Angoulême 2024 : 5 récits autobiographiques

Bibliothèque publique d'information (Paris)

Affiche festival d'Angoulême 2024

La séléction 2024 du Festival International de la Bande-dessinée d’Angoulême accorde une large place aux autobiographies. Eurêkoi vous propose de découvrir 5 de ces récits.

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Les Imbuvables ou comment j’ai arrêté de boire

Publication:

Auteur(s): Julia Wertz

Éditeur(s): L'Agrume

Traducteur(s): Aude Pasquier

Déssinateur(s): Julia Wertz

Résumé :

L’alcoolisme et les tentatives aléatoires pour s’en sortir, raconté par l’hilarante Julia Wertz. Le jour de ses 30 ans, Julia Wertz défonce une jeep de location dans la jungle de Porto Rico. Pour comprendre comment elle en est arrivée là, il faut revenir plusieurs années en arrière, quand elle décide d’en finir avec l’alcool. Les imbuvables raconte ce chemin aléatoire vers la sobriété, un parcours semé d’épreuves et de rebondissements, tour à tour émouvants et hilarants : les groupes de parole improbables, la cure de désintox, les histoires d’amour foireuses. Avec une honnêteté sans faille et un humour si singulier, Julia Wertz prolonge son œuvre autobiographique commencée avec Whiskey & New York, L’attente infinie et Le musée de mes erreurs.

L’avis du bibliothécaire

Julia Wertz livre un récit autobiographique de son alcoolisme et du long chemin vers la sobriété. Dans un style loufoque et plein d’auto-dérision, mais avec beaucoup de recul et de clairvoyance, elle fait le récit de ses tentatives pour s’en sortir et du cycle des guérisons et des rechutes. Elle saupoudre au passage des morceaux de ce New-York qu’elle aime arpenter. Le dessin est net, soigné, en noir et blanc, bourré de détails du quotidien. À savourer en prenant son temps !

Dépareillées – Jumelle, tome 2

Publication:

Auteur(s): Florence Dupré La Tour

Éditeur(s): Dargaud

Déssinateur(s): Florence Dupré La Tour

Résumé :

Dans cette deuxième partie, Florence Dupré la Tour continue de raconter la grande histoire d’amour de sa vie : celle qu’elle a vécu avec sa jumelle. Mais après la fusion de l’enfance et le sentiment unique d’avoir trouvé son âme sœur à la naissance, vient le drame de la séparation au moment de l’adolescence. D’abord, parce que quand on a une sœur jumelle, l’altérité sera toujours décevante, et ensuite, parce qu’il faut nécessairement se séparer, pour se construire, et peut-être un jour mieux se retrouver ?Avec ce récit sans concession, Florence Dupré la Tour achève d’explorer son enfance.

L’avis du bibliothécaire

Après avoir, dans le Tome 1, narré la douce fusion durant l’enfance avec sa jumelle, Florence Dupré-Latour aborde ici l’inévitable éloignement à l’adolescence et les souffrances qui vont avec. Un magnifique témoignage autobiographique sur la gémellité et la quête identitaire de chacune au travers de ce « couple ». Comment passer de « nous » à « je » ? Comment trouver son équilibre ? Au-delà du récit, on appréciera particulièrement les choix graphiques, presque dérangeants parfois, les visages à la Mafalda et l’humour de l’autrice. Prévu en deux tomes, ce récit en aurait clairement mérité un troisième.

Des maux à dire

Publication:

Auteur(s): Béa Lema

Éditeur(s): Sarbacane

Résumé :

Maman, raconte-moi une histoire… L’enfance est le règne de l’imagination… Mais pas toujours un conte de fées. Pour Vera, malgré les monstres et les sorcières sortis tout droit de la tête de sa mère, atteinte de démona, le happy end tarde à venir. Elle se souvient… Les visites chez la chaman, pour l’exorciser d’un mystérieux mal qui aurait pris possession d’elle ; sa mère clouée au lit plusieurs jours d’affilée, prétendant qu’un démon la harcèle en tambourinant sur ses nerfs ; le silence imposé à la maison, les jours suivants, pour ne pas réveiller le monstre ; les rendez-vous chez le psychiatre, au cours desquels le diagnostic se dessine, année après année… Et puis, face à cette mère abusive, suspicieuse et paranoïaque, traumatisée par son propre père et qui a perdu foi en les hommes, un mari dépassé qui s’efface du foyer à mesure que la maladie mentale de sa femme s’installe.

L’avis du bibliothécaire

L’autrice nous offre dans cette bande-dessinée un aventureux mélange de techniques graphiques. On passe d’un dessin au feutre, presque enfantin, à une copie de rapport médical. Mais surtout à d’incroyables broderies, rendant hommage à sa mère couturière et qui constituent le fil de rouge de l’ouvrage. Un choix qui met le réel à distance à la manière des enfants mais n’ôte rien à la puissance de l’histoire. Point à point Bea Lema brode un magnifique récit autobiographique sur l’amour inconditionnel d’une fille à sa mère.

Une Éducation Orientale

Publication:

Auteur(s): Charles Berbérian

Éditeur(s): Casterman

Résumé :

Recomposer sa propre mémoire et celle des proches disparus tout en leur redonnant vie à travers le dessin… Il n’est sans doute pas facile de se définir lorsqu’on est né à Bagdad d’une mère d’origine grecque et d’un père arménien, et qu’on a grandi à Beyrouth jusqu’à l’âge de 10 ans, juste avant que n’éclate la guerre civile au Liban… À travers ses propres souvenirs et la reconstitution de son histoire familiale, Charles Berberian nous invite à partager son retour aux origines, qui s’impose comme le livre le plus intime et universel de toute son œuvre. Un plaidoyer humaniste en faveur du dialogue entre les cultures, mis en images avec chaleur et générosité.

L’avis du bibliothécaire

Dans cette autobiographie à la manière d’un puzzle, Charles Berbérian travaille à assembler en un tout, ses multiples origines. Ce morcellement s’exprime jusque dans ses choix graphiques, patchwork de styles et de techniques rassemblées à la manière d’un carnet de croquis mais formant un tout parfaitement cohérent. Un très bel hommage à ses proches, à la ville de son enfance et à cette mosaïque de cultures.

Suicide total

Publication:

Auteur(s): Julie Doucet

Éditeur(s): L'Association

Résumé :

Julie Doucet avait promis d’arrêter la bande dessinée et l’autobiographie. Voici qu’elle revient sur ses mots avec une fabuleuse fresque immersive. Nous sommes en 1989, Julie a 23 ans, elle réalise des fanzines qu’elle distribue dans les librairies ou par correspondance. Elle entame alors une relation épistolaire intense avec l’un de ses lecteurs, un Français qui fait son service militaire et qu’elle surnomme « le hussard ». Les deux jeunes gens s’écrivent des centaines de lettres et s’enthousiament l’un pour l’autre, jusqu’à ce qu’un voyage en Europe leur offre l’occasion de se rencontrer en chair et en os…

L’avis du bibliothécaire

Julie Doucet évoque dans ce leporello sa jeunesse d’autrice de fanzine et sa relation épistolaire avec l’un de ses lecteurs. Ni cases ni découpage, mais un entrelacement de pages saturées de visages et de réminiscences. Si la lecture peut paraitre difficile au premier abord, l’effet est radical : le lecteur plonge directement dans la tête de l’autrice et dans le fourmillement de ses pensées et de ses souvenirs. 20 mètres de performance graphique !

Film, roman, BD, série... Nous sommes là pour vous aider à choisir.

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