L’animal narrateur de fiction

Bibliothèques Clermont-Auvergne-Métropole

Image de chat en train de regarder le monde

Envie de considérer le monde et la vie avec un autre regard que celui de l’humain ? Voici une sélection de romans dont le narrateur est un animal.

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Couverture de Firmin de Sam Savage, éd. Actes Sud

Firmin

autobiographie d'un grignoteur de livres

Publication:

Auteur(s): Sam Savage

Éditeur(s): Actes Sud

Traducteur(s): Céline Leroy

Déssinateur(s): Fernando Krahn

Résumé :

A Boston, dans les années 1960, Firmin est un rat des villes friand de grande littérature, qu’il dévore au sens propre comme au figuré. Dans les caves d’une librairie au bord de la faillite, il doit faire face à la réhabilitation du quartier, qui menace de détruire son univers.

Couverture de l'ouvrage Une bête entre les lignes d'Anne Simon

Une bête entre les lignes

Publication:

Auteur(s): Anne Simon

Éditeur(s): Wildproject

Résumé :

Entre les lignes de nos textes, de nos cultures et de nos vies, se glissent des bêtes – familières, indifférentes ou effroyables. Anne Simon aborde la richesse de nos relations aux animaux à travers les récits et les rêves des écrivains.

Si la littérature est apte à évoquer la puissance et la profusion des vies animales, c’est que la langue et l’écriture elles-mêmes, souvent considérées comme des « propres » de l’espèce humaine, se découvrent traversées par l’animalité. La langue poétique permet d’accéder aux bêtes qui, soufflant et traçant leurs histoires de vie et de survie à même le monde, nous ont peut-être appris à lire.

Entre le temps immémorial de notre évolution avec les bêtes sauvages et le temps contemporain du saccage du vivant, Anne Simon explore les livres-arches qui déploient les mondes fascinants auxquels nous ouvrent les animaux.

Ces voyages imaginaires – en dialogue avec des travaux d’historiens, d’anthropologues ou de philosophes – élargissent nos galaxies mentales et nous permettent de renouveler notre entrelacement avec les autres vivants.

L’avis du bibliothécaire

le livre d’Anne Simon, Une bête entre les lignes, creuse ce sujet de zoopoétique à travers le temps et la la littérature et permet de creuser le sujet du langage animal en littérature.

Couverture du roman Le Mal de mer de Marie Darrieusecq

Le Mal de mer

Publication:

Auteur(s): Marie Darrieussecq

Éditeur(s): POL

Résumé :

Un jour, une jeune femme qui a été chercher sa fille chez sa grand-mère, au lieu de rentrer à la maison, prend l’autoroute et s’en va. Elle s’en va vers le sud, vers l’océan. Ce roman évoque le thème de l’abandon.

L’avis du bibliothécaire

Marie Darrieussecq dans son roman Mal de mer consacre un chapitre à un requin pèlerin. Ce n’est pas à proprement dit le langage du requin que l’autrice cherche a reproduire, mais son travail d’écriture consiste à « traduire » en langage humain les représentations mentales et perceptuelles de l’animal .

Couverture Mémoires de la jungle de Tristan Garcia

Mémoires de la jungle

Publication:

Auteur(s): Tristan Garcia

Éditeur(s): Gallimard

Résumé :

Le narrateur de ce roman, Doogie, est un jeune chimpanzé (Pan troglodytes troglodytes). Le sol du continent africain, dévasté par des guerres, des famines et une vague de pollution chimique, a été laissé expérimentalement en jachère. Partout ailleurs, l’espèce humaine s’est retranchée dans les villes et à l’intérieur de vastes stations orbitales. Un immense zoo près du lacVictoria accueille scientifiques et étudiants afin d’observer la faune préservée… C’est là que Doogie a été élevé, dans une famille de chercheurs, en compagnie de deux enfants : Donald et sa soeur, la bien-aimée Janet. Tout autour, à perte de vue, la jungle de jadis a repris ses droits. Singe génial et attachant, Doogie a appris à parler-à l’aide du langage des signes, d’écrans tactiles et de lexigrammes – un dialecte baroque et rapiécé. Son récit commence alors que Doogie revient d’un long voyage en orbite. Après le naufrage de son vaisseau sur un rivage désertique de la côte africaine, le singe civilisé se retrouve seul, perdu dans la jungle. Pour rejoindre Janet et son foyer d’enfance, il devra affronter le monde sauvage, et se dépouiller peu à peu de sa  » fidélité à l’humain « , quitte à redevenir un animal…

L’avis du bibliothécaire

Dans Mémoires de la jungle de Tristan Garcia, le narrateur est un chimpanzé qui a appris à parler le langage humain, mais quand il se retrouve confronté à la jungle, son langage devient de plus en plus rythmé, rempli d’onomatopées et de descriptions poétiques et ludiques. Un travail impressionnant sur la langue et sur son articulation avec l’environnement.

