Les 5 meilleurs romans de Stephen King

Ce n’est pas par hasard si ce roman horrifique a remporté le prix British Fantasy en 1987. L’auteur navigue brillamment entre deux époques distinctes, l’enfance et l’âge adulte, mêlant les points de vue et les expérience de sept personnages traumatisés par une entité maléfique polymorphe, désignée sous le nom de « Ça ». Ensemble, les membres du « Club des ratés » tenteront de vaincre définitivement cette créature sanguinaire, quitte à y laisser la vie. Si les apparitions surnaturelles et l’effroyable magie de « Ça » relèvent indéniablement du fantastique horrifique, les épisodes d’enfance éprouvants auxquels ont dû faire face les sept protagonistes sont, quant à eux, criants d’authenticité. Un chef d’œuvre d’épouvante haletant, soulevant de nombreux thèmes tels que l’amitié, le traumatisme, le passage de l’enfance à l’âge adulte et la puissance de l’imaginaire.

Si Stephen King s’est principalement illustré dans le genre de l’horreur et du fantastique, rappelons que l’auteur américain s’est également attelé au récit de science-fiction. En témoigne justement 22/11/63, un brillant roman paru en 2011 prenant pour thème principal le voyage dans le temps et ses conséquences sur le cours de l’Histoire. Jake Epping, professeur d’anglais à Lisbon Falls, décide de remonter au 22 novembre 1963 pour empêcher l’assassinat du président Kennedy. Cependant, au cours de ce voyage hors du commun, le héros rencontre une jolie bibliothécaire dont il tombe éperdument amoureux. Entre l’Histoire et l’amour, Jake va devoir choisir… Avec 22/11/63, S. King signe un roman aussi dense que passionnant, à la croisée du thriller, de l’uchronie, de la SF et de la romance.

Vous avez certainement vu le film ; mais avez-vous lu le livre ? Dans le roman comme dans l’adaptation de Kubrick, la famille Torrance s’installe dans un hôtel isolé et désert. Mais la santé mentale de Jack, le père, se dégrade progressivement, tandis que son fils Danny multiplie les visions et les prémonitions. Doté d’un mystérieux pouvoir nommé le « shining », le jeune garçon prend peu à peu conscience du danger auquel s’expose sa famille en restant dans ce lieu hanté. Si l’intrigue de huis clos utilise volontiers les ressorts et les thèmes du thriller fantastique – possession, esprits, manifestations surnaturelles et forces démoniaques – l’auteur nous livre également une étude minutieuse de la psychologie des protagonistes, de leurs maux et de leurs déviances.

Premier volet d’un dytique post-apocalyptique et horrifique, Le Fléau, tome 1 plonge le lecteur dans une ambiance survivaliste et chaotique. Après la propagation d’un virus mortel ayant décimé la quasi-totalité de la population mondiale, une poignée de rescapés tentent de reconstruire la civilisation humaine. Leur groupe, toutefois, ne tardera pas à se scinder en deux camps aux objectifs radicalement opposés : d’une les partisans de Mère Abigaël, désireux d’établir un ordre de paix et de lumière ; et d’autre part les disciples de Randall Flagg, mus par des desseins beaucoup plus obscurs. Ainsi s’opposent deux visions du monde radicalement opposées : le Bien contre le Mal, le Salut contre le Chaos. Stephen King se refuse pourtant tout manichéisme, et détaille précisément les stratégies et les manipulations de chaque camp. Ce faisant, l’auteur nous invite également à questionner les notions de croyance, de foi et de libre arbitre. Une épopée dystopique et haletante en deux volumes.

Avec  Simetierre (1983), Stephen King signe l’un de ses romans les plus dérangeants et les plus sombres, où chaque détail, chaque description d’apparence anodine, contribue à l’instauration d’une atmosphère particulièrement anxiogène et captivante. De fait, si l’emménagement de la famille Creed à Ludlow semble se dérouler sans encombre dans les premiers chapitres du livre, la tournure inattendue et morbide des événements précipitera ensuite le lecteur dans une mystérieuse histoire de cimetières, de ressuscitations et de malédiction. Ce faisant, S. King ravive nos peurs les plus intimes et les plus profondes, en abordant, à sa manière, une thématique foncièrement universelle : l’épreuve du deuil, le manque d’un être aimé, et le déséquilibre psychique que cette perte peut engendrer chez certains vivants.