5 romans sur des histoires de terroir

Caresser le petit âne gris a vite réconforté Julien qui se sentait si seul. L’enfant a fui de chez sa mère pour retrouver son père. Quand il rencontre cet âne et son propriétaire, un brave homme qui reste pourtant un étranger aux yeux des habitants du village, rien a priori ne les rapproche : rien sauf cet âne providentiel et le sentiment de solitude qui les habite.

En 1871, Jean-Baptiste Voirnot, jeune séminariste, s’installe dans le presbytère d’un village lorrain. Il se prend alors de passion pour son jardin, mais surtout pour les abeilles, au point d’en oublier les querelles qui opposent certains de ses paroissiens. Pendant que ces derniers se déchirent, il imagine un nouveau système de ruches. L’histoire vraie d’un abbé méconnu qui a révolutionné le monde de l’apiculture !

Matthieu regarde Antoine, son père, partir pour l’estive sur des drailles pierreuses. A l’arrivée sur le plateau herbeux, où Antoine Chabrol reste cinq mois, le troupeau atteint quinze cents têtes. Adeline, sa femme, élève seule leurs cinq enfants. Leur vie de protestants cévenols semble immuable. Mais la révolte soulève les paysans épuisés par la misère.

Dans le bocage normand, Caroline, jeune femme têtue et dynamique, dirige d’une main de fer le majestueux hara de l’Aubrière. Ce n’est pas très bien vu par tout le monde, notamment par Gaston Bastin, l’un de ses locataires. Depuis toujours, le paysan s’acharne sur sa propriétaire, coupant les clôtures pour faire passer ses bêtes chez elle et détruisant ses belles pâtures. Excédée, Caroline charge un jour un ami maquignon de retirer le troupeau de Bastin de ses terres. Le fermier se retrouve contraint de payer pour récupérer son bétail, jurant qu’il se vengerait en gagnant, comme chaque année, le premier prix de la Foire aux Veniaux. Mais il découvre dans son troupeau deux petits veaux tout juste nés, des jumeaux faibles qu’il laisse pour morts. Caroline, émue par la détresse de ces petits êtres fragiles, décide alors de les prendre sous son aile et, lasse d’entendre Bastin clamer tous les jours qu’il sera le gagnant de la Foire, décide de s’y inscrire avec ses jumeaux… Une histoire paysanne qui sent bon le terroir ; riche en rebondissements, ce roman nous tient en haleine jusqu’au bout.

En 1900, dix pêcheurs poursuivent la sardine des Sables-d’Olonne à Douarnenez, et trente mille femmes la mettent en boîte dans une centaine d’usines, réparties le long de la côte. Ce petit poisson fonde une véritable civilisation, à tel point que Notre-Dame de Larmor célèbre une messe des sardines le 14 juin et qu’à la Turballe le recteur avance la date des communions pour permettre aux mousses d’embarquer ! Que la sardine déserte les côtes et la misère s’installe. Qu’elle abonde, la fortune à peine entrevue, ce sont les prix qui s’effondrent. On ne peut comprendre certains rites, certains systèmes de valeurs, certaines habitudes et certains conflits en Bretagne côtière, sans connaître les mœurs de ce petit poisson. La sardine va jouer un rôle dans les luttes sociales, qui concerneront le plus souvent les femmes. Elle offrira à Charles Tillon ses premières luttes syndicales à Douarnenez et fera même naître sur la côte un communisme très particulier : le communisme sardinier. Dans ce récit, écrit d’une plume alerte, Jean-Claude Boulard nous invite à embarquer avec Pierre, Jos et Fanch Gloaguen, pour un siècle de pêche, à la découverte d’une civilisation sardinière aujourd’hui quasiment disparue.