Je suis un chat

Publication:

Auteur(s): Natsume Sōseki

Éditeur(s): Unesco, Gallimard

Traducteur(s): Jean Cholley

Résumé :

La gouaille, voire la désinvolture apparente, n’empêchent pas les chapitres de s’organiser, cependant que tous les styles (jargon des savants et du zen, ou argot d’Edo, ancien nom de Tokyo) se mêlent pour présenter la satire désopilante d’une société en transition, et même en danger de perdition. Kushami-Sôseki se demande parfois s’il n’est pas fou, mais c’est la société d’alors qui devient folle, elle qui déjà enferme en asile ceux qui la jugent. Le chat ne s’y trompe jamais, lui : aucun ridicule n’échappe à ce nyctalope. Alors que peut-être on en devrait pleurer, on rit follement. Si vous voulez comprendre le Japon, identifiez-vous au chat de Sôseki.

L’avis du bibliothécaire

Un des premiers romans ayant pour narrateur un animal nous vient du Japon. En 1906, Natsume Sôseki publie Je suis un chat. Ce chat observe les humains atour de lui ce qui permet à l’écrivain de décrire une société japonaise en plein bouleversement à cette époque.

Couverture de l'ouvrage Anima de Wajdi Mouawad

Anima

Publication:

Auteur(s): Wajdi Mouawad

Éditeur(s): Actes Sud

Résumé :

Lorsqu’il découvre le meurtre de sa femme, Wahhch Debch est tétanisé : il doit à tout prix savoir qui a fait «ça», et qui donc si ce n’est pas lui ? Éperonné par sa douleur, il se lance dans une irrémissible chasse à l’homme en suivant l’odeur sacrée, millénaire et animale du sang versé. Seul et abandonné par l’espérance, il s’embarque dans une furieuse odyssée à travers l’Amérique, territoire de toutes les violences et de toutes les beautés. Les mémoires infernales qui sommeillent en lui, ensevelies dans les replis de son enfance, se réveillent du nord au sud, au contact de l’humanité des uns et de la bestialité des autres. Pour lever le voile sur le mensonge de ses origines, Wahhch devra-t-il lâcher le chien de sa colère et faire le sacrifice de son âme ?
Par son projet, par sa tenue, par son accomplissement, ce roman-Minotaure repousse les bornes de la littérature. Anima est une bête, à la fois réelle et fabuleuse, qui veut dévorer l’Inoubliable.

L’avis du bibliothécaire

Wajdi Mouawad, dans Anima, fait parler de nombreux animaux pour mieux mettre à distance la violence de notre monde.

Demain les chiens

(traduction Pierre-Paul Durastanti)

Publication:

Auteur(s): Clifford D. Simak

Éditeur(s): J'ai Lu

Traducteur(s): Pierre-Paul Durastanti

Résumé :

Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplacés, peine à se les rappeler. Ont-ils véritablement existé ou ne sont-ils qu’une invention des conteurs, une belle histoire que les chiens se racontent à la veillée pour chasser les ténèbres qui menacent d’engloutir leur propre culture ? Fable moderne, portrait doux-amer d’une humanité à la dérive, Demain les chiens est devenu un classique de la littérature. Il est ici publié dans une nouvelle traduction, avec l’épilogue ajouté ultérieurement par l’auteur et une postface de Robert Silverberg.

L’avis du bibliothécaire

Dans ce roman de science-fiction dystopique, Clifford D. Simak nous transporte dans un futur éloigné où les chiens ont remplacés les humains depuis si longtemps qu’ils doutent qu’ils aient réellement existés.

Firmin, autobiographie d’un grignoteur de livres

Publication:

Auteur(s): Sam Savage

Éditeur(s): Actes Sud

Traducteur(s): Céline Leroy

Résumé :

Boston, années 1960, dans les caves d’une librairie d’occasion au bord de la faillite. Firmin, rat des villes, nourri (au sens propre comme au sens figuré) de Grande Littérature, se rêve en James Joyce ou au moins en Fred Astaire. Mais ses fantasmes de passion hollywoodienne, d’amitié virile et de gloire littéraire doivent affronter la dure réalité des tractopelles dans un quartier (et une époque) en pleine « réhabilitation ».

L’avis du bibliothécaire

Enfin, avec un ton plus enjoué et malicieux, le rat Firmin : autobiographie d’un grignoteur de livres, est un passionné de littérature qui voit son monde disparaître à cause de la réhabilitation de son quartier.

Film, roman, BD, série... Nous sommes là pour vous aider à choisir.

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