5 polars recommandés aux fans de Franck Thilliez

Une jeune fille, Samantha, réapparaît après 15 ans au bord d’une route de campagne. Elle est nue et amnésique. Elle vient d’échapper à son bourreau, un psychopathe manipulateur qui enferme ses victimes dans un labyrinthe afin de jouer avec elles, mais ne se souvient de rien. L’enquêteur privé Genko, chargé à l’époque de résoudre le mystère de sa disparition, va tout mettre en œuvre pour retrouver l’homme derrière ce manège angoissant. Dans ce nouveau roman, Donato Carrisi s’amuse à jouer avec son lecteur comme le bourreau avec ses proies. Le labyrinthe narratif qu’il a mis en place nous perd entre doutes, intuitions et hypothèses quant à l’enquête qui structure le thriller. Un roman haletant, palpitant mais éprouvant pour le lecteur.

Fiona Barton a été journaliste « Police/Justice » , aussi , ses romans sont empreints d’un réalisme naturel. Elle sait doser les divers ingrédients que sont l’enquête, la psychologie des personnages , leur sensibilité, ce qu’ils cachent et ce qu’ils veulent bien révéler. C’est ainsi que quelques lignes en bas de la colonne des brèves révèlent la découverte d’un squelette de bébé sur un chantier de la banlieue de Londres, quelques lignes qui vont bouleverser l’existence de 3 femmes. Angela revit à travers elle le pire moment de son existence : quarante ans auparavant, on lui a dérobé sa fille à la maternité. Depuis, elle cherche des réponses. Pour Emma, jeune éditrice en free lance, c’est le début de la descente aux enfers, car ce fait divers risque fort de mettre son secret le plus noir à jour et de détruire sa vie à jamais. Quant à Kate, journaliste de renom et avide d’une bonne story, elle flaire là le premier indice d’une affaire qui pourrait bien lui coûter quelques nuits blanches. Car toutes les histoires ne sont pas bonnes à être publiées… Encore moins quand elles font resurgir des vérités que personne ne souhaite connaître.

Cet opus est l’entrelacement de deux enquêtes menées par le policier Martin Servaz. Mai 1993. Deux sœurs, Alice, 20 ans et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres. Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Février 2018. Par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Vingt-cinq ans après le double crime, Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Pour Servaz, le passé, en ressurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.

Les Denbe semblaient sortir des pages des magazines glamour : un mariage modèle, une belle situation, une ravissante fille de quinze ans, une demeure somptueuse dans la banlieue chic de Boston… une vie de rêve. Jusqu’au jour où ils disparaissent tous les trois. Pour la détective privée Tessa Leoni, l’enlèvement ne fait aucun doute. Mais que pouvait bien cacher une existence en apparence aussi lisse ? Cependant aucune rançon n’est d’abord réclamée, la police découvre, alors, au fur et à mesure les failles de chacun, les secrets, les mensonges… Nous avons alors l’alternance de deux points de vue, qui offrent un regard extérieur et intérieur : celui de Tessa Leoni, la détective privée qui collabore avec le FBI et des shérifs. On suit la progression de l’enquête à travers son regard. Et celui de Libby, la femme meurtrie par la trahison de son mari, qui ne semble pas si heureuse que les apparences pourraient le montrer…

Octobre est le premier roman du réalisateur de la série The Killing, Soren Sveistrup. Les enquêteurs sont un duo dynamique composé de Naia Thullin, une jeune mère célibataire et ambitieuse et Hess qui semble pas mal cabossé par la vie . Naia semble avoir surmontée la perte de sa fille de 12 ans un an plus tôt, elle reprend le travail au moment même où un premier corps de femme amputée est retrouvée avec un bonhomme « marron » à ses côtés. L’histoire se poursuit sur un rythme soutenu car un second corps est retrouvé présentant le même mode opératoire un serial-killer aurait pris l’habitude de signer ses crimes en déposant un bonhomme en marrons sur le cadavre… Søren Sveistrup a le bon goût de nous effrayer et de nous amener à nous remuer les méninges pour tenter de comprendre le liens entre ces meurtres incompréhensibles du Tueur aux marrons.