Bibliothèque de la Cité des Sciences et de l’Industrie – notre réponse du 16/03/2021.
« Les cœlacanthes sont des poissons (sarcopterygien) apparus au Dévonien il y a environ 410 millions d’années. Assez répandus dans divers milieux aquatiques, on pensait leur ordre éteint depuis le Crétacé, époque à laquelle ils pouvaient atteindre jusqu’à 3 mètres de longueur.
En 1938, un premier spécimen fut pourtant retrouvé à l’embouchure de la rivière Chalumna près des côtes de l’Afrique du Sud et un second en 1952 dans les eaux des Comores.
Pour cette raison les cœlacanthes sont parfois appelés des « fossiles vivants » »
Source :
Cœlacanthe, définition issue du site futura-sciences.
Le cœlacanthe, le poisson le plus vieux au monde
« Le terme avait été forgé par Darwin pour désigner des espèces semblant n’avoir pas évolué depuis des millions d’années « pour avoir vécu dans des zones confinées et, de ce fait, avoir été exposées à une compétition moins sévère ».
En l’occurrence, le cœlacanthe appartient à un groupe de poissons qui, avec leurs nageoires charnues, sont considérés comme proches des vertébrés terrestres. Il semblait éteint depuis le crétacé, il y a 70 millions d’années. »
Source :
Le cœlacanthe n’est pas un « fossile vivant » par Hervé Morin, lemonde.fr, le 19/04/ 2013, mis à jour le 02/05/2014.
Rencontre avec un cœlacanthe !
Le cœlacanthe en danger d’extinction…
Latimeria chalumnae est l’ espèce actuelle de cœlacanthe mais attention celle-ci reste peu nombreuse et donc très fragile !
Le cœlacanthe : une évolution lente ? Non, une évolution en mosaïque ! par Gaël Clément, doc-sciences, le 19/10/2010.
Extrait :
« Les cœlacanthes étaient supposés disparus depuis la crise Crétacé-Tertiaire, il y a 65 Ma. Quand un spécimen actuel fut pêché au large de l’Afrique du Sud, en 1938, la surprise n’aurait pas été moindre si l’on avait découvert un dinosaure vivant.
Le nombre total de cœlacanthes actuels est estimé à quelques centaines d’individus, répartis en petites populations connues dans les profondeurs marines des Comores, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et de l’Indonésie. »
Gaël Clément est chercheur et paléontologue au Muséum d’histoire naturelle à Paris et spécialiste du cœlacanthe.
DocSciences, est une revue où des experts exposent leurs dernières connaissances et travaux scientifiques.
Notre cousin le cœlacanthe, si vieux, si moche, si proche par Claire Fleury, nouvelobs.com, le 01/07/2015.
Extrait :
« Le cœlacanthe est donc bien vivant, mais pour combien de temps ? Surpêché pendant des années pour les besoins de la science mais aussi pour assouvir l’appétit des collectionneurs (l’homo sapiens est un drôle d’animal qui stocke parfois des espèces mortes dans son habitat…), Latimeria est aujourd’hui répertorié dans la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Sur l’échelle de l’ONG, il est même au stade CR, critically endangered (en danger critique d’extinction).
Le stade suivant ? EW, extinct in the wild (éteint à l’état sauvage).
Comble de malchance, le cœlacanthe ne peut vivre en captivité, encore moins s’y reproduire. On n’a jamais réussi à maintenir en vie un spécimen plus de quelques heures …« C’est un animal très fragile, alerte Gaël Clément, « il ne reste certainement plus que quelques centaines d’individus ». »
Pour en savoir plus…
Le cœlacanthe au Jardin des plantes, un bien culturel français par Les amis du Muséum National d’Histoire naturelle, publication trimestrielle, n°276, 12/2018.
Florent Barrère est membre des Amis du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Moi le cœlacanthe, un fossile vivant ? Quelle hérésie ! par Yves Lignereux, Dominique Morello, Maud Dahlem, museum.toulouse.fr, le 07/11/2013.
Eurêkoi – Bibliothèque de la Cité des Sciences et de l’Industrie