éditeur(s): Actes Sud

Traducteur(s): Emmanuelle Tardif

Résumé :

À Bovenmeer, un petit village flamand, seuls trois bébés sont nés en 1988 : Laurens, Pim et Eva. Enfants, les “trois mous­quetaires” sont inséparables, mais à l’adolescence leurs rap­ports, insidieusement, se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire se déshabiller devant eux, et plus si possible, les plus jolies filles du village. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, il lui faudra enlever un vêtement. Eva doit fournir l’énigme et ser­vir d’arbitre si elle veut rester dans la bande. Elle accepte, sans savoir encore que cet “été meurtrier” la marquera à jamais. Treize ans plus tard, devenue adulte, Eva retourne pour la première fois dans son village natal. Cette fois, c’est elle qui a un plan…

L’avis du bibliothécaire

Un livre très fort, très puissant sur le monde cruel de l’adolescence et les blessures de l’enfance. Une très belle écriture, lente et visuelle, réaliste et dure, capable de nous faire voir comme un film cette histoire inoubliable. Une histoire très bien construite, un univers assez glauque, presque malsain, douloureux et noir. Un livre qui ne laisse pas indifférent. Une jeune écrivaine captivante, avec un talent incroyable, un style précis et percutant, qu’il faut suivre.
Un coup de cœur du Réseau louviérois de lecture publique.

Moi qui n’ai pas connu les hommes

Publication:

Auteur(s): Jacqueline Harpman

Éditeur(s): Stock, Le Livre de Poche

Résumé :

Elles sont quarante, enfermées dans une cave, sous la surveillance d’impassibles gardiens qui les nourrissent. La plus jeune – la narratrice – n’a jamais vécu ailleurs. Les autres, si aucune ne se rappelle les circonstances qui les ont menées là, lui transmettent le souvenir d’une vie où il y avait des maris, des enfants, des villes… Mystérieusement libérées de leur geôle, elles entreprennent sur une terre déserte une longue errance à la recherche d’autres humains – ou d’une explication. Elles ne découvrent que d’autres caves analogues, peuplées de cadavres. On a pu parler de Kafka, de Paul Auster ou du Désert des Tartares au sujet de cette œuvre à la fois cauchemardesque et sereine, impassible et bouleversante.

L’avis du bibliothécaire

Un roman touchant et poignant. Le désespoir de ces femmes nous hante quand elles sont enfermées dans cette cave, surveillées en permanence. Elles qui ont tout perdu à cause de cette cave se heurtent à la curiosité de « La petite » qui n’a jamais connu que ces murs et qui rêve de tout connaître, de découvrir le monde.  On espère avec elles quand enfin l’occasion leur est donnée de s’enfuir et de retrouver la civilisation et on vit avec elles la longue descente aux enfers qu’est leur voyage.
Un roman poignant proposé par la bibliothèque de Quiévrain.

De là… : fragments d’une recherche anticlopédique sur les solitudes

Publication:

Auteur(s): Valentine Bonomo, Aldwin Raoul, Lucie Combes

Éditeur(s): Papier Machine

Résumé :

La solitude est pareille à un animal jusque-là inconnu – un éléphant, par exemple – et dont on tenterait de distinguer les contours dans le noir : protéiforme et insaisissable, elle change selon l’intensité de la chandelle avec laquelle on l’éclaire. Elle se prête donc bien à une exploration à tâtons, à une analyse scientifique claudicante, qui cherche moins à circonscrire son sujet qu’à l’explorer par des moyens peu académiques et pour le moins subjectifs. Car la solitude n’est pas une, elle est légion. Ainsi, les anticlopédistes, dont la mission est de déglober le savoir plutôt que de l’englober, décidèrent de pénétrer dans la pièce obscure où nos solitudes étaient conservées et entreprirent de leur tourner autour. De là, ce livre. S’appuyant sur les sens, les expériences et les illogismes, les auteur·rices de cette enquête accueillirent les images et raisonnements qui, du noir, leur parvenaient. S’il a pu leur arriver de flirter avec la divination, c’est aussi que le propre de la recherche anticlopédique, c’est d’avancer à l’oblique, sans se soucier de disciplines. (Résumé sur le site de l’éditeur : Papier machine)

L’avis du bibliothécaire

« Mieux vaut lire ce livre qu’être mal accompagné-e ? »… c’est la question qui clôture l’enquête originale de Papier Machine sur les solitudes. De bizarreries en audaces, on trouve dans ce petit livre vert des images singulières et des mots nécessaires pour éviter de se morfondre seul et sans dictionnaire. Désert, vide, silence, coquille, pluie… autant d’hypothèses et leurs déclinaisons polymorphes : c’est curatif !
Une œuvre hors des sentiers battus recommandée par la bibliothèque de Malmedy.

Rocky, dernier rivage

Publication:

Auteur(s): Thomas Gunzig

Éditeur(s): Au Diable Vauvert

Résumé :

« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une très légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu. »

L’avis du bibliothécaire

Dans « Rocky, dernier rivage », l’auteur nous propose un petit bond dans un futur pas si lointain pour découvrir la (sur)vie dans le monde d’après. Une famille ultrariche est parvenue à anticiper l’effondrement en s’abritant sur une île coupée du reste du monde. Leur abri est une villa scandaleusement luxueuse : connectée, richement décorée, pourvue de plusieurs frigos capables de contenir suffisamment de nourriture pour toute une vie, un jacuzzi, des milliers de teraoctets de films, de livres numériques, de musique à disposition, le tout alimenté à l’énergie solaire et par des éoliennes. Comble du chic, la maison a été vendue avec un couple d’Argentins comme personnel de maison. Le survivalisme à l’ère du 2.0 et de la surconsommation. Glamour et rassurant. Pourtant, la petite famille, 5 ans après l’effondrement, s’emmerde prodigieusement. Le père sirote son vin à longueur de journée, la mère se shoote aux médocs, le gamin déprime des jours entiers sur la plage et la fille s’abrutit devant des épisodes de « West Sacramento College ». La perte de toutes les données stockées sur les serveurs va les plonger dans l’angoisse… Roman génial à découvrir de toute urgence ! Et bonne nouvelle, il risque bien d’être adapté au cinéma.
Un conseil des bibliothèques et médiathèque francophones d’Uccle.

Une femme que j’aimais

Publication:

Auteur(s): Armel Job

Éditeur(s): Robert Laffont

Résumé :

Un secret qui ne passe pas… Chaque week-end, Claude, jeune homme au tempérament solitaire et à la vie un peu terne, rend visite à la seule personne qu’il aime rencontrer, sa tante Adrienne, qui habite une belle villa à la campagne. Adrienne a cinquante-cinq ans, elle est veuve, elle ne sort pratiquement jamais de chez elle. Mais sa douceur, sa beauté fascinent Claude, comme tous les hommes qui ont un jour croisé son regard. Un samedi, Adrienne évoque un secret qui depuis toujours pèse sur son coeur. Elle voudrait le confier à Claude, qui refuse de l’entendre. Quelques semaines plus tard, il la trouve gisant sur le carrelage de la villa, morte. Accident ? Meurtre ?… Alors, seulement, Claude se met en quête de la confidence qu’il n’avait pas voulu recevoir. Cette quête va le mener sur les traces du passé d’Adrienne, chaque rencontre lui suggérant une réponse que remet en question la suivante… Sur un rythme de thriller psychologique qui entraîne le lecteur de fausse piste en fausse piste jusqu’à la révélation finale, un magnifique portrait de femme où Armel Job explore avec le talent qu’on lui connaît les paradoxes de l’âme humaine, de la dévotion à la haine.

L’avis du bibliothécaire

Armel job n’est plus un auteur à découvrir. Son œuvre a été récompensée par des nombreux prix. Vrai auteur belge, il situe ses romans dans des villages wallons et ses personnages sont des gens modestes. L’auteur nous entraîne, lui aussi, dans la complexité de l’âme humaine, de fausse piste en fausse piste, il nous présente un magnifique portrait de femme, dans un décor carolorégien. Une histoire d’amour qui tourne autour des mères et de leurs filles.
Un coup de cœur du Réseau louviérois de lecture publique.

L’été des rats

Publication:

Auteur(s): Martine Cadière

Éditeur(s): Éditions Mols

Résumé :

Blanche Fanlac, sexagénaire alerte, dynamique et fraîchement divorcée, est propriétaire d’une maison de repos luxueuse au Bugue, petite cité du Sud-Ouest. Plusieurs meurtres ébranlent la résidence et la région. À chaque fois, la mise en scène est planifiée et terrifiante. Un tueur diabolique suit à la lettre un poème de Jacques Prévert et le Capitaine Mattéi mène une enquête difficile dans un incroyable jeu de piste. Que s’est-il passé en été 1955, l’été des rats ? Qui cherche à se venger et pourquoi ? Le lecteur plonge dans la France des années 50 et dans une intrigue policière qui ne lui laisse aucun répit. (Résumé de l’éditeur sur son site : Éditions Mols)

L’avis du bibliothécaire

Ce roman policier satisfera les fans d’enquêtes et des poèmes de Prévert.  Martine Cadière est une conférencière et romancière belge qui aime mettre les figures de la littérature à l’honneur.
Un polar belge recommandé par la bibliothèque de Quiévrain.

Film, roman, BD, série... Nous sommes là pour vous aider à choisir.

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